Média : Lukas Winchester.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Lukas parvint à traverser le salon en évitant la foule pour gagner l'escalier. Il s'empressa de monter à l'étage et entra dans la salle de bain où enfin il s'autorisa à lâcher prise. Ses mains agrippèrent le lavabo, et il se mit à haleter. Un gémissement torturé franchit ses lèvres lorsqu'il se souvint que sa ventoline et ses cachets étaient dans sa veste de costume, laissée quelque part dans le vestibule. Il sentit alors la panique le gagner, à mesure que sa respiration se faisait difficile. Trois coups furent alors frappés contre la porte, et il entendit Ash l'appeler, lui demandant si tout allait bien. Son cœur affolé loupa un battement. Il ne voulait pas qu'il le voit ainsi, personne ne devait savoir. C'était trop pathétique. Il esquissa un geste pour verrouiller la porte, mais l'autre fut plus rapide et entra dans la pièce.
— Tout va bien ? demanda-t-il une nouvelle fois.
Lukas secoua la tête et lui tourna le dos. Une de ses mains vint se plaquer contre son torse, au niveau du cœur, et il appuya en fermant les yeux, comme si ce simple geste pouvait faire disparaitre la douleur. Il avait l'impression que tout son être manquait d'oxygène. Du coin de l'œil, il vit Ash paniquer, ouvrir frénétiquement les tiroirs pour chercher une solution.
— Ma ventoline, dans ma veste, à l'entrée, articula difficilement Lukas. Noire. Avec une boite de médicaments à l'intérieur.
Le blond hocha la tête et disparut après lui avoir ordonné de ne pas bouger. Il en avait des bonnes lui ! Lukas s'obligea à marcher. Il tourna en rond dans la petite pièce en essayant de compter calmement, pour réguler les battements de son cœur. Il se répéta que tout allait bien, que tout ça n'était que dans sa tête, et qu'il n'y avait aucune foutue raison de paniquer. Mais son corps refusait de lui obéir. Des larmes de rage menaçaient de déborder : il détestait être faible.
Au bout d'un temps qui lui sembla une éternité, la porte de la salle de bain s'ouvrit enfin sur Ash qui lui tendit un comprimé et son appareil respiratoire. Il avala rapidement le cachet, et prit une bouffée de ventoline. Ses poumons se gonflèrent sous la pression, et il eut l'impression de mieux respirer. Lukas se laissa alors glisser le long du mur, et prit une seconde bouffée en attendant que le comprimé fasse effet. Il plia les genoux et posa ses bras dessus pour y caler ensuite sa tête. Ses yeux se fermèrent automatiquement, et il se concentra sur sa respiration : inspirer par le nez, et expirer par la bouche.
Lentement, son cœur reprit un rythme normal, et sa respiration se fit plus régulière. Il put alors ouvrir les yeux, et observa les rainures du parquet pour se calmer et faire le vide dans son esprit. Lukas prit soudainement conscience d'une main dans son dos, qui le caressait lentement. Son corps se raidit aussitôt, et son cœur accéléra de nouveau. Son souffle en fut presque douloureux. Il ferma étroitement ses paupières et voulut lui crier de ne pas le toucher, mais les mots s'étranglaient dans sa gorge. Ash s'était finalement accroupi à ses côtés et sa main, légère, montait et descendait inlassablement le long de son dos, se voulant rassurante.
Lukas se détendit finalement peu à peu, mais garda sa tête enfouie dans ses bras. Il cala inconsciemment sa respiration sur celle du blond, dont il sentait le souffle chaud contre sa peau. La main de Ash remonta jusqu'à sa nuque, et passa doucement dans ses cheveux noirs. Un frisson le parcourut, et il se redressa vivement. Surpris, Ash retira sa main et riva sur lui ses prunelles acier, inquiet. Lukas lui jeta un regard menaçant, le défiant de le prendre pour un faible, ou de poser les questions légitimes qui lui brûlaient les lèvres. Mais le blond lui offrit un sourire déstabilisant. Tellement sincère que Lukas en fut désarmé.
VOUS LISEZ
Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]
RomantizmLorsque Lukas a vu Ash pour la première fois, il l'a jalousé. Il était si beau et sûr de lui que c'en était insolent. Il transpirait la fraicheur et la tranquillité. Ash lui est apparu comme l'impétuosité, la fougue, et la passion réunies. Il était...