CHAPITRE 70

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Lukas referma la fermeture-éclair de son sac de voyage, et se tourna vers son petit-ami, un sourire moqueur aux lèvres. Ash avait du mal à assimiler le principe de « ne prendre que le strict minimum ». Il essayait de refermer sa valise, sans succès, et pestait bruyamment. Le brun le regardait faire sans lever le petit doigt, trop occupé à loucher sur ses fesses, moulées dans un jean skinny. De nouvelles envies surgissaient dans son esprit, sans qu'il n'ose encore lui en parler. Néanmoins, l'idée d'inverser les positions, et de se glisser au creux de reins de Ash commençait à l'obséder sérieusement.     

— Lou... se plaignit le blond, en se retournant finalement vers lui.

L'appelé leva les yeux au ciel pour la forme, et vint l'aider en appuyant sur sa valise, pendant que le chanteur faisait glisser la fermeture-éclair.

— Merci ! s'exclama Ash avec un sourire.

Pour toute réponse, Lukas le poussa sans ménagement sur son lit, et s'invita entre ses cuisses. Le blond se sentit aussitôt d'humeur coquine. Ses poignets furent immobilisés de chaque côté de sa tête. Ash emprisonna son homme entre ses jambes, et lui jeta une œillade lubrique. Lukas se pencha alors vers lui et embrassa ses lèvres avec une lenteur calculée. Il profitait de ses derniers instants seul à seul avec lui. Son petit-ami vivait chez lui depuis presque deux semaines. Il refusait de le laisser partir, et lui, ne voulait pas retourner vivre seul chez les Phi. L'endroit lui rappelait désormais trop de mauvais souvenirs.

Cette situation enchantait le brun. Il n'avait plus l'angoisse de savoir où Ash se trouvait. Se coucher tous les soirs à ses côtés et se réveiller avec lui étaient un bonheur indescriptible. Pourtant, Ash lui avait fait part de sa gêne de vivre aux crochets de ses parents. Lukas avait tenté de le rassurer, mais le blond avait été ferme : il chercherait un petit appartement à acheter. Et il venait de trouver. Il signerait les papiers dès leur retour de Tahoe Lake. Le brun angoissait déjà à l'idée de ne plus l'avoir sous les yeux.

Lukas ondula lentement contre lui, lui offrant un délicieux massage. Il sentit son amant se tendre sous lui, perdre le fil du baiser. Il continua son petit manège jusqu'à ce que le blond soit contraint de rompre le contact entre leurs lèvres, pour gémir doucement. L'ancien soldat ne lui laissa aucun répit. Il enfouit son nez dans son cou et mordilla sa peau douce. Il avait envie de lui. Depuis leurs retrouvailles, ils avaient du mal à se contrôler, et Lukas remerciait ses parents d'avoir fait insonoriser sa chambre -pour qu'il puisse jouer du piano quand bon lui semblait-. Ainsi, ils ne dérangeaient personne durant leurs ébats amoureux.

Le brun lâcha finalement les poignets de son amant, et glissa ses mains sous son t-shirt. Les deux prochaines semaines allaient être longues. Ils logeraient dans un dortoir avec des lits superposés, peu propices à un instant d'intimité. Lukas caressa la peau brûlante du bout des doigts, lui procurant des frissons de plaisir.

— C'est l'heure de partir ! s'exclama Nathanaël en ouvrant la porte à la volée. Oh, pardon.

Lukas lui jeta un regard assassin et, aussitôt, son cousin referma la porte. Le brun soupira, totalement coupé dans son envie, et ferma les yeux en posant sa joue contre l'épaule de son homme. Ash caressa tendrement ses cheveux, les joues rouges. Ils attendirent que toute trace de leur excitation disparaisse, avant de descendre sous le sourire moqueur de Aksel.

— C'était rapide, pouffa le châtain.

— La ferme ! grinça l'ancien soldat.

— Lukas Maksim Winchester, ton langage, le réprimanda Éléonore en entrant dans le salon.

Ash lui jeta un regard, à la fois amusé par la situation, et intéressé d'apprendre le second prénom de son petit-ami. Ce dernier grommela, en se promettant de se venger, et remonta son sac sur son épaule. Il était temps de charger la voiture.

Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant