Toucher le ciel [EN RÉÉCRITURE]

CHAPITRE 46

Média : Aaron O'Leary.  

Attention de bien avoir lu les derniers chapitres, postés la semaine dernière, avant de commencer celui-ci. Bonne lecture! 😊

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Ash était assis sur sa chaise de bureau, et grattait distraitement l'air de Californication à la guitare. Il était sur les nerfs. Aaron ne cessait de lui envoyer des messages depuis la veille. Pour lui demander de ses nouvelles. Pour l'insulter. Pour le menacer. Pour lui dire qu'il lui manquait. C'était à ne plus rien comprendre. La folie de son ex ne faisait que se confirmer. Il avait probablement dû consommer un peu trop. La drogue avait fini par grignoter son cerveau. Le blond essayait de relativiser, mais cette histoire l'inquiétait. Ce comportement l'effrayait. Il ne savait pas ce que Aaron attendait de lui, mais il avait un mauvais pressentiment. Le châtain ne faisait jamais les choses au hasard.

Ash soupira, et reposa précautionneusement sa guitare. La fender n'avait pas changé après toutes ces années. Le blond se mit à faire tourner sa chaise de bureau. Il fixait le plafond, la même question revenant sans cesse : devait-il aller voir Aaron pour stopper cette histoire, une bonne fois pour toute ? Quelle que soit sa décision, il se jura d'en parler à Lukas. Il ne serait pas ce genre l'homme à faire des cachotteries. Ash ferma les yeux, et réprima un frisson. Même à plusieurs kilomètres, Aaron arrivait à lui faire peur.

FLASH-BACK

Alistair éteignit la plaque de cuisson, satisfait de l'odeur qui se dégageait de sa sauce bolognaise maison. Aaron et lui se partageaient les tâches ménagères depuis son aménagement, et normalement la cuisine se faisait alternativement. Néanmoins, son petit-ami n'aimait pas cuisiner, et n'était pas très doué. Au contraire, le blond y découvrait un réel plaisir. Ça le détendait toujours, après une journée de cours. Il s'était perfectionné au fils des mois et des recettes, et n'était pas peu fier de lui. Aujourd'hui, c'était exclusivement lui qui préparait leurs repas, et Aaron lui glissait toujours un compliment. Il n'y avait plus qu'à attendre que le châtain  descende.

Alistair mit un peu d'ordre dans la cuisine, puis mit les couverts. Il se mordit la lèvre en regardant la table dressée. La veille, il s'y tenait accoudé, le pantalon en bas des chevilles. Aaron l'avait besogné avec fougue et autorité. Il ne s'était pas embarrassé de longues préliminaires, juste de quoi le préparer à l'accueillir. Le blond n'avait eu que ses cordes vocales pour crier son plaisir. Il se souvenait encore des leurs peaux humides claquant l'une contre l'autre. De ses jambes tremblantes. De ses muscles qui se bandaient sous l'effort, et le plaisir. Depuis qu'il avait goûté au sexe, Aaron en redemandait, encore et encore. Le lycéen se sentait aimé, et croyait l'être en retour. Alistair se sentait vivant, vibrant. Il se laissait volontiers entraîner dans les plaisirs de la chair, et entrait dans le jeu de la sensualité.

Ses examens étaient enfin terminés, et ses vacances d'été commençaient. Il attendait encore la réponse de son dossier de candidature à l'UCLA. Il n'en avait envoyé qu'un seul. Ali ne savait pas quoi faire de sa vie, hormis la consacrer à la musique. Il n'en avait pas encore parlé à Aaron. À quoi bon ? Il avait peu de chance d'entrer dans la prestigieuse université.

Les escaliers grincèrent légèrement, signe que son petit-ami avait terminé de prendre sa douche. Ali l'accueillit avec un sourire, fier de pouvoir être utile à son homme. Cependant, son sourire se fana quand il rencontra le regard colérique du châtain.

— Un problème ? demanda-t-il.

— Tu oses vraiment me le demander ? cracha Aaron en lui brandissant son téléphone sous les yeux. Je croyais que tu avais coupé les ponts avec ce Charlie. Et j'apprends non seulement que tu lui reparles, mais qu'en plus, tu veux partir ?