Chapitre 1

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🔺 Attention spoil. On retrouve dans ce livre certains personnages de La rencontre du Désert. Il est préférable de lire l'autre histoire avant celle-ci, même si ce n'est pas les mêmes protagonistes principaux. 🔺

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PDV Malek

– Échec et mat, soupirai-je.

    Jahim esquissa une sourire, avant de ranger l'échiquier. Il se releva en effectuant, comme toujours, une légère courbette.

— Félicitations. Vous avez encore gagné, dit-il de sa voix grave.

    Je levai les yeux, en profitant pour m'étirer un instant.

— Arrête de me vouvoyer Jahim. Ça fait plus de vingt ans qu'on se connaît toi et moi.

    Il laissa échapper un petit ricanement comme il le faisait depuis si longtemps. Jahim reprit ses notes, me laissant désormais seul dans mon profond ennui.

— Que faire en ce joli jour ensoleillé... me murmurai-je.

— Vous êtes le roi. Il me semble que beaucoup de travail vous attend, répliqua Jahim d'une voix basse.

— Tu as raison. J'ai oublié un devoir très important en ce début de matinée.

    Je me relevai de ma chaise, souriant. Jahim comprit déjà où je voulais en venir et c'est pour cela qu'il laissa échapper un soupir. Je lui fis un signe de main pour quelques minutes plus tard, rejoindre l'extérieur du Palais Royal.

Bon sang. J'avais presque oublié mon devoir le plus important de cette journée :

Embêter Sayid.

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    Les bras croisés contre son torse, Sayid affichait encore son masque impénétrable. Il criait des ordres à tout va ; ses paroles claquèrent dans l'air. Personne ne lui résistait et chacun exécutait ses ordres sans délai.

Enfin. Personne ne lui résistait à part elles...

    Sienna me rejoignit, un sourire radieux aux lèvres. Je le lui rendis, admirant en même temps la petite bouille qui était logée contre elle.

— Comment va ma nièce adorée ? demandai-je en l'écoutant babiller.

— Elle va très bien, elle vient de se réveiller. On dirait qu'elle est réglée comme son père. À chaque début d'entraînement elle a les yeux grands ouverts et ne se rendort pas avant deux heures, répondît Sienna, amusée.

    Je posai une main sur la tête de la petite, émerveillé par ses grands yeux bleus. Si elle avait hérité du visage de sa mère, nul doute que son regard venait de son père. Cette petite était tout simplement une beauté.

— Même si elle n'a que cinq mois, les échos dans le palais ne s'atténuent pas. Votre fille fait beaucoup parler, répliquai-je.

    Je pris son petit poignet entre mes doigts, admirant avec gaieté sa jolie gourmette en or.

— Ma petite Assia... je te promets que tu feras tourner des têtes plus tard, murmurai-je devant le sourire fier de Sienna.

— Personne ne fera tourner la tête à qui que ce soit, intervint soudainement une voix masculine, remplie de testostérone.

    Je me retournai pour faire face à mon meilleur ami : Sayid le guerrier. Enfin, désormais Sayid le papa.

— Ta fille aura forcément des conquêtes. À cinq mois elle fait déjà tourner les têtes des petits bambins d'un an, rigolai-je devant son visage figé.

Le bal d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant