– Je t'en fais la promesse ; plus jamais je ne te laisserai t'éloigner de moi, chuchotais-je.
Ana m'offrait un magnifique sourire et il n'en fallait pas plus pour que je dépose tendrement mes lèvres sur les siennes.
**
Après ce court moment de retrouvailles, nous descendions tous vers les jardins principaux. Malek retrouvait ses gardes en inspectant rapidement s'il n'y avait pas de blessés. Au contraire, c'étaient plutôt les hommes de Benjamin qui étaient le plus amochés.
À terre, ils étaient prisonniers par des cordes autour de leurs mains et de leurs pieds. Si un osait bouger, il arrêtait aussi vite lorsque Malek et Sayid lui lançaient un regard. D'ailleurs Sienna et son mari se rapprochaient de nous.
– Tu as défendu ma fille et je ne te remercierai jamais assez pour cela Ana. Grâce à toi elle n'a rien.
– Je n'allais pas laisser votre princesse entre de mauvaises mains. Mais je vous avoue qu'elle aussi s'est plutôt bien débrouillée ; elle savait user de ses charmes lorsqu'elle le souhaitait, répliquais-je.
Sienna souriait à l'entente de mes paroles, en lançant un regard complice à Sayid. Celui-ci frottait avec tendresse la joue de sa fille, son regard changeant lorsque ses yeux croisaient sa tenue.
– Cette robe est à vomir. Ce n'est même pas sa taille, déclara-t-il d'une voix bourrue.
Malek et moi sourions à l'entente de ses paroles. C'est vrai que nous n'avions pas choisi nos habits...
– J'ai un body dans mon sac. Allons la changer, répliqua Sienna.
Les deux mariés s'en allaient dans un endroit plus calme et c'est ainsi que je me retrouvais seule avec Malek. Il m'attrapa la main avec délicatesse pour m'emmener derrière le manoir. Une fois seuls, il ne tardait pas à m'observer de tous les côtés.
Ses sourcils se froncèrent lorsque ses yeux se posèrent sur mon cou. Malek levait sa main et d'un geste délicat, il glissait son doigt sur ma peau. Je frissonnais à son contact, mais je ne disais rien.
– Tu as des traces sur le cou, dit-il d'une voix basse.
– Je n'ai même pas envie de savoir ce qu'il a pu oser te faire... cracha-t-il avec colère.
Malek serra son poing gauche contre sa cuisse, le regard menaçant. J'essayais de l'apaiser en posant mes doigts sur son bras.
– Tu n'as rien à te rapprocher puisque tu es venu. S'il te plaît, ne t'énerve pas.
Malek soupira, en passant une main sur son visage. Il continuait de me regarder intensément et cela suffisait à faire accélérer mon cœur.
– Rentrons chez nous, dit-il après de longues secondes de silence.
Je lui offrais un léger sourire, avant qu'il ne prenne ma main dans la sienne.
– Chez nous... murmurais-je.
Malek me lançait un regard derrière son épaule, désormais plus détendu.
– Tu habites au palais. Il est donc normal que je dise cela, répliqua-t-il.
– Bien entendu... dis-je en acquiesçant.
Malek me lançait un dernier regard et c'est ainsi que nous rejoignions le reste des gardes. Je repérais Sayid qui berçait sa fille, désormais vêtue d'un body bleu ciel. Sienna la regardait avec tendresse, en lui donnant sa petite peluche dans ses bras.
Je soupirais de soulagement, heureuse que toute cette histoire soit terminée. Malek me laissait pour s'occuper de ses hommes et j'avoue que je ne pouvais m'empêcher de l'observer. Il avait adopté un visage sérieux pour parler à ses gardes. Ses sourcils étaient encore froncés, lui donnant un regard sévère. Même ses muscles étaient tendus, surtout ceux des bras...
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Le bal d'une vie
Teen FictionUn énième bal s'organisait entre les murs du palais royal. Souverain d'Alkar, Malek se doit de trouver une fiancée. L'horloge avait assez tourné et le peuple attendait avec impatience qu'il fonde une famille. Malek avait enchaîné les bals, mais touj...