Chapitre 10

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Sienna me remerciait, puis me souhaitait bonne chance. Elle s'en allait ensuite avec Assia tandis que j'attendais patiemment qu'Ana débarque dans ma chambre.

J'ai déjà hâte de la retrouver. C'est certain qu'elle va me réconforter et peut-être même, m'offrir des câlins...

**

PDV Ana

– Je peux rentrer ? Demandais-je en entendant un étrange bruit.

– Bien entendu ! Entre Ana ! S'exclama Malek d'une voix forte.

Je laissais échapper un soupir, puis posais ma main sur la poignée. Les gardes hochaient la tête, signe que j'avais le droit d'entrer dans la pièce. Et qu'elle pièce... Elle était digne d'un roi, aucun doute là dessus.

Je m'avançais à pas de loups sur le carrelage, le cherchant du regard. Finalement je le trouvais sur son lit, les yeux braqués sur moi. Je décidais de m'approcher de lui pour constater les dégâts.

– Ana... Je suis heureux de te voir ici... dit-il d'une voix plus basse que d'habitude.

J'analysais son visage en silence. Il n'était pas plus pâle qu'hier ; il avait juste des cernes, mais toutefois un peu moins visibles que ce matin. Un bandage entourait son torse et son dos en rappel de sa blessure.

– As-tu mal ? Osais-je demander, en me rappelant l'état de la plaie.

Malek ferma les yeux un instant, en laissant échapper un long soupir.

– Si tu savais comme j'ai mal... Je souffre le martyr, répondît-il.

Malek rouvrait les yeux pour lancer un regard vers le balcon.

– J'espère que demain je pourrai toujours voir ce magnifique paysage... dit-il d'une voix mélancolique.

Je me retenais de sourire à l'entente de ses paroles. Il veut me faire croire qu'il va mourir, ou bien ?

– Tout dépend de l'évolution de ton état. Ça peut vite s'empirer en une nuit, reprenais-je.

Malek laissa échapper un nouveau soupir accablant.

– Que j'ai mal... Cette blessure est affreuse... dit-il d'une voix plaintive.

J'haussais un sourcil, avant de me rapprocher de son lit. Malek gardait un œil pour voir ce que j'allais faire. Il devait d'ailleurs avoir de drôles pensées lorsqu'il fermait les yeux et avançait son visage près de moi.

Euh... Il croyait vraiment que j'allais l'embrasser ?

J'avoue. Je n'ai pu retenir un rire.
Cet homme se croyait vraiment tout permis.

Je décidais cependant de ne pas exaucer son vœu. Et puis quoi encore ? Il croit vraiment que je suis tombée sous son charme ? Balivernes. Je préférais poser un doigt sur son bandage, ce qui le faisait immédiatement sursauter et ouvrir les yeux.

– Aïe ! Ça fait mal ! S'exclama-t-il aussitôt.

– Comment cela peut te faire mal sachant que je n'ai pas appuyé sur ta blessure ? C'était l'opposé.

Malek arrêtera d'émettre des plaintes. Il jeta un coup d'œil à sa blessure, en laissant échapper un petit rire grave.

– La douleur peut s'étendre. Tu m'as fait mal, affirma-t-il.

Je décidais de poser un doigt sur sa vraie blessure. De l'autre côté.

Ah, voilà. Sa réaction était plus vraie désormais.

– Bon sang Ana ! Je suis blessé ! S'exclama-t-il directement.

Il grommela quelque chose puis remontait la couverture sur lui. Il se tournait ensuite de l'autre côté sans dire un seul mot.

Le bal d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant