Le bal d'une vie

Chapitre 22

La musique changea ; elle devenait plus romantique. Je glissais mes mains contre son torse, tandis qu'il les posait sur mes hanches. Son regard changea soudainement. Il était plus intense.

Je sentais encore mon cœur s'emballer. Et je savais bien qu'il y avait une bonne raison à cela...

**

Main dans la main, nous saluions une dernière fois la famille royale. Je ne préférais pas regarder le prince et c'est ainsi que nous partions du bal.

– Veux-tu qu'on reste un peu dehors avant d'aller se coucher ? Me demanda Malek.

– Ça me plairait beaucoup, oui, répondais-je dans un sourire.

Ravi, Malek me guidait vers une portée vitrée. Nous arrivions dans un magnifique jardin éclairé. Sous une arche se trouvait un banc, entouré de plusieurs plans de roses. Nous décidions de nous assoir dans un silence apaisant.

Comme aimantée, je posais ma tête contre son épaule. Malek glissait un bras derrière mon dos, en effectuant de douces caresses contre mon bras.

– Ta présence m'apaise, avouais-je tout bas.

– Et la tienne également, répliqua-t-il j'en suis sûre, dans un sourire.

J'échappais un soupire d'aise, tout en profitant de ce moment. Malek continuait encore ses caresses avec des gestes très doux. Nous parlions de tout et de rien, avant qu'il ne m'informe du programme de demain :

– La famille royale organise une balade en cheval pour la journée. Le but sera de trouver une boîte cachée dans la forêt pour être le vainqueur. Les binômes seront créés grâce à un tirage au sort.

– Un tirage au sort ? Répétais-je en le regardant.

– Oui mais ne t'en fait pas, j'ai demandé à ce que l'on soit ensemble.

Je laissais échapper un soupir de soulagement, tandis que Malek glissait une main dans mes cheveux.

– Tu voulais tant que ça être avec moi ? Oh. Que cela me fait plaisir... répliqua-t-il dans un sourire.

Je levais les yeux, avant de me lever. Malek m'observait un instant, puis il faisait de même. Je lui reprenais la main sans un mot, mais mon petit sourire devait sûrement trahir mes pensées. Quelques minutes après nous allions donc en direction de l'entrée, prêt à aller se coucher.

– Tu m'accompagnes dans ma chambre ? Me demanda Malek, ravi.

Je lui pinçais gentiment le bras, en continuant encore de marcher à ses côtés.

– Tu n'as réservé qu'une chambre. Je ne suis pas idiote, dis-je.

– Oh excuse-moi. J'ai dû me tromper... souffla-t-il faussement.

– Ce n'est pas grave puisque je dormirai dans le canapé, rétorquais-je dans un haussement d'épaules.

Malek rigola, en sachant pertinemment que mes propos n'étaient pas véridiques.

Après tout, j'avais aimé dormir avec lui la première fois...

**

– C'est une blague... murmurais-je, déçue.

– Bon sang il a dû le faire exprès, grommela Malek.

Je tournais ma tête à droite, en observant que ce prince me souriait. Je détournais vite le regard, pendant que Malek rouspétait encore.

– Je vais essayer de changer les binômes, dit-il, alors que je l'attrapais pas le bras.

– Cela ne sert à rien Malek. De toute façon nous ne sommes séparés que quelques heures ; ce n'est donc pas la peine.