Chapitre 6

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Je m'en allais dans le couloir, accompagné de Jahim. Mais avant de sortir, mon regard capta quelque chose de très important.

Ana qui se retenait de rire...

**

PDV Ana

– Tu as été géniale Amina. J'ai cru que j'allais partir dans un fou rire, dis-je en souriant.

– Je me suis même renversée de la nourriture sur ma robe ! C'est la première fois que je mangeais comme ça, sans rire !

– Tu as été parfaite. Je savais qu'il détestait les personnes qui ne mangeaient pas proprement. Tu as réussi à le dégoûter et c'est très bien parti pour le reste de notre plan.

– Heureusement que tu t'es un peu renseignée sur lui, dit-elle dans un sourire. Je ne savais pas que cela pouvait le dégoûter autant, au point de quitter la table et de prétexter une réunion importante qui l'attendait.

– En même temps même moi j'avais des haut de cœur quand je t'entendais. Pour être à fond, ah ça tu l'étais.

Je laissais échapper un rire quand je repensais à la scène. Le visage de dégoût du roi. Lui qui s'en allait pour ne pas revenir. Je suis certaine qu'il commençait à regretter notre venue. Et c'était un bon début pour nous.

– Merci pour tout ce que tu fais. Tu changes de personnalité et d'attitude pour lui ; je sais que c'est énorme pour toi, revenais-je en lui adressant un sourire timide.

– On se doit de s'aider en famille. Je ne te laisserai pas tomber et te sortirai de ta misère, promis. Je veux revoir ton sourire, dit-elle en me caressant les cheveux.

Je tendais mes bras pour la câliner, en repensant encore à ses paroles. Oui. Elle était bien ma seule famille...

**

Le roi ne semblait pas découragé. Je le savais ; il était tenace même avec une lèvre égratignée.

Voilà qu'il nous faisait lui-même la visite plus détaillée de son immense palais. Accompagné de Jahim, nous nous retrouvions donc à quatre à marcher dans les allées. Les deux hommes nous expliquaient l'histoire de ces murs et Amina en profitait pour bailler à plusieurs reprises.

Elle me lançait un bref regard qui me faisait aussitôt comprendre sa nouvelle tactique. Faire semblant de s'ennuyer.

Bien entendu, après le quatrième bâillement en moins de dix minutes, Jahim comprenait que quelque chose n'allait pas. Il semblait même agacé contrairement au roi qui ne laissait rien paraître.

– Êtes-vous encore fatiguée du voyage, princesse ? Demanda-t-il en haussant un sourcil inquisiteur.

– Pour tout avouer, l'histoire n'a jamais été mon point fort. Je vous prie mes propos déjà avancés mais serait-ce possible d'écourter la visite ? Je souhaiterai me reposer dans ma chambre.

Et voilà. Son caractère méprisant se dévoilait enfin comme nous l'avions convenu.

Personne ne s'attendait à cela, d'ailleurs. La tête du pauvre Jahim se décomposa. Il ne s'attendait pas à ses propos. Le roi quant à lui, laissait échapper un rapide soupir.

– Faites donc Amina. Vous êtes libres de faire ce que vous souhaitez, abdiqua-t-il dans un faux sourire.

Amina effectua une courbette que je suivais
et nous nous retournions donc, prêtes à partir. Enfin. J'avais peut-être oublié un détail important.

Il était tenace.

– Cela ne vous gêne pas que je vous emprunte Ana ? Elle m'a l'air très intéressé par l'histoire du château et je souhaiterai lui en apprendre plus. Ainsi elle pourra vous ramener mes propos, déclara le roi, tandis que je me tournais vers Amina.

Le bal d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant