Chapitre 16

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Je jetais un regard sur ses feuilles au sol, mes poings se serrant en même temps. Désormais une seule pensée hantait mon esprit :

Retrouver Ana.

**

PDV Ana

Un rayon de soleil venait enfin bercer ma cellule. Je ne savais même pas quelle heure pouvait-il être. Ce que je savais juste, c'est qu'il devait faire jour dehors.

Six jours étaient désormais passés. Ou peut-être sept, je ne sais plus.

Les gardes sont enfin venus m'apporter à manger. Enfin, juste quatre repas. Je savais que j'étais encore punie pour ma trahison, mais je savais également que mon châtiment allait bientôt s'arrêter.

Isabella et mon géniteur réfléchissaient à un nouveau plan pour un mariage. Ils avaient dû engager des recherches pour retrouver Amina ; hélas je n'avais rien dit qui pourrait les aider. Ils avaient donc vite compris que cela était peine perdue : Amina ne reviendrait pas.

Ainsi, ils se retournaient peu à peu vers moi : leur seule chance de s'en sortir. Isabella était venue me voir trois fois. Elle évoquait quelques fois le fait que je puisse redevenir une princesse si j'acceptais un nouveau mariage politique.

Bien entendu je ne lui avais toujours pas répondu. J'attendais demain pour lui avouer ma réponse qui serait forcément positive si je voulais me sortir d'ici.

Je regagnerai ainsi le palais et enfin, je pourrai essayer de m'enfuir. Paul, le palefrenier, doit m'attendre de pieds fermes. Cet homme est bien mon unique moyen pour m'enfuir d'ici.

Je démêlais mes cheveux pour la énième fois, avant d'entendre un bruit. Je me retournais, faisant déjà face aux gardes. Ils m'attrapaient sans ménagement, puis m'emmenaient hors du sous-sol.

Je me laissais traîner avec eux, en apercevant à quelques reprises le visage dégoûté de certains employé. Une fois arrivés à l'étage supérieur, les gardes me lâchaient dans une pièce. La porte se referma ; je faisais enfin fin à Isabella.

Jouant le jeu, je lui octroyais une petite révérence. Elle sembla apprécier mon geste au vu de son hochement de tête. Je me relevais ensuite, attendant avec patience ce qu'elle allait me dire.

– Je ne vais perdre plus de temps à tourner autour du pot, Ana, déclara-t-elle, les mains dans le dos.

– Ce royaume a besoin d'un mariage politique, reprit-elle avec sérieux. Si tu acceptes d'exaucer notre souhait, après ton mariage, tu pourras faire ce que tu souhaites.

J'écoutais ses paroles avec intention. Je savais ce qu'elle comptait m'annoncer.

– La seule condition est que tu restes aux côtés de ton mari pendant au moins deux ans. Pendant ce temps, nous pourrons redonner vie au palais. Il aura le temps de s'investir pleinement avant que tu ne décides de le quitter.

J'acquiesçais ses paroles qui pourtant, ne s'exauceraient jamais. Cette femme ne lâchait donc jamais l'affaire. Elle voulait à tout prix redorer l'image de ce palais, tout en amassant un gain exceptionnel.

Bon sang...
Heureusement qu'il ne s'est rien passé avec Malek...

– J'accepte cette proposition, déclarais-je finalement quelques minutes plus tard.

Isabella m'offrit un grand sourire, heureuse de voir qu'elle allait encore pouvoir m'utiliser. Hélas pour elle, cela ne durerait pas.

– Bien, alors...

Sa phrase se coupa lorsque nous entendions des bruits étranges. Des cris se faisaient entendre.

– Que se passe-t-il enfin ! S'exclama Isabella, en se précipitant vers la grande fenêtre.

Le bal d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant