La porte se referma, la voiture démarra, scellant à cet instant notre destin.
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La lèvre en sang, la joue brûlée, je me reculais pour éviter ce vase qu'il avait projeté.
Les yeux rougis pas la colère, ses veines ressortaient terriblement pour accentuer son état désastreux. Mon géniteur était à deux doigt de commettre l'irréparable.
En effet, il venait d'apprendre que le contrat n'avait pas fonctionné.
Même s'il n'avait pas la preuve formelle que mes propos étaient vrais, il savait pourtant que je ne mentais pas. En effet, Amina n'était pas revenue avec moi.
Comme nous l'avions convenu, Amina était partie dans un autre pays rejoindre une cousine. S'il elle avait tenu à venir avec moi ici, je lui avais tout de suite refusée sa demande. Amina avait déjà fait trop de choses pour m'aider. Maintenant qu'elle avait sa liberté, je ne voulais pas qu'elle subisse cela. Et je lui avais promis que tout irait bien ; que j'avais un plan pour m'enfuir.
Maintenant c'était à moi de leur annoncer, pour ensuite les quitter. Désormais plus rien ne nous liait eux et moi.
– Où est Amina ! Où as-tu cachée ma fille ! S'écria Isabelle, folle de rage.
Elle s'approchait de moi, puis me secouait les épaules. Elle me giflait encore une fois, avant de lâcher un cri strident.
– C'est à cause de ta fille tout ce qu'il se passe !
– C'était à Amina de gagner les faveurs du roi, et pourtant elle ne l'a pas fait puisque nous en sommes ici ! Rugissait mon géniteur, le front luisant de colère.
– C'est cette fille qui a tout manigancé ! Je suis certaine qu'Amina était sous sa contrainte !
– Dans tous les cas, ces deux-là ne nous ont servi à rien ! Regarde ce qu'il se passe Isabella ! Personne ne pourra investir dans ce palais !
Les deux commençaient à se disputer avec violence. Ils comprenaient que leurs manigances n'avaient pas fonctionné. Désormais ils se retrouvaient au plus bas. Amina était partie très loin ; il ne restait que moi ici, mais plus pour très longtemps.
Mon géniteur comprenait enfin l'ampleur réelle de la chose. Soudainement, sans que je ne puisse l'éviter, il m'attrapait les cheveux. Ses coups contre moi étaient encore plus forts que les précédents. Isabella se joignait à cette partie, en n'hésitant pas à me gifler.
Je me laissais faire comme un vulgaire pantin. J'étais obligée de subir ces choses si je voulais avoir une chance de m'enfuir par la suite. Leurs coups durèrent de longues minutes avant qu'ils ne décident enfin de me lâcher.
Isabella écrasa ma main à l'aide de sa chaussure. Le talon m'infligeait une douleur horrible que hélas, je gardais pour moi. Elle déblatérait une série de paroles que je n'arrivais plus à comprendre. Mon cerveau était trop concentré sur cette douleur qui me cognait dans tous les sens.
– Youssef, Damien, emmenez la dans le cachot ! S'écria soudainement mon géniteur, avant que la porte en bois ne s'ouvre.
Ses deux gardes préférés rentraient dans la pièce. Ils me jetèrent un bref regard rempli de mépris, puis m'attrapaient par les bras sans aucune douceur. Je laissais échapper un petit gémissement, mais celui-ci fut vite couvert par les cris d'Isabella.
– Ne lui donnez rien à manger et à boire ! Laissez la réfléchir à ses erreurs et ne la nourrissez que s'il elle dit où se trouve ma fille !
Les gardes acquiescèrent ses paroles et ne perdaient plus de temps pour me traîner hors de la salle. Quelques minutes plus tard, ils me jetaient en dehors du cachot, refermant déjà la porte massive.
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Le bal d'une vie
Teen FictionUn énième bal s'organisait entre les murs du palais royal. Souverain d'Alkar, Malek se doit de trouver une fiancée. L'horloge avait assez tourné et le peuple attendait avec impatience qu'il fonde une famille. Malek avait enchaîné les bals, mais touj...