IX

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Je réponds à Kévin :
- J'ai fait ce que je t'ai promis.

- Claire tu ne sembles pas comprendre. Je suis terrifié par ce que je viens d'assister. Nous le sommes tous.
Et puis c'est quoi cet accoutrement ?
Pour qui te prends-tu à la fin ?
Ou plutôt, la vraie question est qui es-tu vraiment ?

- Une promesse est une promesse. À ce moment précis, Nina n'est plus. Ce qu'elle vient de vivre, elle l'a voulu ! Tu n'as rien à me reprocher.
Et si tu éprouves de la pitié pour elle, alors mon devoir est aussi accompli envers Nina.

- Tu es complètement malade. Tu es même pire qu'elle dans le fond. Une psychopathe.

- Je ne suis pas une psychopathe !
Je sors de mes gonds, et évacue ma colère ;

- Mais sérieusement, tu crois vraiment que tu vas pouvoir me faire la morale...
...et je rajoute, sale voleur !

Si tu n'es pas satisfait de ce que tu rêvais il y a à peine quelques jours, alors tu fais partie de ces gens qui n'ont pas de personnalité, de vraie peine et de vraie souffrance. Si tu es contre moi, alors ce que tu as ressenti lors de ce harcèlement, ce n'était rien.

Sur ces mots, je fonce au toilettes pour retrouver ma victime mais je surprends une scène... bien étrange.

À l'entrée des toilettes, Nina inerte, se fait retirer la laisse par Steve, avec délicatesse. Il la réconforte et lui dit qu'il compte me parler.
Qu'il compte mettre un terme à tout ça.
Il l'enlace.
Et il lui murmure; "Je suis là".

Je fronce les sourcils en les observants tout les deux.

La douceur de cette scène me brûle l'estomac.
Je n'en crois pas mes yeux.
Il n'oserait pas.
J'ai tout fait pour que Nina se décompose intérieurement. Mais il suffit bien souvent qu'un rayon de soleil apporte un grand, mais que dis-je, un ultime espoir.
Celui qui sauve des abysses.
Celui qui renforce.
Et si le rayon de soleil se nomme Steve, je ferais en sorte qu'il s'éteigne.
Pour toujours.

Je suis seule à présent. Seule à respecter mes principes et mes volontés de départ.

Et c'est comme ça que l'on reste debout.
Respecter sa parole.
Se respecter.
Sinon l'on s'effondre.

Culpabilité LycéenneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant