Alors que Maureen était en salle d'opération, Romain nous proposa d'aller au restaurant le plus proche. Aucun n'avait le cœur à manger, mais n'ayant rien d'autre à faire et l'heure du repas approchant, nous acceptâmes. Mathieu conduit une nouvelle fois. Le calme dans la voiture était inhabituel et triste. Seuls quelques sanglots s'échappaient de temps à autre.
Je ne fis pas attention à mon repas qui devait être délicieux. J'attendais comme tout les autres. J'attendais que l'hôpital appelle. Pour l'instant, Maureen vivait encore. Elle pouvait s'en sortir.
Le téléphone de Romain sonna, interrompant nos murmures. Nous fixions tous Romain, dans l'attente de savoir. J'espérais qu'il soit porteur de bonnes nouvelles.
Mais, en voyant son visage se décomposer, ses yeux se remplir de larmes et en entendant un long gémissement, je compris. Maureen était morte. Elle ne respirais plus. Elle n'existais plus. Je ne la reverrais plus, jamais. Tout de suite, je ne ressentais plus rien. Tous sentiments, toutes émotions furent chassés de mon cœur. Je profitais de cet instant de lucidité pour accompagner Jade aux toilettes. D'une voix douce et compatissante, je tentais de lui expliquer tout en tentant d'atténuer la cruauté de la vie:
-Jade, Maman est partie. Les anges l'on appelés. Elle est au paradis. Tu ne la verra pas pendant longtemps. Mais Maman est toujours dans ton cœur. Ne sois pas triste...
Et Jade, comprenant pleura. Je ne savais pas quoi faire. Emilie avait besoin de moi, mais je ne pouvais pas laisser Jade seule ni la laisser voir Romain pleurer. Heureusement, Mathieu arriva accompagné d'une serveuse. La serveuse prit Jade dans ses bras et s'occupa d'elle. Elle me dit:
-Toutes mes condoléances... Votre famille est dans une salle à côté.
Je la remerciais et rejoins Emilie. Je la serrais contre moi. Doucement, les sentiments revinrent. D'abord, ce fut la peine intense de voir mes amis souffrir. Puis, le calvaire commença. Un vide abyssal s'empara de mon cœur. Il s'intensifia, gagnant chaque membre, chaque parcelle de mon corps. La souffrance enflait, augmentait insupportable.
Plus rien n'avait de sens. Je sentais seulement cette blessure profonde et infernale ainsi qu'Emilie qui me tenait très fort. Sa douleur devait être pire encore que la mienne.
***
J'ai fini ce chapitre... Il était très dur à écrire... Mais, il m'a permit de faire le point sur mes émotions, de me vider...
Si tu lis encore mon histoire, après tout ce temps, alors merci beaucoup chère lecteur.trice.
Léa.
Je publie la suite demain. Ce sera un chapitre bonus du point de vue d'Emilie.
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Émilie (terminé)
Teen FictionSarah est une jeune fille riche et populaire. Elle est narcissique et homophobe. Cependant, sa rencontre avec Emilie va remettre en questions toutes les certitudes de la jeune fille... Je tiens à préciser que mes personnages sont fictifs et que je...