Émilie (terminé)

Chapitre bonus 12

(P.d.v Emilie)

Le matin, Sarah me proposa d'aller au parc. Je refusais. Une seule question m'importait. Je voulais savoir comment Maman était morte. Je ne pourrais pas avancer dans la vie sans le savoir.  On s'occupait comme on le pouvait. Mais honnêtement, je ne faisais attention à rien. Perdue dans mes pensées, je m'imaginais tout les scénarios possible du plus incroyable au plus banal. La mère de Sarah, Elodie nous proposa de manger au restaurant. Je n'avais pas forcément envie donc je répondis froidement:

  -Pourquoi pas. 

-Emilie, tu es toujours la bienvenue. Viens quand tu le veux et n'hésite pas à me demander si tu as besoin de quoi que ce soit.  poursuivit Elodie.

Je me contentais de la remercier, puis Sarah me força à essayer des dizaines de robes. Finalement, elle opta pour une de ses robs grise. Je ne l'aimais pas forcément, mais je ne voulais pas changer donc je dis qu'elle était parfaite. On alla dans ce restaurant. Un lieu très chic. Je détestais ce genre d'endroit. Ici, on ignore tout de la difficulté. Maman avait du travailler pour notre maison, pour nous élever, pour payer les études de Lilou. Avant de rencontrer Romain, elle surveillait toujours ses dépenses. Ici, ils ignorent tout de la pauvreté et étalent leur argent. Le but est d'être riche, de donner l'illusion pour se faire accepter. 

La salle était richement décorée. Trop. Tout était arrangé dans les moindres détails. Une serveuse nous installa à une table. Je pensais à Maman. Si elle avait été là, elle aurait surement montrer son désaccord. Mais, elle n'était plus là. Je lisais distraitement la carte lorsque je aperçue qu'aucun menu végétalien ne se trouvait dessus. Je soupirais: 

-Madame? J'aurais du vous prévenir avant, mais je suis végétalienne. Hors, ce restaurant ne propose aucun plat adapté à mon régime.

-Ce n'est pas un problème cela Emilie. Je m'occupe de tout. Profites juste du moment.

-Merci madame.

J'étais triste que nul ne se soucie du sort des animaux. Mais, très vite, ce sentiment fut oublier. Je pensais encore une fois à la mort de Maman. 

Je faisais la conversation automatiquement comme le ferait un robot. 

En sortant, Elodie insista pour me poser chez moi. C'était une très bonne idée et je l'aurais apprécié avec plaisir si je n'étais pas tourmentée. Ne pas savoir m'énervait. Ce besoin de réponse se transformait en nécessitée. 

En sortant de ma voiture, je vis la maison et un sanglot voulut sortir. Je le contins du mieux que je pus. Et je murmurais à ma douce Sarah:

-C'est fou mais j'ai l'impression que Maman va sortir de la maison et me dire que ce n'était qu'un mauvais rêve. Vivre ici sans elle c'est dur. Romain ne sait pas encore si on va déménager.

-Je comprends... Emilie, je suis tellement désolée que tu doives vivre toutes ses épreuves. Oh si je pouvais t'aider... Demain je viendrais te voir et on ira se promener.

Je ne répondis rien. Sans Sarah, j'aurais voulu tout abandonner. Elle avait prit une telle place dans ma vie. Mais, je savais qu'elle souffrait aussi beaucoup. Maureen avait été une mère pour elle. La mère qu'elle n'a jamais eu. Sarah cachait ses émotions, je devais faire de même. 

J'observais Romain et Elodie. Dès l'instant où Elodie se tût, je m'approchais de celui qui m'avait élevé et lui demandais:

 -Romain? Comment Maman est morte?

-C'était un accident. Je ne sais pas tout les détails, mais je crois que c'était un accident de la route. Demain, j'appellerais l'hôpital pour leur demander. Je t'avoue ne pas y avoir réfléchit.

Il ne savais pas non plus. Cachant ma déception et ma peine immense, je le remerciait et saluait Sarah et Elodie. Une mère et sa fille. Moi, je ne verrais plus jamais ma mère. Maintenant, Maureen vivrait uniquement dans mes souvenirs. La vie est injuste. Et j'aimerais savoir pourquoi.

***

Et un nouveau chapitre s'achève sur ce questionnement.  Merci de continuer à me lire, même après tout ce temps. 

Je suis tellement heureuse de voir que vous appréciez encore mon histoire. Chaque nouvelle vue, chaque nouveau vote me remplissent de joie. Alors, merci infiniment de faire vivre Emilie et Sarah.