Bellamy et Calliopée, le Feu et La Glace - The 100

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Une semaine s'était écoulé depuis le dernier combat. Enfin je crois. Chaque jour semble plus long que le précédent. J'ai presque l'impression que cette journée-là ne s'est jamais arrêtée. C'est comme si mon cerveau avait cessé de fonctionner au moment où tous les sujets d'Azgeda se sont agenouillé. Depuis j'ai comme perdu la notion du temps, et de la réalité.

Le monde autour de moi est en ébullition. Marcus et Abby se réjouissent de leur victoire. Ils disent que si un membre du peuple du ciel contrôle Azgeda, jamais ce clan ne deviendra une menace. Clarke fait la moue. Elle sait que c'est le seul moyen de protéger notre peuple, et c'est sa priorité, mais elle craint un soulèvement, et doute de ma sécurité là-bas. Jasper lui, affirme qu'il me suivra peu importe où j'irais. Et Bellamy... Il ne m'a pas adressé la parole depuis plusieurs jours. Il s'éloigne de plus en plus de moi. C'est comme s'il faisait déjà son deuil, comme si j'étais déjà partie.

Mon couronnement est prévu pour aujourd'hui. C'est aujourd'hui que je dois prendre une décision. Rester auprès de mes amis, et affronter la fureur de la nation des glaces, ou bien protéger mon peuple, et régner sur nos ennemis. Mon esprit est embrumé, j'ai beau peser le pour et le contre, la balance égalise à chaque fois. Je dresse dans ma tête une liste de chaque argument, chaque risque et bénéfice.

Quelqu'un toque à la porte de ma cabine, me sortant de mes pensées. Jasper passe une tête dans l'embrasure.

« - Tu voulais me voir Callie ? »

Je me décale légèrement sur la gauche pour faire de la place sur mon lit.

« - Viens t'asseoir, Jasper ! »

Il laisse la porte ouverte derrière lui, s'installe confortablement à côté de moi. Il me regarde, étire ses lèvres dans un sourire chaleureux. Sans même lui dire un mot, il comprend tout de suite de quoi j'ai besoin. Il me serre dans ses bras. Ça a toujours été comme ça entre nous. Je n'ai jamais eu besoin de parler, il peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Il me connaît par cœur, il me connaît mieux que personne. Des larmes commencent à me brûler les yeux, je les retiens. Pour éviter de m'effondrer, je me détache de lui.

« - Jasper. Tu es mon meilleur ami, et j'ai besoin de ton aide...

- Je ferai ce que tu voudras, tu le sais bien.

- Je veux juste que tu me dises quoi faire. S'il te plaît, dis-moi quoi faire. »

Le regard qu'il me lance me brise le cœur, et je n'arrive plus à me retenir de pleurer. Il passe son pouce sur ma pommette, pour essuyer les quelques larmes, aussitôt remplacée par de nouvelles perles salées.

« - Je ne peux pas choisir pour toi, Callie. Mais je te connais. Et je sais qu'au fond de toi, tu as la réponse. Tu as juste trop peur pour te l'avouer.

- Non, Jasper. Je t'assure, tout est flou, je ne sais plus ce que je veux.

- Quand on était sur l'Arche, et que les gamins de l'école t'embêtaient sans arrêt, tu te rappelles de ce que tu me disais tout le temps ? »

Fouiller dans ma mémoire pour retrouver des souvenirs de l'horrible époque où j'étais harcelée à l'école car j'étais la fille de la « traînée de l'Arche » s'avère assez traumatisant. Je revois le visage du petit Troy, qui à l'époque, avait raconté à tout le monde que le professeur de math, Mr. Tonkin, était mon père. Puis ensuite, la rumeur disait que c'était Keith, un des membres de la garde. Quelques jours après ça, c'était le Chancelier Jaha. Et cela a duré pendant des années. C'était comme un jeu, pour eux. C'était à celui qui devinerait l'identité secrète du paternel de la bâtarde. Ma haine était immense, et j'essayais tant bien que mal de me contrôler. Tout en me meurtrissant les paumes avec mes ongles, je répétais la même phrase inlassablement :