Bellamy et Calliopée, le Feu et La Glace - The 100

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《 - Jaha ? Répète Roan. C'est qui celui-là ? 

- Notre ancien chancelier. 

- Et pourquoi votre ancien chancelier voudrait-il ma mort ? 

- Parce qu'il n'a aucune confiance en Azgeda, mentis-je. Il vous voit comme un ennemi, qu'il doit éliminer pour protéger son peuple. 

- Tu n'as aucune preuve Calliopée. 

- Tu n'avais pas de preuves contre Bellamy non plus. 

- Si, il y en avait. Tes sentiments pour lui t'empêchent de réfléchir on dirait, mais je suis loin d'être stupide. Devant mon expression surprise, il reprend. J'ai bien remarqué la façon dont tu le regardes, dont il te regarde. Je sais que c'est lui qui a voulu me tuer, et que tu l'as laissé s'échapper. 

- Jaha mérite de mourir. Et Bellamy est déjà loin à l'heure qu'il est. Alors soit tu décides de croire que Jaha est coupable, soit tu oublies cette histoire. 

- Et perdre le respect de mon peuple ? 

- Alors tu sais ce que tu dois faire. 》

Il dodeline de la tête, agite son doigt accusateur devant mon visage et il me fait la promesse que je paierais ma trahison. Je reste de marbre tandis qu'il s'éloigne, les poings serrés. 

Lorsqu'il est suffisamment loin, je prends de grandes goulées d'air, m'autorisant enfin à respirer. Je n'ai trouvé qu'un seul moyen pour m'empêcher de trembler, retenir ma respiration. Je ne peux pas me montrer faible. Je ne peux pas montrer que je suis terrifié.

J'ai besoin d'être seule, de pouvoir pleurer sans être vue. Je me précipite dans ma chambre, et m'écroule au sol immédiatement après avoir fermé la porte, secouée par des sanglots et le flot de larmes qui brouille ma vision. 

Je ne savais pas que ce serait aussi dur. Je ne savais pas tout ce que ça impliquait d'accepter autant de responsabilité.
Je me mets à regretter amèrement l'époque où il n'y avait que moi. Ou j'étais seule, sur une plage abandonnée. Il n'y avait personne qui comptait pour moi, personne pour qui avoir peur. Aucune faiblesse. Aucune responsabilité, juste moi. Mais maintenant tout à changer. Comment ai-je pu tomber si bas ? 

Autrefois, nous rêvions de la Terre, du soleil sur nos visages, de nager dans une rivière, et de voir de l'eau tomber du ciel. Mais maintenant, il n'y a plus que notre survie. À partir du moment où nous avons atterri sur Terre, nous nous sommes battu pour notre vie, nous sommes devenu des soldats dans une guerre pour laquelle nous n'avions pas signé. Ça nous à changer, endurcis. Ce que nous avons fait, ce que j'ai fait, me hanteras à jamais. Nous étions 100, mais combien de plus doivent mourir avant que nous trouvions la paix ? 

Quelqu'un frappe à ma porte, me coupant dans ma prise de conscience. Je me redresse rapidement et essuie les larmes sur mes joues. Une servante entre et m'informe qu'on m'attend dans la grande salle. Je n'ai pas besoin de plus de précision, je sais que c'est l'heure. 

Je prends une grande inspiration, avant de me diriger vers la salle du trône. Tout le monde est présent, et Roan est déjà assis sur le sien. Le regard froid et impassible, je toise l'assistance tout en marchant vers mon trône. Du peuple du ciel, seul Abby et Marcus sont ici. Tous les autres font partie d'Azgeda. Ces derniers inclinent leurs têtes respectueusement sur mon passage, jusqu'à ce que je m'installe aux côtés de Roan. Et c'est alors qu'il fait entrer l'accusé.