Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]

Chapitre 6 - Joute verbale

Tadam ! Voici la rébellion de notre jeune elfe !

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Année 1028 du Troisième Age, plaine d'Etten : Est des collines du vent.

Astíriel attendait calmement entre ses quatre murs de métal. Elle avait tenté de tirer violemment sur ses chaines à plusieurs reprises, rien à faire. Tout ce qu'elle avait obtenu était deux profondes entailles au niveau de ses poignets et un coup de bâton sur les barreaux. Ils pensaient pouvoir la calmer comme un chien en frappant sur sa cage ?! Elle n'avait fait qu'hurler les minutes suivantes en les insultants de tous les noms. Bien sûr ils n'avaient pas compris puisqu'elle s'était exprimée en sindarin.

Puis elle s'était calmée. Elle était à présent assise, les jambes pliées avec un grand espace entre elles et les coudes posés sur ses genoux alors que ses mains pendaient dans le vide. Sa tête reposait tranquillement sur la paroi et se cognait à intervalles réguliers, au gré de la route. Attitude extrêmement féminine n'est-ce pas ? Elle ne voulait pas dormir, ayant peur que le sommeil ne l'emporte trop longtemps puisqu'elle n'avait pas réellement dormi depuis un moment. Sa vue se brouillait de temps en temps mais elle réussissait à combattre l'envie de laisser aller qui la prenait. Par contre, la soif commençait à la ronger pour de bon. Certes, elle n'en mourrait pas mais la sensation était désagréable.

De plus, elle devait reprendre des forces si elle souhaitait provoquer un duel. Un petit rictus s'étira sur ses lèvres. Elle jubilait d'avance. Pourtant, toutes ses chances reposaient sur un point : il devait lui rendre ses armes pour combattre. Il est vrai qu'il ne fallait pas compter là-dessus mais elle n'avait pas le choix. Désarmée, elle était trop faible. Elle se mordit la lèvre à cette pensée. Pour être faible, là, elle l'était. Si ce n'était pas écrit sur son front, comme disait son père, il y a avait un problème. Elle faillit rire toute seule mais se retint. Ezra avait raison, elle était expressive pour une elfe... Tant pis ! Ses semblables avaient beau être des glaçons ce n'était pas une raison pour qu'elle en devienne un. Son éducation l'avait forgée au milieu des Hommes. Il était logique que leurs traits de caractères ressortent en elle. Enfin, elle espérait.

Soudain, le convoi s'immobilisa et elle se redressa.

- Qu'est-ce qu'ils ont encore ? souffla-t-elle en empoignant un barreau.

Ses yeux perçants firent le tour du convoi. Tout le monde s'arrêtait. Elle s'aperçut que le soleil avait disparu depuis un moment et que les étoiles tapissaient le ciel. Des feux furent allumés un peu partout et les esclaves furent regroupés en paquet et leurs chaines immobilisées grâce à des pieux en métal. Les hommes les enfoncèrent dans le sol à l'aide de gros maillets puis certains restèrent autour pour monter la garde alors que d'autres partaient manger et rire bêtement autour du feu.

Astíriel fut surprise de voir Ezra s'approcher d'elle en souriant. Allait-elle revenir à chaque fois ? Elle attendit que la porte s'ouvre et se figea. Elle était accompagnée de Varen qui lui lança un regard noir. Pour s'amuser, l'elleth fit râper rapidement sa semelle contre le bord du véhicule et le jeune homme eut un énorme mouvement de recul. La femme ne fit pas de commentaire et se contenta d'attendre qu'il s'éloigne.

- Tu nous l'as vraiment traumatisé. Il a râlé pour venir t'ouvrir et maintenant il fuit ! s'exclama-t-elle joyeusement. Tu es incroyable Astíriel !

La concernée lui sourit et vainquit ses rougeurs, ainsi la femme ne put rien lui dire. Ezra était de bonne compagnie. Elle ne se cachait pas que l'avoir rencontré lui permettait de penser à autre chose. Cette femme lui plaisait et Astíriel ne lui masquait pas sa cordialité.