Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]

Chapitre 31 - Les trésors royaux de l'Arnor

Année 1860 du Troisième Âge, Eryn Galen.

Un sentiment de joie et de félicité envahit Astíriel lorsqu'elle foula de nouveau le pont menant aux larges portes d'Eryn Galen. Depuis combien de temps n'avait-elle pu rentrer par ce chemin aux côtés de Legolas ? Elle le portait même sur son dos et le sentir aussi proche d'elle l'apaisait. Elle savait qu'au moindre danger, elle pourrait s'enfuir à toute allure sans regarder derrière elle. Mais, ce n'était pas la peine d'y penser. Ils étaient de retour chez eux, ensembles, et à l'abri de toute attaque, protégés par les racines de l'arbre roi.

- Le prince arrive ! s'exclama un garde en faisant des gestes en direction de l'intérieur du palais.

Immédiatement, trois palefreniers s'empressèrent de le rejoindre et se postèrent à ses côtés. Dès que les sabots des trois chevaux se posèrent sur le carrelage, leurs cavaliers descendirent de selle. Deux des elfes attendant pour s'occuper des montures se dépêchèrent d'aller saisir les rênes des chevaux pour les guider vers les écuries tandis que le troisième s'avança vers son prince avec hésitation.

- Excusez-moi prince Legolas, mais que fait donc cette bête ici ? s'étonna-t-il.

Il connaissait tous les chevaux par cœur et celui-ci ne faisait pas parti des leurs... Bien qu'il paraisse être robuste. Legolas regarda Astíriel dans les yeux qui ne cilla pas.

- Je m'excuse mon ami mais ma monture a été tuée par un orc...

- Un orc ? s'étonna l'elfe.

- Oui, nous avons été attaqués... Mais je raconterai tout cela à mon père. Je ne sais comment, mais cette bête s'est présentée à nous, animée du désir de nous assister. Elle m'a raccompagnée. Seulement, je ne pense pas que l'enfermer dans l'une de nos stalles soit une bonne idée. Je la libère, qu'elle parte donc, souffla-t-il en caressant le chanfrein de la jument.

Pourtant, cette idée ne plaisait guère à l'elleth qui souhaitait rester à ses côtés. Elle secoua donc sa tête en renâclant fortement. Puis, elle fit un petit écart pour suivre les deux autres chevaux qui s'éloignaient, guidés par les palefreniers. Legolas la regarda faire avec étonnement.

- Que faisons-nous mon prince ? s'inquiéta l'elfe, ne sachant comment réagir.

- Puisqu'elle ne semble pas vouloir sortir, nourrissez-la et procurer-lui une stalle avec les autres chevaux. Mais, traitez-la avec le plus grand des égards. Si jamais j'apprends qu'elle ne l'est pas...

- Allons mon ami, il prendra soin de cette jument, ne le menace donc pas, s'amusa Taedol en posant sa main sur l'épaule de Legolas. Allez donc et ne pensez pas à ses paroles, le rassura Taedol.

Le palefrenier hocha la tête et s'empressa de rattraper Astíriel qui suivait les deux autres. La jument sentit qu'il tenta de l'attraper par les crins ou le garrot pour trouver une manière de la guider mais il abandonna bien vite en voyant qu'elle suivait docilement ses comparses. Lorsqu'ils arrivèrent aux écuries, le palefrenier lui procura une stalle vide et propre ainsi que du foin et de l'eau qu'elle accepta tandis qu'il la pansait. Puis, lorsqu'il eut fini, il referma la porte de la stalle et s'éloigna. Astíriel finit tranquillement son foin, qui avait plutôt bon goût, et décida de rejoindre Legolas. Elle n'était passée par là que pour se sustenter. L'elleth se changea en louve et bondit hors de la stalle sans qu'on ne la voie.

Elle arpenta les couloirs pour rallier la salle du trône. Il ne restait plus que quelques mètres avant qu'elle n'y soit.

- Un loup ! s'écria une elleth qu'elle croisa.