Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]

Chapitre 8 - Ernil

Bonjour tout le monde ! Désolé de l'attente, je sais que vous avez sûrement attendu ce chapitre un moment... Comme j'écris un Link x reader à côté, j'ai tendance à me consacrer plus à cette histoire. C'est pour cela que je prends un peu de retard ici, pardon, pardon --'

Bon, en espérant que vous aimerez ^^

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Année 1028 du Troisième Age, Grande Route de l'Est, près du dernier pont.

Un vacarme résonnait à l'extérieur. Alors qu'elle avait recouvert ses esprits, Astíriel choisit de jeter un coup d'œil. En voyant qu'elle s'était calmée, les hommes avaient à peine glissé la plaque pour laisser l'air frais rentrer dans sa cage de métal. L'elleth s'en servit pour avoir un regard au dehors.

Ils étaient aux abords du pont, sur les bas-côtés, près de la berge. Les caravanes avaient été installées dans un coin et la sienne était la plus éloignée. Pourtant, elle voyait la haute estrade en bois qui avait été montée pour l'occasion et captait ce qu'il s'y disait. C'était sans intérêt, seulement des instructions de montage. Bientôt, la soirée arriva et avec elle une petite bruine. Elle entendit les hommes de mains de Scov grommeler en s'activant et jurer contre le temps. Elle ne s'en réjouit même pas, elle était amorphe et avait passé toute la fin d'après-midi à fixer le centre de la place. Il avait plu abondamment ce matin, il n'était pas étonnant que cela revienne...

Les esclaves commençaient à être alignés en files indiennes propres derrière les piquets. Les familles étaient divisées, les femmes et enfants dissociés des hommes et mis dans deux rangées distinctes. Scov passait le tout en revue et hurlait sur ses laquets lorsqu'il repérait un détail qui ne lui convenait pas. Astíriel faillit soupirer, on aura dit un étale de fruits et légumes au marché. C'était révoltant.

Les premiers acheteurs commencèrent à arriver en caravane ou à dos de cheval. Ils étaient tous humains et relativement nombreux. Elle en avait dénombré une bonne centaine et ne savait pas si d'autres devaient arriver ou étaient hors de sa vue. Rapidement, un arc de cercle se forma autour de l'estrade, lui bloquant une partie de la vue. Elle s'en fichait, ce n'était pas un spectacle. Il y avait quelques femmes et beaucoup d'hommes. Tous étaient couverts mais leurs visages étaient bien visibles. Elle aurait voulu se souvenir de toutes leurs faces afin de les retrouver pour les réduire en charpie. Elle comptait bien s'échapper des mains de son propre acheteur, elle devrait y arriver facilement s'il était humain et puis, ils ne seraient pas aussi nombreux que les hommes de mains de Scov. Peut-être deux ou trois ? Pas plus.

Elle regarda la vente aux enchères s'enchainer pendant une heure, puis deux et trois. Les gardes de Scov apportaient les esclaves à tour de rôle alors que ce dernier animait les débats et récupérait l'argent. Peu surprenant... Les Hommes étaient affreux. Les clients s'étaient partagés les hommes avant de s'arracher les femmes et les filles à prix d'or avec des commentaires salaces. Une fois qu'elles descendaient pour rejoindre leur nouveau détenteur et que la bourse était partie, les mains des acheteurs se baladaient sur leurs corps sans retenue ou gêne, comme si elles avaient toujours été leurs.

Astíriel fut parcourue d'un frisson d'horreur en entendant un énième commentaire particulièrement sale suivit d'une main passée sous la jupe de la jeune fille de 17 ans malgré tout le public présent. L'homme n'en rougissait pas et continuait. Les yeux de l'elleth s'écarquillèrent devant la scène, marquée au fer rouge par l'image. C'était insupportable ! Elle se plaqua les mains sur les oreilles en percevant les implorations de la jeune fille. Elle ne voulait pas les entendre ! Elle ne voulait pas qu'ils résonnent dans sa tête. Alors qu'elle fermait les yeux et que son visage se transformait en une grimace peu avenante, elle vit le visage rond et les tâches de rousseurs de la fille dans sa mémoire. C'était une torture... Une torture... Elle revoyait son expression de peur alors que l'homme lui faisait quelque chose qu'elle ne voulait pas.