Chapitre 26 - Sortilège

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Salut à tous ! Après une longue (comme d'habitude, je sais) absence, je reviens et je vous poste la suite des aventures d'Astíriel!

Je sais que certains d'entre vous sont étonnés de la façon dont je tourne l'histoire où reste assez perplexe fasse à ma manière de poser les choses mais, c'est l'idée que j'ai eue et j'y serais fidèle.

En ce cas, je souhaite une agréable lecture à tous ceux qui veulent bien continuer cette histoire ^^ !

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Année inconnue, lieu inconnu.

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle errait. Tout semblaient se confondre et les jours défilaient. Si l'on lui posait la question, elle dirait peut-être des centaines d'années. Un tant soit peu qu'elle réussisse encore à parler.

Ces souvenirs se mélangeaient et, il lui paraissait qu'il en avait toujours été ainsi. Elle avait toujours erré dans la forêt, telle une louve solitaire. Sa mémoire lui jouait-elle des tours lorsqu'elle pensait avoir été une créature de raison autrefois ? Les éclats de voix qui remontaient à ses oreilles, maintenant accoutumées au bruissement des feuilles et aux craquements du bois, lui paraissaient faux. Les rires et les banquets aussi. Elle n'avait jamais été une créature de raison et ses souvenirs ne faisaient que peindre cette envie qu'elle ressentait. Sa vie n'avait jamais été idyllique. Parfois, elle revoyait un visage. Souvent, elle réentendait la même voix. Pourtant, jamais elle ne s'en souvenait clairement.

Alors... comment pouvait-elle imaginer ou revoir des salles de bal ? Si elle ne l'avait pas vécu, comment se faisait-il qu'elle l'imagine aussi distinctement ? C'était illogique...

Puis, elle replongeait dans le néant. Sa lucidité se faisait emporter par l'odeur de la viande que flairait son corps qui se baladait sous elle. Avec le temps, elle avait réussi à se créer un semblant d'enveloppe corporelle. Cela aussi la faisait douter. Était-ce la sienne ? Ou alors seulement une pâle copie de ce qu'elle avait vu ? Elle ne le savait pas. Elle n'avait jamais croisé... d'elfes ? Ainsi, elle était assise sur son propre dos afin d'être certaine de ne pas se perdre. Tous les animaux avaient-ils aussi cette peur de s'égarer de leur corps ?

La biche mourut sous ses griffes et ses crocs déchirèrent avidement son corps. Les temps étaient durs et elle était obligée de s'aventurer de plus en plus loin dans la forêt pour trouver un repas décent. Finalement, un jour, les arbres laissèrent place à une immense étendue d'herbe sous ses pattes. Elle était arrivée aux limites de la forêt. Cependant, au lieu de faire demi-tour, la louve noire s'avança afin de s'aventurer dans la plaine désertique à l'est de Mirkwood : les terres sauvages du rhovanion.

Astíriel ne le savait pas mais, à cette ère, le peuple des rohirrim régnait sur les terres sauvages et leur souveraineté s'étirait des abords de la forêt aux rives du fleuve Celduin, nommée la rivière vive par les Hommes.

C'est ainsi qu'elle commença à traverser la chaude plaine dont l'herbe était desséchée. Elle entendait les brins casser sous son poids et la chaleur s'abattre sur sa fourrure d'ébène. Pourtant, cela ne la dissuada pas. Elle continua à arpenter ce nouveau terrain qui éveillait sa curiosité. Elle avait beau s'être changée en animal, elle avait gardé ses tournures d'esprit d'elfe et son intelligence ne l'avait pas quitté. C'est quelques heures plus tard, alors qu'elle cherchait un lieu où se désaltérer qu'elle aperçut un nuage de poussière venant dans sa direction. Les tremblements du sol la mirent-en garde de l'arrivée d'une troupe d'animaux. Elle distingua rapidement l'odeur de viande qu'émettaient ses proies et la salive lui vint en bouche. Son repas se précipitait vers elle.

Calmement, elle trouva un rocher où se tapir et attendit que les bêtes viennent à elle. Les bruits s'intensifièrent et elle grimpa sur la pierre en s'aplatissant au maximum. Elle sauterait sur le premier venu et laisserait les autres filer. Les sabots claquèrent contre la terre craquelée et Astíriel reconnut rapidement une horde de chevaux. Seulement, alors qu'elle se redressa, prête à bondir, elle vit qu'ils n'étaient pas seuls. Des hommes les montaient. Ils étaient vêtus de peaux tannées et leur épiderme était couvert de peinture de guerre de diverses couleurs. Ils sentaient le sang et la sueur... Cela l'arrêta sur le champ. Elle ne pouvait risquer de se frotter à des humains. Elle sentit la peur de l'animal habitant son corps physique la ronger et elle se cacha derrière le rocher.

Astíriel - Tome 1 : Contes perdus d'une elfe [Legolas x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant