Epilogue.

115 6 6
                                    

J'ai toujours aimé ses mains. Elles sont fines et longues, franches et douces. La peau s'étend sur leur mécanisme et elles s'appuient en faisant frémir cette toile halée. A son annulaire reste une bague qui n'a malheureusement qu'une valeur psychique et il continu, riant de temps à autre. J'aime sa bouche aussi, chaleureuse et aimante. J'aime les sons bruts et sincères qui en sortent, l'écho de son cœur. Mes mains tapes sans s'arrêter, les lettres se dessinent et s'enlacent, le fil se tisse, ses yeux s'illuminent. Bruns, souriants, plissés et tranquilles, délicats et gourmands. Un minuscule scarabée se déplacent le long des dalles et passe par-dessus sa chaussure, il n'y a pas prêté attention et continu, le sourire aux lèvres. Je l'aime. C'est mon mari, je l'ai choisis, je le choisis depuis 15 ans.

Mes jambes se balancent d'elles-mêmes, si haut que j'ai peur de m'envoler. Je m'accroche fermement aux deux cordes qui me retiennent et lève les pieds jusqu'au ciel. Mes jambes on grandit maintenant. Elles sont plus longues, court plus longtemps. Mes robes de petite fille ne me vont plus. Papa dit qu'il préfère me voir en femme forte, qu'il préfère lorsque j'écorche mes genoux et ris fort plutôt que me conformer à cette mijaurée qu'ils voudraient tous que je devienne. J'ai un peu de mal à imiter cette figure de roman parfois, mais je m'efforce à m'en approcher le plus possible. Il invente encore, penché sur sa petite machine à écrire. Il nous observe et parfois ses yeux brilles lorsque mon second père lui rend son regard, alors il a l'air si heureux que j'en suis jalouse. Connaitrais-je un jour ce sentiment qui les enivres tant, qui leur permet de se regarder pendant des minutes entière sans se lasser, comme lorsqu'ils restent des heures à s'admirer dans la cuisine, Tom figé sur Bill, avec cette expression de bienveillance étrange. Je me demande comment c'est, d'avoir deux parents qui ne s'aiment pas. Les miens donneraient leur vie l'un pour l'autre. Mais par-dessus tout, ils donneraient leurs vies pour moi. Mes boucles rebondissent sur mes épaules graciles et je ris, heureuse. Ce sont mes parents. Je les ais choisis.

Il est beau, paisible. Ses cheveux longs à nouveau court en bataille, les petites taches qui parsèment son visage de couleur et sa bouche qui sourit lorsqu'il nous observe. Je pousse ma fille, mon unique enfant de toute ma force pour qu'elle touche les nuages, sous ses rires d'enfant heureux. Elle a bien grandit, mais restera toujours ce bébé que j'ai attrapé dehors, tout sale de mauvaise foi et qui n'aime pas les bains. Elle deviendra si belle, lorsque le temps allongera son visage et façonnera son corps. Lui est là, le combat de ma vie, celui qui partage mon lit le soir, car je l'ai attendu. Je n'échangerais cette vie pour rien au monde. Je l'aime à mourir, et ses lèvres m'achèvent en m'envoyant ce sourire ravageur.

Bill écrivait tandis que Tom poussait Solange sur sa balançoire, et les rires s'envolèrent dans le jardin.

Légers.

///.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 09, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Je t'attendrai.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant