Je dévisage Cole, mâchoire serrée, toutes mes émotions se mélangent, je ne comprends plus, tout ce que je sais c'est qu'une boule remonte douloureusement dans ma gorge, je dois la ravaler, je refuse de pleurer devant lui, je refuse d'éclater en sanglot, car sa mine dépité, honteuse, pleine de regret me pousse à le faire, à compatir... chose qu'il ne mérite aucunement.
Je ne veux pas pleurer, pourtant, mes larmes coulent...
Comprend-t-il combien il a été cruel en me liant à lui ? Je n'ai jamais cru en l'amour, je n'ai jamais éprouvé le besoin de m'attacher à quelqu'un, et lorsqu'un homme attirait trop mon attention, que ça devient plus que l'histoire d'une nuit, alors, je m'éloignais... et il m'oubliait, sans insister.
C'est la définition que j'ai de l'amour.
Rien de durable.
Rien de sûr.
Nous sommes humains, et lorsque la passion passe, qu'il ne reste plus qu'une promesse faite à l'église, l'adultère subvient, les secrets, la déception, la douleur... La souffrance pour celui qui aime encore. Rien n'est éternel, sauf lui. Cole vivra bien après moi... Comment a-t-il pu me faire ça en sachant que c'est un amour impossible ? N'a-t-il rien appris tout ce temps ?
Il est véritablement un monstre, pas pour ses actes passés, mais parce qu'il me fait l'aimer plus que tout en ce monde... Et je suis terrifiée... Car je le ressens...
- Je regrette, Mina, je n'ai pas su m'en empêcher, ose-t-il dire, je m'essuie les joues du revers de la main, et le foudroie du regard.
- Je refuse de devenir ta marionnette, Cole, craché-je hors de moi. Je refuse de devenir un pantin fou d'amour... Je veux partir tant que je le peux encore...
- Partir ? Me coupe-t-il froidement, tout regret envolé aux oubliettes, et un sourire étrange soulève ses lèvres. Tu reviendras pour m'implorer de te reprendre, Mina, sois réaliste avec toi-même et laisse-moi gérer la suite. Je trouverais un moyen de te faciliter les choses.
- Tu as effectivement bien géré jusque-là ! Le provoqué-je, Cole se passe la main sur le visage pour se calmer, lorsqu'il me regarde de nouveau, une couleur rubis se répand dans ses yeux.
- Je comprends ta colère, Mina, mais je te conseil de ne pas me pousser à bout, gronde-t-il, je redresse le menton, mais j'ai la trouille. Tu es si rare, petite globule, tu es si parfaite...
- Globule ? C'est la deuxième fois que tu m'appelles comme ça, Cole, et je t'avoue que c'est tout, sauf charmant ! Répliqué-je mal à l'aise, je mens, c'est adorable et ça représente tellement notre situation, mais j'ai ma fierté. Mon patron lève les yeux au plafond.
- Que dois-je faire pour que tu restes avec moi ? Demande-t-il soudainement, comme s'il parlait du temps ou je ne sais quoi ?
Les yeux exorbités, je suis bouché bée, je bégaye, passe plusieurs fois ma main dans mes cheveux pour remettre une satanée mèche rebelle derrière l'oreille. Je suis complètement déstabilisée, et plus je gesticule, plus son regard devient intense. Bordel, s'il savait que j'en meurs d'envie, malheureusement, ce n'est qu'à cause de se fichu lien.
- Comment peut-être aussi égoïste, merde, soufflé-je et il fronce les sourcils. Te rends-tu compte que je serais la seule à souffrir ? Je serais celle que le temps prendra, et toi...
- Crois-tu qu'il soit plus difficile de s'en aller que de rester ? M'interrompt-il, je cille.
- Que veux-tu dire ?
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Parfaite, pour lui...
VampirgeschichtenCole Merkens, ses yeux reflètent le monstre en lui... Je l'ai vu... malheureusement, il m'a vu, lui aussi... J'ai deux choix pour ma survie : Partir loin, ou rester et... mourir. ... Il m'a laissé une alternative à mes maigres choix. Le laisser se...