Parfaite, pour lui...

Chapitre 29

Une affreuse odeur de fumée se fait sentir, mais pas seulement, je sens les arbres aussi, l'herbes et les fleurs, je sens les courants d'air me caresser la peau, je sens une odeur spéciale, délicieuse, familière, celle de Cole... et je souris. Elle est comme avant, et tellement différente, plus forte, plus virile, addictive... délicieuse.

J'ai l'impression de sortir d'un long sommeil, pourtant, je me souviens parfaitement de toute la douleur ressentie. J'étends mon corps sur le lit, la texture des draps est si douce, elle sent comme moi, et comme lui... Des images de nos corps dénudés sur cette même place me traverse l'esprit, et mon bas-ventre se noue d'une manière étrange, puissante, et un gémissement m'échappe.

- Cole...

Son odeur est soudain plus fort, comme s'il arrivait en face de moi... Il n'était pas là ? J'ouvre lentement les yeux, la lumière est si vive, si belle, comme si je redécouvrais les couleurs. Est-ce que ça a marché ? Est-ce que Anoha voit le monde de cette manière ? C'est tout simplement merveilleux et... ça me donne de l'espoir. Nous resterons ensemble.

- Mina, souffle une voix rauque, la sienne, elle me fait frissonner de plaisir tant elle est belle.

Je me détourne vers lui, le souffle court, son beau visage est tâché, ses vêtements aussi, ses cheveux éparpillés et je glousse. Il reste le plus bel homme que je n'ai jamais connu, et ses prunelles s'enflamme de désire, de joie, un bleu profond dans lequel j'aimerais me baigner pour toujours... Je le veux, oui... pour toujours.

Cole ne semble pas y croire, il prend place avec précaution, sa main remonte le long de mon bras, la chair de poule suis ses gestes jusqu'à mon cou, sa paume tiède saisit ma joue et il s'approche pour poser son front contre le mien... Ce moment est parfait, si intime, si précieux, et un grognement le gâche, mon ventre crie famine et j'ai soudain peur et recule.

- Tu es magnifique, ma petite globule, tu es...

- J'ai survécu, le coupé-je en prenant sa main pour la serrer contre mon cœur. Je... Je ne t'abandonnerais pas, Anoha, je...

Sa bouche m'empêche de terminer ma phrase, elle est si douce, si chaude, sa langue cherche rapidement la mienne, et alors que je frissonne sous le plaisir, une autre chose cogite en moi. Cette chaleur... elle m'appelle... Je lui prends la lèvre inférieure entre les mienne, suce comme subjuguée, et un sifflement se fait entendre, mais je n'y tiens pas compte car une explosion de vie s'introduit en moi.

Je m'accroche à lui, emmêle mes doigts dans les cheveux de sa nuque, le tire contre moi, sur moi, et je suce ce nectar sans me soucier des gémissements de Cole. Il se laisse faire, il continue de m'embrasser, répandant cette douceur en moi... Et il se recule en grognant, menaçant, je n'ai d'autre choix que de le lâcher et affronter son regard assombrit par le désir.

Je l'ai mordu.

Et j'ai aimé la saveur de son sang.

La honte me submerge, mais Cole ne me laisse pas détourner les yeux.

- Je vais t'en apporter tant que tu en veux, Mina, il y a une réserve au sous-sol, m'explique-t-il avec une douceur qui ne correspond pas à ce regard ébène.

- Est-ce que je t'ai fait mal ? demandé-je embarrassée.

- Mal ? Répète-t-il en retrouvant le turquoise de ses yeux, tu vas vite comprendre que ce genre de choses ne me fait pas mal, Mina, au contraire, ça m'excite tellement...

Il se redresse et me tire avec lui. J'observe ma robe, ne me souvenant pas l'avoir mise et souris en comprenant que c'est lui. Anoha dépose quelques baisers sur l'envers de ma main, et me guide en dehors de la pièce, je le suis, étonnée de me sentir aussi stable sur mes deux jambes, j'ai même l'impression de voler... Mais une chose retient mon attention, mon reflet sur un miroir.