Parfaite, pour lui...

Chapitre 9 - Lui

Mina m'en veut, je ne supporte plus son mutisme, ses distances qu'elle crée par malaise. Ça m'arrange un peu, c'est vrai, elle ne pose plus de question, et je déteste parler de ce passé lointain. Bientôt, elle me demandera des détails sur mes crimes, sur mes guerres, sur mes morts, et je refuse de revivre ces moments pénibles de ma vie... Et je refuse de la décevoir.

Zeia ne va pas tarder, c'est un autre problème à régler. Si elle voit Mina dans cet état, elle comprendra que j'ai abusé de la situation... et pas qu'une fois. Elle pourrait facilement libérer les souvenirs de ma globule, et là, je risque de la perdre pour de bon. Je me serre un verre et observe cette petite femme vexée, feignant lire une œuvre qu'elle ne doit pas comprendre. Si c'était le cas, elle rougirait au lieu d'afficher cette mine détachée.

- Cette œuvre parle de libertinage, tu t'en rends compte ? Dis-je au bout d'un moment, Mina cille, mais ne réplique pas. Le libertinage est une époque ou la sexualité...

- Ne me parle pas de sexualité, sale pervers ! Me coupe-t-elle. Je ris jaune, je l'ai bien cherché.

- Te demander de te lever pour te mettre nue ferais de moi un pervers, est-ce cela que tu désires, Mina ? La provoqué-je, elle écarquille les yeux, puis relève le menton pour me défier de le faire. Si elle savait...

- Je veux rentrer chez moi, Cole.

Je grimace, prends place et cherche un moyen de la distraire encore un peu. J'aimerais la garder, ici, pour... longtemps. Je ne pensais pas la blesser autant avec ma contrainte, pourquoi n'arrive-t-elle pas à passer au-dessus de ça. Des excuses... les femmes adorent ça.

- Je suis désolée de t'avoir blessée en te proposant un orgasme à la douleur...

- Oh, la ferme ! Claque-t-elle en rougissant.

Je relève la tête, laisse sortir cette partie malsaine en moi, et Mina cille enfin, hypnotisée. Je me lève lentement, la rejoins sur le fauteuil et passe mes doigts sur les contours de son visage. Je me penche et inspire son odeur, mon ventre se resserre, s'échauffe, crie famine... Et je picore sa peau avec lenteur, place ma paumes sur son cou, descend sur son sein rebondit.

- Que dois-je faire pour que tu cesses d'être aussi rancunière, Mina ? Demandé-je, elle tressaillit, elle m'appartient sans le savoir. Mon doigt caresse ses lèvres entrouvertes, je m'introduis dans sa bouche et sens le bout de sa langue. Je déteste te savoir en colère, dis-moi comment retrouver la jeune femme trop bavarde d'avant.

- Ne me fait plus jouir comme ça, Cole, répond-elle une fois que je libère sa bouche de mon index.

- Tu n'as pas aimé ? insisté-je en sentant mon pantalon devenir trop petit.

- Non... je veux que tu me fasses jouir en me touchant... vraiment...

Je me recule d'un bond, gronde de frustration et reprend ma place alors que Mina s'éveille lentement. Je la vois froncer les sourcils, elle doit avoir la tête qui tourne, mais ne gardera aucun souvenir de notre échange. Comme d'habitude.

- C'était déplacé de ma part, et je le conçois, Mina, je te promets qu'à partir de maintenant, tu choisiras ta façon de ne plus sentir la douleur... J'ai pensé bien faire.

- Tu as mal pensé ! Réplique-t-elle en relevant le menton.

- Quelle femme refuserait un orgasme ? La taquiné-je, elle s'empourpre de plus belle. Peut-être aurais-tu aimé qu'il soit fait... différemment...