Chapitre 26

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Mon corps est brusquement comprimé, une poigne de fer maintient la main qui possède la seringue, personne ne bouge, ni Rick, qui nous dévisage horrifiée, ni Anoha dont tout un tas d'émotion défigurent ses traits. Zeia me tient prisonnière, elle perd la tête, elle est au bout du rouleau et s'apprête, une fois encore, à détruire la vie d'un de ses frères.

- Arrange les choses, Anoha, dit-elle en prenant des distances, rends-moi Rick, donne ce fichu remède à cette peste, cesse de pleurnicher sur ton sors, et... Prends, au lieu d'attendre qu'on te donne !

- Lâche-là, gronde Cole.

Son corps grandit sous la colère, ses prunelles changent de couleurs, s'assombrissent d'une manière menaçante, il y a comme des éclairs dedans, la tempête de sa fureur va éclater, juste parce que sa sœur s'en prend directement à moi. Je crois qu'il saisit enfin... Elle tient à sa perfection, et n'hésitera pas à sacrifier celle de son frère.

- Marcus nous a trahit pour cette femme, il a refusé de la changer, il disait qu'elle méritait de connaître le repos de l'âme, le paradis... Quel imbécile il était... Nous avons compris, toi et moi, qu'il n'y a rien après la mort... rien du tout...

- Tu mens, m'entends-je dire.

- Ecoute-là, Anoha, écoute les âneries qui sorte de sa bouche. Se moque-t-elle, hystérique. Bientôt, comme je te l'ai dit, Mina comprendra que tous ces cultes ne sont que l'invention de l'homme ! Il est tellement facile de croire en l'incroyable lorsque la peur de l'inconnu nous ronge...

- Zeia, je veux que tu la libères parce que je vais me débarrasser de toi, siffle de nouveau Cole. Sa sœur glousse, complètement à l'ouest.

- Un messie. Un prophète. Un Dieu... Des lois tombées du ciel et quelques légende interprétés à la manière de chacun au fil du temps, et tout le monde y croit, en refusant d'ouvrir les yeux.

- Qu'est-ce que tu racontes, je bafouille, pouvant à peine retrouver mon souffle.

- Je parle de cette mort que tu désires tant, idiote ! Je parle de ce paradis que tu recherches dans l'au-delàs... tout ça n'est que mensonges... une invention créer par ton propre cerveau, tes propres peurs... Sache qu'en mourant, tu n'aurais que tes souvenirs pour paradis, les bons si tu te sens en paix, les mauvais si tu ressens de la culpabilité... et ensuite, rien. Tu t'éteins tout simplement.

- Tu mens, soufflé-je alors qu'elle glousse encore contre mon oreille.

- Tu en es certaine ? Me provoque-t-elle. N'as-tu jamais entendu parler de ces cellules qui s'activent durant quelques secondes après la mort cérébrale ? Les scientifiques tentent de trouver l'origine de se mécanisme qui est pourtant logique. Toute ta vie, ton cerveau à imprimé des choses, consciemment ou pas, il les a traduits, les utilise que tu le veuilles ou non, te fait voir ce que tu crains, ou le contraire pour stimuler ce corps éphémère... Une défense pour la survie...

- Tu mens, répété-je plus fort.

- Le temps prend une notion différente, comme quand tu te perds dans tes pensées, c'est incontrôlable, tu imagines un tas de choses, les yeux dans le vague, et quand tu te reprends, tu remarque que personne ne s'est rendu compte de ton petit voyage... quelques secondes ont suffit pour que tu voyages là ou tes souvenirs ont pu te mener... Rien n'est vrai... Tout comme ce paradis que tu espères. Veux-tu toujours mourir, Mina ? Espères-tu toujours ce repos paradisiaque pour ton âme pure ?

Elle ment.

Elle ne sait pas de quoi elle parle.

Il y a bel et bien une puissance invisible qui veuille sur nous... J'en suis certaine.

Parfaite, pour lui...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant