Parfaite, pour lui...

Chapitre 21

Je suis dans un rêve, il n'y a pas d'autre explication. Cet endroit est juste magique, on dirait un château au-dedans, tout est trop grand, trop classe, trop brillant, trop.... Waw. Cole a des ressources inépuisables apparemment, j'imagine que tout ce temps à vivre lui a permis d'économiser... Je préfère voir les choses comme ça, parce qu'il pourrait avoir acquis tout ça autrement.

Je me promène dans les couloirs, chaque porte ouverte me dévoile un univers ancien, intime, Zeia garde des portraits, fait par elle selon Cole, de ses anciennes... perfections. Elle est douée, on ressent tout l'amour qu'elle leurs portait. Souvent, plusieurs peintures représentent le même homme, à des âges différents, et puis le sien, déchirant, celui d'une femme que le désespoir brise à petit feu.

J'ai également trouvé une pièce ou se trouvent des tas de chefs-d'œuvre, la belle Zeia à repeint de manière subtile toutes les péripéties de leurs longues existences. Je vois trois enfants rieurs, observant les colombes voler. Je vois un jeune homme fier, posant droitement pour la cadette, je ne reconnais pas les traits de son visage, par contre, à chaque fois que Cole apparaît sur une toile, mon cœur se resserre amoureusement.

Il m'aime...

- Tu es là, ma belle petite perfection.

Quand on parle du loup, Cole me rejoint rapidement, m'enlace et inspire sans discrétion la peau de mon cou. Je me blottis contre lui, sa chaleur est un délice, depuis que nous faisons l'amour, Cole ne peut s'empêcher de me toucher à tout bout de champ. Il m'a encore mordu, mais pas aussi fort que la première fois, et le regrette... pourtant il recommence.

- J'aime regarder des tableaux, dis-je sans pouvoir contrôler la mélancolie dans ma voix. Ça me prouve à quel point tu es... exceptionnel... Toi et ta famille. Qui est-ce, lui ? Demandé-je et Cole souffle d'agacement.

- C'est Marcus, répond-il en me pointant d'autre portrait du doigt, comme s'il voulait que j'oublie le premier. Et là, c'est mon père avec ma mère, ces femmes, là, étaient nos cousines, tu remarques qu'il y a peu de peintures de ma sœur, elle à du mal à se représenter, comme si elle ne se voyait pas comme nous la voyons...

- Elle est pourtant magnifique...

- Tu l'es également, affirme-t-il en me tournant vers lui, pourtant, tu ne peux me numéroter tes plus beaux atouts, car tu ne les voies pas tout simplement.

- Oh, si ! Assuré-je en relevant le menton, cela le fait sourire et il attend, je me sens prise au défi. J'ai un sourire magnifique, j'ai de beaux yeux, un teint de pêche, et des formes à en damner un Saint !

Cole pouffe de rire, c'est vexant, je recule et croise les bras pour le questionner du regard, s'il ose lever les yeux au plafond, je... je fais quoi au juste ? Je risque de me faire mal en le giflant, lui répliquer qu'il n'est pas parfait serait mentir, ne plus le laisser me toucher me punirait plus que lui-même. Il semblerait que je n'ai besoin de rien faire, Cole me prend le visage en coupe, le regard brulant de sentiment.

- Tu as également la peau la plus douce qu'il soit, l'odeur qui s'en dégage est un nectar que j'ai envie de humer pour l'éternité. Tes lèvres ont cette jolie couleur pêche, je m'imagine des fois les grignoter, pour te blesser juste un peu afin de connaître cet extase... que dis-je ? L'extase c'est quand je suis sur toi, que je t'enveloppe de mon corps, pour te protéger, pour te dévorer, faire de toi ma précieuse, tout en étant ma victime... Me mouvoir dans ton entre paradisiaque... Crois-moi, après avoir goûter à ce délice, je n'ai plus besoin de repos éternel... C'est toi, mon éternité dans les cieux, tout en gardant les pieds sur terre...