chapitre 16

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Soudain, la porte s'ouvre pour laisser place au visage à ma mère.

-Enfin tu te réveilles, s'exclame-t-elle. Tu te rends compte que...

Elle se tait quand elle voit l'appel avec Cam et j'ouvre la bouche, mais elle me devance.

-Désoler jeune homme, mais je vais devoir vous prendre Alya, dit-elle en coupant l'appel.

-Mais maman, protestai-je mais je laisse ma phrase quand je me prends la gifle en pleine gueule.

Je place ma main sur ma joue endolorie, les larmes me venant aux yeux.

-Nan mais tu te fous de moi ? hurle-t-elle alors que je garde la tête basse. Par ta faute, la maison était dans un désordre pas possible avec un trou dans le mur à cause d'un couteau ! Comment tu as pu laisser ça se produire ?! Et moi, comment je fais pour ma réunion qui dois se passer à la maison ?

J'étouffe un sanglot. Qu'est-ce que je croyais ? Qu'elle allait débarquer en pleurant pour se jeter dans mes bras en me demandant comment je vais ? Non. Bien sûr que non. Pourquoi je passerai avant son boulot après 17 années passer ainsi ?

-Sa suffit, vient avec moi, dit-elle en empoignant mon bras pour m'entrainer avec elle.

Le tuyau s'arrache de mon nez et j'ai juste le temps de prendre mon portable avant qu'elle n'arrive à me sortir du lit. J'ai du mal à marcher tellement elle va vite et que je n'arrive pas à beaucoup tenir sur mes jambes. Mes vêtements sont tachés de sang et mon bras me fait horriblement mal.

-Arrêtez madame ! hurle l'infirmière de tout à l'heure.

Je sors ma fille de cet établissement, déclare-t-elle alors que je m'effondre par terre en suffoquant.

-Oh mon dieu, Dan, un masque à oxygène ! cri l'infirmière.

-Mon dieu, mais où est passer l'air ? Pourquoi je n'arrive plus à trouver de l'oxygène ? Je vois l'infirmière s'agenouiller près de moi et elle pose quelque chose sur mon nez et ma bouche, faisant revenir l'air. Je prends de grande bouffer d'air, appuyant encore plus sur le masque avec ma main.

-Madame, votre fille est encore trop faible, s'exclame l'infirmière. Elle n'arrive pas à respirer d'elle-même, elle n'a pas récupéré la quantité suffisante de sang pour ça. Elle ne peut pas partir de l'hôpital et elle doit encore passer des tests.

-Elle doit absolument partir avec moi sur le champ, alors faites quelque chose avant que je ne rate ma réunion ! crache ma génitrice.

-Mais... s'étonne l'infirmière.

-Allez, la coupe ma mère.

Elle lance un regard incertain à ma mère, puis à moi et se retourne vers l'homme.

-Dan, emmène Alya dans sa chambre, dit-elle. Je vais chercher ce don elle aura besoin pour rentrer chez elle.

Il hoche de la tête, n'étant pas convaincu que ce soit la bonne chose à faire et me porte jusqu'à ma chambre. L'infirmière revient deux minutes plus tard et remets un tuyau dans mon nez, le tuyau accrocher à une bouteille d'oxygène.

-Veille à bien le garder près de toi, me dit-elle et je hoche de la tête. Jours et nuit. Je pense que d'ici trois jours tu pourras l'enlever si tu manges des vitamines.

Elle me fait un sourire et sors une sorte d'attelle.

-Cette attelle limitera les risques que ta plaie se ré-ouvre, me sourit-elle. Tu la gardes deux semaines au moins et tu reviendras me voir à la fin pour que je te dise si oui ou non tu peux la retirer. J'espère que tu aimes le violet, parce qu'il ne rester plus que celle-là.

-Ne vous en fait pas, c'est ma couleur préférer avec le rose, lui souris-je.

Elle sourit et commence à me mettre l'attelle. Génial, je vais avoir le bras coller contre mon corps sans pouvoir le bouger pendant un certain temps. Comment je vais faire pour mes vidéos de YouTube ? Déjà avec le tuyau c'était limite, mais là franchement. Que vont dire mes abonnées ?

-Ta mère est souvent comme ça avec toi ? demande soudain l'infirmière et je sursaute.

-Heu... Disons qu'elle est stressée par le boulot, souris-je faiblement. Elle est avocate.

-Je vois... Et, elle s'occupe bien de toi ? continue-t-elle en attachant la dernière lanière de l'attelle.

-Oui, bien sûr, mentis-je. Elle est simplement sur une grosse affaire ces derniers temps et elle pourra sans doute avoir une promotion si elle gagne et donc plus d'argent pour nous.

-Je vois, sourit-elle. Aller, j'ai fini. On va pas faire attendre plus ta mère. Vient.

Je la suis en prenant soin de mettre mon portable dans ma poche et on va à l'accueil où ma mère a déjà signer les papiers. L'infirmière me donne encore des conseils et, au passage, son numéro, en disant que si j'avais un problème, je n'avais qu'à l'appeler. Je suis ensuite ma mère jusqu'à la voiture et on se met en route vers la maison. Je vois bien qu'elle est en colère contre moi. De plus, elle est encore plus contrariée par rapport à la bouteille d'oxygène et l'attelle que je dois trimballer, mais si elle croit que ça me fait encore plus plaisir qu'elle, elle se trompe lourdement.

-Comment j'ai pu avoir une fille pareille, marmonne-t-elle et je détourne la tête pour regarder le paysage.

Et voilà. C'est reparti pour un tour.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant