chapitre 61

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Quand tout ça s'arrête, je regarde l'heure.

Déjà 22 heure ? soufflai-je.

Et oui, rigole-t-elle. On aura les résultats que demain matin, vu qu'il est tard. Tu peux aller dormir et te reposer.

C'est normal que je sois fatiguée alors que j'ai « dormit » pendant une semaine et deux jours ? grimaçai-je en me levant.

Ne t'inquiète pas, c'est normal, rigole-t-elle. Aller, vas dormir.

Je hoche de la tête et marche dans les couloirs. Lorsque je retrouve enfin ma chambre, j'entre et vois Bart au téléphone, assit sur une chaise. Je m'affale sur le lit et plonge ma tête dans l'oreiller en grognant. J'entends Bart raccrocher et tourne la tête vers lui pour le regarder.

Je suppose que tu n'as pas les résultats ? me sourit-il en me tendant un paquet de bonbon.

Ho putain, des bonbons, souris-je en les prenant tout en m'asseyant en tailleur. Et non. Il est trop tard pour en avoir. Faut attendre à demain matin.

D'accord, sourit-il. Et vas-y mollo sur les bonbons. Tu vas avoir des carries.

Trop la dalle, rétorquai-je.

Il rigole et fouille sa poche avant de me tendre mon téléphone. Je le regarde sans comprendre.

Comment ça se fait que tu l'as ? demandai-je. C'est ma mère qui l'avait sur elle tout le temps.

Elle n'a plus aucun droit sur toi je te rappelle, donc elle doit te rendre tes affaires, dit-il alors que je le prends. Et... Je suppose que tu veux des explications.

J'aimerai bien, oui, souris-je faiblement.

En fait, je suis venu chez toi pour parler, commence-t-il, l'air mal à l'aise. Puis j'ai entendu du bruit alors que ça ne répondait pas et je suis rentré. C'est comme ça que je t'ai vu au sol dans ta salle de bain. J'ai appelé les ambulances qui t'ont pris en charge et qui t'ont emmené ici. J'ai contact une juge pour avoir ta garde et, avec tous les trucs que j'ai eu comme rapport, je l'ai obtenu.

Tous les trucs ? répétai-je en fronçant des sourcils.

Hum... En contactant l'infirmière qui te suivait pour ton bras, j'ai su que ta mère a fahit te tuer quand tu ne pouvais pas encore respirer toute seule suite au cambriolage, que ta mère voulait plus voir ton attelle alors que tu avais encore besoin de l'avoir sur toi et que c'était grave, continue-t-il. Ou encore les voisins qui ont vu ta mère te mettre des gifles trop fortes au point de te faire tomber ou autre. Et les absences très présente de ta mère aussi. Tout ça à aider au juge de prendre la décision de donner ta garde à ton père.

Je m'arrête dans mon geste de manger mes bonbons et lève lentement la tête vers lui. Je comprends bien ou pas ? Mes doutes sont fondés ?

Et... C'est moi, avoue-t-il, me regardant mal à l'aise. Je suis désolée d'être partit, Alya. Si j'avais su ce qui aller se passer, je ne serais jamais partit. Je n'ai jamais cesser de penser à toi.

Je reste un moment immobile. Ho. My. God. Bart est vraiment mon père ?

Comment... tu peux savoir que c'est vraiment moi ? murmurai-je, le souffle couper.

En fait, quand Cameron à commencer à nous parler de toi, je savais pas du tout que c'était toi, explique-t-il. Puis, quand ils t'ont présenté, j'ai buger, comme tu as dû le voir. J'ai pensé que c'était une coïncidence, que des gens pouvaient s'appeler Alya Miller aussi sans que ce soit forcément ma fille. Puis... Quand tu as parlé de ta berceuse, que tu as dit la phrase, je pouvais plus en douter. La chanson, s'est moi qui l'aie écrite pour toi quand ta mère était enceinte de toi et que je me suis promit de te la chanter tous les soirs pour t'endormir. Alors ça ne se pouvait pas que ce soit par internet ou autre que tu saches cette chanson. Puis il y a eu aussi le collier. Peut-être que c'est banal, mais je te l'avais offert pour ton premier anniversaire. Et je l'aie reconnu, parce que j'avais demandé exprès au bijoutier que la pierre soit bleue, parce que c'était ta couleur préférée. A chaque fois que tu voyais cette couleur, tu avais les yeux qui pétiller et le soleil parce que tu étais mon rayon de soleil. Avec tout ça, je pouvais plus me dire que je n'avais pas ma fille devant les yeux.

Ho putain... Alors j'ai vraiment mon père sous les yeux ?! ça fait bizarre de se dire ça. Je n'en reviens pas... J'ai un père maintenant. J'ai un père et il avec moi. J'ai cru que ce jour n'arriverai jamais.

Je m'approche de lui et le prends dans mes bras. Il reste surpris pendant un moment, mais finit par encercler ses bras autour de moi. Les larmes remontent et j'essaye de les contenir, mais je suis tellement heureuse qu'elles finissent par rouler sur mes joues, mouillant son t-shirt.

Si tu savais à quel point je suis heureux de te retrouver et de découvrir la magnifique jeune femme que tu es devenue, dit-il en me serrant plus fort contre lui alors que je suis déjà assise sur ses genoux.

Je niche ma tête dans son cou et souris à la pensée de pouvoir enfin dire que j'ai mon père avec moi, à mes côtés.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant