chapitre 24

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Une journée à essayer de l'éviter alors qu'il me court après avec les autres, c'est insupportable. Mon cœur me dit de courir vers lui, de le prendre dans mes bras et de ne plus le lâcher... Mais mon cerveau me dit que si je fais ça, il sera rejeté, lui et les autres. Ils vivront ce que moi je subis et ça ne colle pas. C'est eux les populaires et moi l'invisible de tous si ce n'est pas pour me prendre pour cible. On vit dans deux mondes différents l'un de l'autre. On ne peut rien faire contre ça.

Je marche dans les couloirs, séchant mon heure de permanance obligatoire, les larmes coulant sur mes joues. Aujourd'hui encore, pour la dixième fois de la journée, les élèves m'ont lancé des boulettes de papier avec des insultes : « Planche à pain », « Bonne à rien », « Va te tuer », « Salope », « Suicide-toi », « Une honte » ... Et j'en ai encore bien d'autre de ce genre encore plus blessant. Mon pauvre cœur qui était en mille morceaux n'est plus qu'un tas de cendre qui n'attend qu'un simple coup de vent pour partir en fumée, comme-ci il n'avait pas existé.

Je m'approche d'une poubelle pour vider tous les papiers que j'avais gardé dans mon sac.

-Rooh, c'est qui qui chlingue comme ça ? s'exclame un mec qui passe avec sa bande à côté de moi. Ah mais nan ! C'est le pain griller que personne ne veut !

Ils éclatent de rire et le mec s'approche de mon oreille pour me murmurai :

-Si tu te suicides, personne ne te regrettera ! ça fera une merde en moins dans ce monde.

Il part avec ses potes et je reste sans bouger, les entendant s'éloigner, quelques élèves se trouvant dans la cour chuchotent en rigolant, me jetant des regards en coin avant de quitter la cour, seul un groupe au fond reste, mais je n'y fais pas attention. Mon poing se resserre autour de la bretelle de mon sac avant que je le balance contre la poubelle en criant de rage. Je fou un coup de pied dans la colonne en marmonnant des insultes alors que le bruit qu'à fait mon sac contre la poubelle à fait sortir le directeur de son bureau. Je fais demi-tour, vu qu'il ne m'a pas encore vu et marche à vitesse grand V à travers la cour, baissant la tête pour cacher mon visage avec ma capuche sur la tête et sens des regards me suivent, les mêmes que c'eux qui me fixent depuis un certain moment que je suis dans les couloirs depuis tout à l'heure. J'entends des pas s'approcher et je pars en courant vers mon casier pour prendre mon skate pour partir en quatrième vitesse de ce lycée qu'on aurait dû appeler l'Enfer. Arriver chez moi, je monte directement dans ma salle de bain pour prendre ma lame et commencer à me faire des entailles. Au bout d'une demi-heure, je me retrouve allonger sur le sol, fixant le plafond alors que le sol se tâche de mon sang.

Cam : Pourquoi tu m'évites ?

Moi : Parce que.

Cam : Parce que quoi ? Je t'ai vu balancer ton sac contre la poubelle

Moi : Je fais ce que je veux.

Cam : Pourquoi tu m'évites Alya ? Dis-le-moi

Moi : Non.

Cam : Mais pourquoi ?

Moi : Reste tel que tu es et ne vient pas me parler ou même de m'approcher... ça te donnera rien de bon.

Cam : Mais Alya !

Moi : Je suis désolée. C'est mieux pour toi. Je le fais pour votre bien, à toi et aux autres.

S'ensuit ensuite des messages de tout le monde, alors je les bloque tous pour ne plus qu'ils m'envoient de message. Je laisse mon téléphone tomber sur le sol glissant de mon sang et recommence à fixer le plafond.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant