chapitre 37

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Ho merde, y a rien qui couvre mes cicatrices de ma mutilation !

-C'est pas ce que tu crois ! m'empressai-je de dire en cachant mon bras dans mon dos.

-Bordel Alya ! hurle-t-il en entrant et en agrippant mon poignet pour regarder mon avant-bras alors que les larmes me montent aux yeux. Je suis pas aveugle, je vois bien ce que c'est bordel ! Regarde-moi ça, comment tu peux te faire ça ? Depuis quand ça dure ?!

Je baisse de la tête en retenant mes sanglots, les larmes roulant sur mes joues.

-Depuis quand ça dure, Alya ?! hurle-t-il.

Je me fais toute petite, terrifier par le ton qu'il prend. Je grimace légèrement lorsqu'il passe ses doigts sur mes plaies et essaye de me dégager, mais il me tient vraiment fort.

-Tu me fais mal au poignet, Cam, gémis-je.

Il me lâche doucement et je me mets contre le mur, alors qu'il me regarde, les larmes toujours présentes.

-Alya... Pourquoi ? me demande-t-il plus doucement.

-J'en peux plus, pleurai-je, la tête basse. Mon casier est constamment tagué d'insulte, des boulettes de papier jeter sur moi eux aussi avec des insultes plus blessantes les uns que les autres, les profs qui essayent constamment de m'humilier devant les autres élèves, le dirlo qui reste dans son bureau et qui n'ose même pas porter ses couilles pour affronter un simple intello alors comment il pourrait faire devant un putain populaire qui se croit tout permit comme Jacob ?! J'en peux tout simplement plus de devoir supporter ça en plus des paroles de ma mère lorsqu'elle est à la maison. Elle a beau me les dire depuis que je suis gamine, je ne les supporte plus !! Oui je fais honte, oui je suis qu'une bonne a rien, oui je suis qu'une putain de merde... Mais j'ai beau faire des efforts pour au moins entendre un simple « merci » de rien du tout, y a rien qui va, je fais tout de travers. Rien n'est assez bien pour elle. Autant crever qu'elle dira toujours que je suis qu'une merde et que je fais honte à notre soi-disant famille qui est classer dans la haute société. J'ai jamais rien demander, seulement un compliment dans ma vie. Mais rien, je suis toujours et l'éternelle fille qu'elle doute d'être d'elle à tel point que je n'arrive pas à être comme elle et à satisfaire ses attentes. Pour elle, si elle apprenait ce que je fais, c'est de la musique de sauvage, y a que du classique pour elle. La danse, un signe de rébellion et d'agressivité quand c'est pas de la danse classique. Rien de ce que je fais n'est bon pour elle alors pourquoi je pourrai pas me soulager d'un moyen ou d'un autre quand j'arrive même pas à évacuer ce que je ressens dans mes chansons ?!!

J'éclate en sanglot en me laissant tomber contre le mur, ramenant mes genoux contre ma poitrine et plonger ma tête dans le creux de mes genoux.

-Bart, c'est pas le moment, j'entends Cam dire.

-C'est Alya qui vient de hurler ça ? demande ce dernier.

-Laisse, je vais m'occuper d'elle.

J'entends la porte se fermer et il s'agenouille devant moi, mais je ne bouge pas pour autant. Il me prend le poignet pour me tirer vers lui et, j'ai beau lutter, il arrive quand même à me coller contre son torse. J'éclate encore plus en pleure et il encercle mon corps de ses bras.

-Chuuuut, calme-toi, je suis là, me murmure-t-il en me berçant en se balançant de droite à gauche et en me caressant les cheveux.

Il continue de me murmurer des mots doux et je finis par me calmer alors que Tiny vient, m'insistant à la caresser, ce que je fais.

-Tu vas dormir avec moi ce soir, je ne veux pas te lâcher, déclare-t-il.

Je ne fais que hocher de la tête, n'arrivant pas à parler.

-Je vais dire aux autres que tu te sens pas bien à cause du produit que tu as avaler et que Bart à a dit que tu dormirais avec moi, d'accord ? me dit-il doucement. Pendant ce temps, tu vas te reposer.

Il m'aide à me lever et il part ensuite de la chambre. Je vais vers un lit et enlève les couvertures pour m'y coucher, Tiny venant se poser à côté de ma tête pour me regarder. Je lui souris faiblement en lui embrassant le haut du crâne et pose ma tête sur l'oreiller, en quête du sommeil. J'entends la porte s'ouvrir, mais je ne bouge pas. Je l'entends s'approcher, puis les couvertures se rabattent sur moi, après qu'un poids se soit fait derrière moi. Je sens son bras entourer ma taille pour me coller contre lui, mais je me retourne pour lui faire face.

-Tu ne dors pas encore ? chuchote-t-il et je secoue négativement de la tête. Il est tard pour temps, tu devrais.

-J'y arrive pas, murmurai-je en jouant avec mon collier.

-C'est ton père qui te l'a donné ? demande-t-il en le désignant.

-C'est la seule chose qui me reste de lui, soufflai-je. Ça et un bracelet avec un dessin non fini que j'ai jamais trouver ce que ça veut dire dans mon coffre où je garde mes bijoux. Il est un peu comme un porte-bonheur, même si ça n'a pas vraiment marcher jusqu'à maintenant.

Sa main vient me caresser les cheveux et je dépose ma tête contre son torse bien musclé, fermant les yeux. Après un moment, plonger dans le noir, j'entends une voix qui chante. Je la reconnais, c'est elle. Cet personne qui chante depuis gamine ma berceuse. Je souris faiblement et chantonne en murmurant :

-"Un soir sur le bord du chemin

Il y'avait une étoile

Je l'ai ramassé

Elle m'a souri au creux des mains

Comme si c'était normal

Je crois qu'elle m'attendait

Je l'ai prise avec moi

J'entends souvent sa voix"

-Tu dis quoi ? demande Cam.

-T'entends pas ? demandai-je en chuchotant en levant la tête vers lui. Ma berceuse, celle de l'étoile dont j'ai parlé tout à l'heure.

-Nan, j'entends pas, répond-t-il. Tu veux bien me la chanter ?

Je lui souris faiblement et continue de chanter pas trop fort :

-"Tant que je peux je t'éclaire

Ouvre les yeux

Il y'a tant de choses à faire

Puisque tout est éphémère

On peut faire mieux

Pas le moment de se taire

La vie c'est gratuit, ça va sans dire

Tu devrais te resservir

Tant qu'on éclaire on espère

L'étoile a si bien éclairé

Les pensées ténébreuses

Qui me ralentissaient

L'étoile a si bien expliqué

Que chaque minute est précieuse

Pas de temps pour les regrets

Et tant qu'elle sera là"

Mais je n'arrive plus à continuer la chanson, bayant et me blottissant contre le torse de Cam, trop fatiguer.

-Elle marche bien ta berceuse dis donc, me sourit Cam, me caressant la joue.

-Elle a toujours... eu effet sur moi, murmurai-je avant de sombrer dans le sommeil.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant