HIM (Hold Magcon)

chapitre 56

Ma mère continue de marmonner des choses que je n'écoute pas, me doutant déjà que c'est pire que blessant. Les autres vont me poser plaint de question à l'école demain, j'en suis sûr. Lorsque les portes se rouvrent enfin, elle m'empoigne le bras pour me faire avancer.

Je te jure que tu vas me payer pour m'avoir fait une telle honte, me crache-t-elle d'un ton sec.

Katherine, arrête tout de suite !

On tourne la tête et je découvre un Bart pas très content, les sourcils froncer.

Lâche-la et laisse-la ici, dit-il en arrivant à notre hauteur.

Bart, dit-elle en le regardant de haut en bas. Je vois que tu n'as pas changer. Veux-tu encore partir comme un lâche ?

Attendez là ... Ils se connaissent ?

Ne joue pas à ça, rétorque Bart, ses yeux exprimant de la colère.

Tu n'as pas ton mot à dire, tranche-t-elle en me tirant d'un coup par le bras pour m'entrainer vers la sortie, laissant Bart planter là.

Une fois dans la voiture, le silence plane. Mon portable n'arrête pas de vibrer, mais je ne peux pas le prendre, car je sens que si je fais le moindre geste, elle pette un câble. Les larmes toujours présentes dans mes yeux, je regarde le paysage qui défile. Lorsque nous arrivons à la maison, on rentre dans le silence et elle part directement dans la cuisine alors que je reste devant la porte, la tête basse, attendant mon sort.

Sais-tu à quel point tu me fais honte ? hurle-t-elle en revenant. Sais-tu à quel point, mon patron m'a regardé d'un œil mauvais en voyant les informations où cette vidéo de toi tourne ? Nan mais tu t'es cru où à pouvoir aller chez ces barbares de noirs déroutant et vaux rien ? Ils ne sont que des esclaves à nous servir, nous, les riches, alors pourquoi tu vas les voir pour leur parler ? Tu me fais honte !!

Je tremble de rage, les larmes coulant silencieusement. Comment peut-elle les traiter ainsi d'esclave, de barbares, de déroutant et de vaut rien ?

Tu ne peux pas dire ça, murmurai-je.

Pardon ? dit-elle en tendant l'oreille et je sais qu'elle l'a bien entendu, mais elle me laisse seulement un brin d'espoir d'échapper à ce qui m'attend.

Non, je ne vais pas reculer.

Tu ne peux pas dire ça, répétai-je en plantant mes yeux dans les siens.

Je tombe sous la force de la gifle, les larmes coulant sur ma joue meurtrie me brulant.

C'est ces jeunes ados qui te font apprendre autant d'impolitesse ? demande-t-elle durement. Hein ? Comment oses-tu me manquer autant de respect, à moi, ta mère ?! Si j'entends que tu t'es rapprochée d'eux, que tu les as contactées ou encore parler, je porte plainte contre eux et je te jure que leur peine sera lourde, tu m'entends ?! Je t'interdis de sortir de cette maison si ce n'est pas pour te rendre à l'école. Et cela vaut aussi pour cet homme !! Je vais même faire mieux...

Elle se dirige vers mon skate laisser à côté des escaliers pendant que je me redresse et le casse d'un coup en deux. Je hurle une seconde avant d'éclater en sanglot. Elle m'entraine en serrant fortement mon bras vers l'étage pour aller dans ma chambre et elle me lâche pour ensuite casser ma guitare rester près de mon armoire, elle prend une caisse pour y mettre tout mon matérielle, tout ce qui est électronique, dont mon portable et revenir devant moi.

Je t'interdis de refaire ces vidéos, de chanter, de danser, de faire de la musique de sauvage, de parler à cet homme et ces jeunes hommes dont cette fille rousse ignoble qui doit même se prostituer pour ces garçons, de toucher à quelque chose d'électronique et de sortir de cette maison si ce n'est pas pour aller à l'école, clame-t-elle. Et je ne veux plus voir cette chose !!

Elle m'arrache d'un coup mon attelle qui se casse sous sa force brusque et je gémis de douleur quand mon bras fait un brusque retournement où la cicatrice est tirée par la peau. Elle sort de ma chambre en claquant la porte et la fermé à clé. Je tombe à genoux, mes mains frôlant le bois de ma guitare casser et éclates en pleure, détruite, le cœur en poussière, tremblante de rage. Comment peut-elle dire tous ces choses horribles ? C'est tellement dégueulasse ... !