chapitre 25

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Je m'assois au fond de la classe, totalement déconnecter de tout alors que le prof continue à faire son cour. Dans celui-là, il y a seulement Hayes qui y est. Mais je m'en fou. Je regarde par la fenêtre, regardant le paysage. Je reçois encore une boule de papier que je mets directement dans mon sac en ne prenant pas la peine de la lire. Je sais déjà toutes les insultes écrites d'avance. Le mec devant moi s'amuse à me donner des coups de pieds, mais je ne réagis pas. La fille à droite s'amuse à me piquer mes affaires, mais je ne fais toujours rien. Je laisse faire. Je n'ai plus la force de réagir et me défendre.

La cloche sonne et je monte directement sur le toit pour m'assoir sur le rebord du muret qui longe le vide. Je regarde le paysage, laissant les larmes coulaient silencieusement sur mes joues. Aujourd'hui, il fait beau alors que je suis pire que déprimer. Je commence à toucher le fond du gouffre, je vais bientôt tomber.

-C'est ironique... quand on pense qu'à cause d'un simple défit de ce jeu d'action/vérité ... on en soit arriver à un point inimaginable, souris-je en coin sans quitter un point invisible à la présence à côté de moi qui s'est installer sans faire de bruit.

-Peut-être, répond simplement Cam. Et je ne comprends pas pourquoi tu veux que tout s'arrête... Alors qu'on riait bien ensemble, comme tu l'as si bien dit dans nos messages.

Je fixe mon regard, les larmes brouillant un peu ma vue pour mouiller mes joues.

-Tu ne peux pas comprendre ... murmurai-je. Personne ne peut comprendre. Personne ne voit pas comme tout le monde... Chacun choisi son chemin ou on est obligé de suivre le nôtre qui est déjà tout tracer.

-Alors... Rebelle toi, dit-il. Change de chemin.

Un rire jaune passe mes lèvres alors que je baisse la tête vers le vide.

-Ce que t'es naïf, chuchotai-je.

Je relève la tête pour voir que le reste de la bande nous regarde d'en bas.

-Pourquoi tu tiens à venir me voir ? demandai-je après un silence. Maintenant que tu me vois de plus près... Tu te dis que je suis répugnante, déroutante... Une planche à pain de merde qui ferait mieux de partir à la casse ? ... Maintenant ... reste loin de moi et tu pourras continuer ta vie tranquillement.

-Et si je n'en ai pas envie ?

-Je t'y obligerai, pour ton bien et celui des autres, rétorquai-je alors que ma voix tremble.

-Alya, regarde-moi, dit-il mais je ne fais rien.

Il m'attrape soudain le visage et bloque mon poignet de libre pour ne pas que je me débatte, mes yeux se plantant automatiquement dans les siens, mon cœur ratant un battement avant de s'emballer.

-Maintenant, c'est à toi de m'écouter, dit-il d'une voix dure mais douce à la fois, les yeux remplis d'inquiétude et de peur. Tu pourras utiliser toutes les méthodes inimaginables, que je viendrai toujours vers toi, ok ? Tu auras beau tout faire pour m'éloigner, tu ne feras que me rapprocher de toi. Alors maintenant que je me suis enfin rapproché de toi assez près, je peux enfin dire que tu es magnifique tel que tu es et pas comme planche à pain. Ce n'est pas ce qu'il a à l'extérieur qui compte, mais à l'intérieur. Et moi je l'ai vu cet intérieur. Et je l'adore plus que tout, alors arrête de te dénigrer comme ça.

Je reste sans bouger, le souffle un peu rapide.

-Tu es magnifique Alya, pourquoi tu en doutes à ce point ? ajoute-t-il en caressant ma joue pour enlever les larmes.

Je dégage doucement ma main de son emprise et baisse la tête. D'un coup, la porte du toit s'ouvre brusquement sur ... Oh non ! C'est les populaires.

-Hey, Cameron ! sourit Jacob en s'approchant. On te chercher. Mais qu'est-ce que tu fais avec ... ce pain moisi ?

Il grimace en me regardant de haut en bas alors que je dégage la main de Cam de ma joue pour commencer à m'éloigner. Je n'ai pas le temps d'éviter, que Mathéo, l'un de la bande, m'attrape le bras pour me faire reculer alors qu'ils rigolent tous. Je commence à paniquer lorsque je me retrouve bloquer contre le muret, eux m'empêchant de partir. Cam est retenue par deux autres mecs alors que Jacob s'approche à pas lent de moi.

-Un dernier mot, planche à pain ? sourit-il en coin.

Je déglutis alors que ma respiration est forte, la peur de tomber m'envahissant.

-Tu n'aurais jamais dû naitre, pauvre conne, ricane-t-il.

Soudain, il me donne un violent coup de main contre le torse et je pars en arrière. N'arrivant pas à trouver un truc pour m'agripper, je tombe de l'autre côté du muret pour filer dans le vide. Je laisse un cri de peur passer mes lèvres alors que je ferme les yeux. J'entends mon prénom être hurler d'en bas, mais la vitesse me donne plus de vent d'en les oreilles, comme un sifflement constant. Mes vêtements frappent violemment à cause de la vitesse à laquelle je tombe et je laisse échapper quelques larmes qui se retrouvent à voler. C'est fini pour moi... Plus rien ne peut m'empêcher de mourir de cette chute...

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant