chapitre 58

76 8 0
                                    

Le lendemain, je me retrouve à marcher dans les rues, ma mère n'étant pas à la maison et où je dois être supposer être à l'école à ce moment précis. Je n'ai tout simplement pas envie de retrouver ses populaires qui m'ont tabassé ce matin dans un couloir vide, m'ayant surement fêlé une côte grâce à leurs coups de pied puissants. Il pleut encore aujourd'hui et je suis dans le même état qu'hier : trempée. Il faut dire que je ne fais rien pour être au sec. Le regard perdu, je laisse mes pas me guider à travers la rue pour finalement toquer à une porte dans un grand immeuble. J'entends une voix, mais je ne bouge pas. La porte s'ouvre lentement pour laisser voir un homme. Un homme que j'avais pris l'habitude de voir. Je me jette dans ses bras alors qu'il reste stoïque un moment avant d'entourer mon corps meurtrie par le froid, les coups et le manque de nourriture. Les larmes roulent sur mes joues alors qu'il referme la porte derrière moi.

Mon dieu, Alya, tu es trempé, dit-il alors qu'on s'assoit sur des petits fauteuils.

Il pose une couverture sur mes épaules en m'y enroulant dedans et je reste à regarder le sol, les larmes continuant de couler en silence. Il s'assoit en m'observant dans le fauteuil dans face.

Alya... Pourquoi es-tu dans cette état ? demande-t-il. Et tu as des bleus ?! Mais... Comment ?

Je suis horrible à voir, hein ? ricanai-je faussement, ne quittant pas le sol des yeux. Je dois ces bleus aux populaires de mon école. Ils m'ont pris dans un couloir déserts ce matin. Rependre la rumeur que je couche avec des noirs ne leur suffit pas, bien évidement. Ça aurait été trop beau.

Mon dieu... C'est pour ça que tu laisses pas les autres t'approcher et les évités ? hésite-t-il.

Je reste un moment silencieuse, repensant à tous ces beaux moment que j'ai passé avec eux.

Dit leur d'arrêter de m'envoyer des messages ou d'essayer de me contacter... ça sert à rien, lui dis-je, presque dans un murmure. Maman m'a enlevé tout objet électronique dont mon portable au point d'envoyer boulet Danny alors qu'il voulait que je vienne pour quelque chose. Je ne sais même pas pourquoi je suis venu ici alors que j'ai l'interdiction de te parler à toi et aux autres. Si maman l'apprendre... Elle portera plainte contre vous et faire couler tout ce que vous avez mis en place toi et les autres. Et elle en sera capable. Elle me l'a bien prouvée en cassant mon skate et ma guitare. Première fois qu'elle rentre dans ma chambre et elle prend tout mon matérielle. Je ne peux même plus faire de vidéo, de la musique ou du chant... Rien. Si je le fais, elle vous coulera. Le manque de musique me ronge de l'intérieur, c'est horrible cette sensation de vouloir faire quelque chose, que tu ne peux pas le faire et qu'en plus de ça... Si tu craques : tu causes le malheur de plusieurs personne.

Je lève la tête pour la pencher en arrière, plongeant mon regard vide sur le plafond.

Elle a osé traiter Maho de trainée et de prostituer pour les garçons, soufflai-je, la voix brisé. Bonne qu'à les satisfaire et vide couille. J'ai tellement la rage quand elle le répète... Je l'aie défendu, mais ça n'a fait qu'aggraver la situation. Je ne peux rien dire, rien faire. Au bout de la cinquantième fois, j'ai complètement péter les plombs de devoir l'entendre dire tout ça sur elle... que j'en ai cassé mes casiers en plastique. Vaut mieux pas voir l'état de ma chambre en ce moment. Elle est complètement en désordre et pourtant... Elle est vide sans Tiny. Elle me manque, elle et sa manie de se planquer quand je rentre à la maison.

Je tourne légèrement de la tête pour voir qu'il est 17 heure 34.

Faut que je rentre avant qu'elle ne voit que je lui ai désobéis et qu'elle vous coule, murmurai-je en me levant. Je ne devrais même pas être là.

J'ouvre la porte.

Alya ! s'écrit Bart en se levant. Reste.

Je peux pas, Bart, dis-je en me retournant vers lui, les larmes ruisselant mes joues tel un torrent. Je suis au moins contente de t'avoir vu une dernière fois avant que vous partiez. Dis aux garçons et à Maho... Que je les aime et un immense merci pour m'avoir montré un moment de bonheur dans ce monde. Je n'ai jamais été aussi heureuse, jusqu'à ce que je passe du temps avec vous tous. Vous m'avez montré qu'on peut sourire pour un rien un épisode de votre vie et je suis heureuse que cela est été avec vous. Tu diras à Cam que... Il a été le premier à m'aimer tel que j'étais et que... Je l'oublierai jamais... Lui et les autres. Prenez soin de Tiny pour moi. Je sais que vous prendrez soin d'elle aussi bien que vous m'avez fait vivre de beau moment. Et dis à Cam... que je suis désolée d'avoir brisé ma promesse.

Je souris faiblement en laissant tomber la couverture à terre.

Merci pour tout, murmurai-je avant de fermer la porte et de marcher dans les couloirs.

Arrivé dans le hall, je vois le Magcon rentré pille à ce moment-là. Je continue mon chemin alors que Maho cri mon prénom, alertant les autres pour qu'ils se retournent.

Maho, laisse-la partir, hurle Bart en lui attrapant le bras.

Non, je veux pas, cri Maho et ses cris me font mal au cœur, tellement que mes pleures redoublent.

Je sors en courant de l'établissement pour courir sous la pluie. Je fonce sans regarder où je marche, ne faisant pas attention à ces pauvres gens que je bouscule. Je finis par rentré à la maison et je n'attends pas que ma mère me dise quelque chose, que je monte directement dans ma chambre pour m'y enfermer. Je saute sur mon lit pour pleurer toutes les larmes de mon corps.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant