chapitre 60

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L'homme n'arrête pas de venir et de me parler, alors que je n'arrive pas à mettre un nom dessus. Je sais que j'ai déjà entendu cette voix quelque part. D'après ce que j'ai compris, ça fait une semaine que je suis plongée dans le coma et que je suis à l'hôpital. Ils ont putain de réussi à empêcher ma mort bordel, ils sont chiants. Mais quand j'entends la voix de l'homme, je me sens rassuré, je ne sais pas pourquoi.

D'un coup, j'entends la porte s'ouvrir et se refermer avant que la personne s'approche.

Hey Alya, c'est moi, s'exclame la voix de l'homme. Tu sais que tu manques à tout le monde ? Je ne leur ai rien dit, mais ils souffrent de ton absence. Ça fait un vide sans toi.

Mais de qui il parle bon sang ? Je ne sais même qui s'est... Je sens une main glisser dans mon cou pour sortir mon collier, l'homme jouant avec le soleil.

Je n'en reviens pas que tu l'ais garder depuis le temps que je te l'ai donné, dit-il. Tu n'étais qu'un bébé pourtant.

Attend quoi ? Est-ce que... Non ... Impossible... Mon père ?!

S'il te plait, Alya, s'exclame l'homme. Réveille-toi. On a besoin de toi nous. On te veut avec nous.

Mais qui c'est « nous » ? J'entends l'homme fredonner un moment, me caressant la main et il reprend :

Tu sais... Je ne sais pas vraiment si tu m'entends... Si sa se trouve, je suis juste en train de parler comme un imbécile tout seul, mais... J'ai de quoi obtenir ta garde, Alya. Il faut juste que tu te réveilles et tu pourras partir avec moi pour rejoindre les autres. Ta mère n'a plus aucun droit sur toi, tu es libre. Tu n'es plus obligée de faire la grande personne pour plaire à ses collègues ou son patron, tu m'entends ? Tu peux être toi-même.

Donc ça veut dire que je vais habiter avec lui ? Je comprends plus... Comment il peut avoir ma garde ?

Je l'entends chantonner un peu et il commence à chanter ... Mais c'est ma berceuse !! Et c'est la même voix que celle que j'entends depuis mon enfance... Alors c'était lui qui me la chanter ?

Mes yeux papillonnes, la lumière m'éblouissant. J'ouvre faiblement les yeux pour voir une silhouette floue, puis je vois des cheveux noirs, des yeux gris... C'est Bart ? Alors c'est lui qui me chante ma berceuse ?

La vie c'est gratuit, ça va sans dire. Tu devrais te resservir, murmurai-je.

Il lève sa tête brusquement et sourit grandement en me voyant les yeux ouverts.

Oh mon dieu, Alya, sourit-il en me prenant dans ses bras. T'es enfin réveiller. Ne fait plus jamais ça, tu m'entends ?

Il prend ma tête entre ses mains et me caressant les joues.

Tu n'as pas idée de la frousse que tu m'as fait, putain, souffle-t-il. Tu te rends compte de ce que tu as fait ?

Mes yeux se remplissent de larmes pour finir sur mes joues et il me prend dans ses bras pour me serrer fortement contre lui. Je niche ma tête dans son cou et m'agrippe à son t-shirt comme-ci il pouvait disparaitre à tout moment.

C'est fini, tu viens avec moi, d'accord ? sourit-il en s'écartant. C'est moi qui ait ta garde.

Comment ? me perdis-je.

Je vais appeler un médecin pour qu'il vérifie si tout va bien et je te le dirais après, d'accord ? me dit-il doucement.

Je n'ai pas le temps de répondre, qu'il est déjà parti hors de ma chambre pour appeler une infirmière. Et deviner qui vient ? Madame Spencer. Vous savez, celle qui me suivait pour mon bras ? Bah c'est elle.

Alors ? Ce n'est pas la top forme, hein ? me sourit-elle doucement.

La morale va bientôt arriver, je me trompe ? ricanai-je faussement.

Je pense que tu sais déjà ton erreur, pas vrai ? me dit-elle. Tu as simplement subis trop de malchance d'un seul coup.

Si vous saviez, soupirai-je en me redressant. Une malchance soudaine ? Non. Quand tout le monde à l'école vous traite de pute ou de salope parce qu'il y a quelqu'un qui à lancer la rumeur que je coucher avec des noirs, que mon casier est tagué, des boulettes de papier remplis d'insulte et qu'on vous tape parce qu'on vous trouver planche à pain et une merde dans ce monde, ce n'est tout simplement pas de la malchance. Je n'ai jamais eu d'ami jusqu'à ce que je rencontre le Magcon et qu'ils me fassent vivre de merveilleux moment. Mais évidemment... Toutes les bonnes choses ont une fin. Maman m'a interdit de les approcher ou elle porterai plainte contre eux en faisant en sorte de les faire couler. Puis ils sont partis pour continuer leur tournée et j'avais franchement plus rien qui compté. Tiny est avec eux et je sais qu'ils la traiteront bien. C'est tout ce qui compte.

Je vois, grimace-t-elle en s'asseyant sur le rebord du lit. Et tes abonnés ? Tu y as penser ?

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? soufflai-je. Oui j'y ai penser, mais j'avais plus le droit de faire de vidéo, plus de droit de chanter, de faire de la musique, de danser et je n'avais même plus d'objet électronique sous la main pour faire quoique ce soit. J'avais aucun moyen de contacté mes abonnés et puis je suis sûr que s'ils m'avaient vu, ils se seraient tout de suite désabonnés en voyant ma gueule de fantôme et mes yeux rougis et cerné. J'arrivais même plus à sourire, alors pourquoi ils seraient restés ?

Moi j'en connais une qui serrait rester, sourit-elle et je me rappelle de Samantha, sa fille. Et je suis sûr que plusieurs autres ados seraient restés en te soutenant.

Je lui souris faiblement en baissant de la tête.

Et... Je voulais te poser une question sur ta mère, ajoute-t-elle et je lève les yeux vers elle. Est-ce que... ça lui arrive souvent de refuser de te soigner comme pour ton bras ou encore de te laisser sans nourriture ?

Je me mords la lèvre inférieure en détournant les yeux.

Alya, elle n'a plus aucun droit sur toi, alors répond, me dit-elle en me prenant la main. Si ce que je pense est vrai, il faut le signaler. C'est très grave, tu sais ?

Mais quand je vais rentrer à la maison, elle ... commençai-je, la voix tremblante.

Tu ne rentres pas chez toi, Alya, me coupe-t-elle. Vu qu'elle n'a plus ta garde, tu iras chez ton père qui, lui, l'a eu en dénonçant ce qu'elle te faisait subir. Elle n'a plus le droit de t'approcher dès que tu auras déménager de chez elle. Alors, s'il te plait, répond à ma question.

Je ne fais que hocher la tête.

Je vois, souffle-t-elle. Ça te dis de passer des tests pour voir si tout est en ordre ?

J'ai vraiment le choix ? rétorquai-je.

Non, pas vraiment, ricane-t-elle. Aller vient. Et on va voir aussi pour ton bras au passage, parce que j'ai l'impression qu'il est un peu bleu.

Je baisse mon regard vers mon bras gauche et vois qu'il est affectivement en train de tourné au bleu. Je grimace et me lève pour la suivre en essayant de pas trop le bouger.

Dites... On est quel jour déjà ? demandai-je en voyant qu'il fait presque nuit dehors.

C'est vrai que tu n'avais pas trop les notions du temps, rigole-t-elle alors qu'on marche à travers les couloirs. T'as passé une semaine et deux jours dans le coma, plus précisément. Donc on est mercredi. On a réussi à temps à enlever les médicaments que tu avais avaler et on t'a donné du sang... Parce que la mutilation était peut-être la bonne chose à faire pour toi, mais tu te vidais de ton sang et ton corps en subissait les conséquences. Je vais te donner une pommade à mettre sur tes plaies pour qu'il reste beaucoup de cicatrice si tu le veux, mais faudra plus recommencer.

Je sais que ce n'est pas bien, soupirai-je en baissant la tête. J'avais déjà promis à un ami d'arrêter... Mais avec tout ça, j'avais que ça. Je n'ai pas réussi à tenir ma promesse. Il doit m'en vouloir en plus.

Elle me sourit faiblement et je passe plusieurs tests, tous plus farfelu les uns que les autres.

HIM (Hold Magcon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant