4. Mauvaise rencontre ?

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Le reste de la journée se passe assez vite. J'ai plein de nouveaux amis et ils sont super sympas. Ils n'arrêtent pas de me féliciter depuis que je suis sortie de bio et ils veulent tout connaître de moi.

Je m'en tiens à la version que Lenny m'a dit de raconter :

-J'ai été abandonnée à la naissance et j'ai été retrouvée par la police près d'un bâtiment abandonné. Ensuite, j'ai été adoptée par l'officier Gardner. Et me voilà.

Je souris encore devant les regards émerveillés des uns, égarés des autres. Ils ne me croient pas tous mais c'est le jeu quand on a une histoire aussi énorme à raconter.

Après la dernière sonnerie, je suis appelée dans le bureau du principal.

-Mademoiselle... Comment vous vous appeler déjà ?

-Rachel, Rachel Gardner monsieur. Pourquoi vous vouliez me voir ?

Quelqu'un entre, referme la porte et se place à côté de moi. Je devine la silhouette du prof de biologie et retiens un commentaire.

-Monsieur Dickens ici présent m'a rapporter que vous vous déplaciez pendant les cours et que vous l'aviez humilier devant toute la classe alors qu'il vous avait prit en flagrant délit.

Je m'efforce de rester calme. S'énerver ne servira à rien. Je dis donc posément :

-Ce que Monsieur Dickens ne vous a pas dit c'est que de un, je me suis déplacer uniquement pour donner une feuille à une camarade qui n'en avait pas...

-Sans mon autorisation, me coupa Dickens.

-Et que de deux, aucune parole n'a été échangée. Et par dessus tout, vous nous avez dis de ne pas faire de bruit durant l'interrogation, même pour demander quelque chose.

Le directeur passe de moi au professeur qui me jette des regards mauvais. Je continue tranquillement :

-Pour ce qui est de l'humiliation comme il dit, je n'ai fait qu'exprimer ma pensée et ce, une fois que tout le monde était sorti.

Je m'incline devant le directeur, puis, de mauvaise grâce, devant monsieur Dickens.

-J'ai fourni ma version des faits. À vous de choisir qui croire. Sur ces bonnes paroles, je m'en vais, on doit m'attendre en haut.

Et je sors. J'attrape mon sac, que j'avais laissé à l'entrée, et cours jusqu'au portail où un surveillant m'attend, la porte entrouverte.

-File vite Ray, il commence à faire nuit.

Je le remercie d'un signe de tête et quitte l'enceinte du collège.

Une fois dans la rue, je me mets à marcher un peu au hasard. Les années de l'orphelinat me reviennent en tête et je n'arrive pas à les oublier.

La nuit tombe lentement. Maintenant, seuls les réverbères offrent leur lumière jaune pour guider mon chemin.

Alors que je divague sur le passé, je percute une forme noire.

-Tss... Regarde où tu vas idiote...

-Pardon...

Je lève les yeux et je le vois. C'est le garçon aux bandages. Ça ne fait pas de doute. Mais comment..?

-Qu'est-ce que tu regardes la mioche ?

Je me frotte les yeux, m'excuse encore et pars en courant.

Ce n'est qu'après, une fois devant chez Lenny que je réalise. J'ai oublié mon sac et les clés avec !

La Fille Et Le MeurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant