27. Transition

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Elle était là. Enfin. Elle caressait le chien du vieux fermier et ne semblait pas le voir. Il s'approcha un peu.

-Ray, chuchota-t-il.

Elle ne leva pas les yeux. Elle ne l'entendait pas. Il réessaya plus fort.

-Ray.

La jeune fille tourna enfin la tête vers lui. Elle lui adressa un sourire chaleureux et tendit une main. Zack se rapprocha.

-Je suis content de te voir, fit-il en prenant sa main.

-Ça faisait longtemps n'est-ce pas ?

Combien de temps avait passé depuis qu'ils ne s'étaient pas vu ? Zack pensait que des siècles s'étaient écoulés. Elle avait changé. Elle avait prit de la hauteur, des formes. Mais elle avait toujours son visage d'ange.

-Ça fait une éternité.

Un petit rire amer lui échappa.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-Je ne sais pas. Je passais par là sans doute.

Zack espéra de tout son cœur que ce n'était pas encore un de ses rêves. Ray se rendit compte de son trouble et sourit.

-Tu veux savoir si je suis réelle ? Tu me laisses faire quelque chose ?

-Euh... Ouais ?

Elle se colla contre lui et l'embrassa tendrement. Zack répondit au baiser sans se faire prier. Ce goût sucré lui avait tant manqué...

-Zack ? Avec qui tu parles ?

Le vieux fermier sortit de sa maison. Lorsqu'il apperçut Ray il sourit et plaisanta :

-Alors la maîtresse du chien perdu est revenue ?

-Il faut croire, répondit Rachel en riant.

Isaac ne comprenait pas. Se moquaient-ils de lui ? Ray caressa sa joue bandée pour le rassurer.

-Tu veux venir avec moi ?

Il ouvrit la bouche pour proposer quelque chose d'autre. Mais rien ne sortit.

-Merci de l'avoir gardé en vie monsieur.

-C'est un plaisir Mam'zelle !

-Je ne veux pas partir, dit alors Zack.

Ray sourit tristement et le vieil homme demanda surpris :

-Tu veux rester avec moi gamin ? Pourquoi pas. Mais ça va déranger la demoiselle. Et c'est pas très poli de faire attendre les dames.

-C'est pas grave monsieur. Il peut rester. Je ne peux pas l'obliger à me suivre...

Elle fit mine de partir, suivie de près par le chien du fermier.

-Attends Rachel !

Elle lui fit un petit signe de la main.

-Je reviendrai te chercher plus tard...

-Reste avec moi ! Au moins ce soir...

Il jeta un regard suppliant au fermier. Celui-ci sourit et déclara :

-Oui Mam'zelle, restez. Ça me dérange pas. Et puis un peu plus de compagnie va me faire du bien !

-Je peux ?

Elle revint sur ses pas, toujours suivie par le chien. Elle s'arrêta et caressa la bête.

-Ce vieux corniaud est toujours aussi câlin. Un vrai nounours. Ici Narco ! Laisse la demoiselle tranquille.

La Fille Et Le MeurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant