Note : Mode d'emploi de lendemain de cuite : faire du sport pour tenter d'éliminer les conséquences physiques ET ne rien assumer de ce qu'on a fait la veille pour éliminer les conséquences mentales.
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Chapitre 5
Thomas se réveilla le lendemain matin, aveuglé par la lumière du soleil qui rentrait par torrents dans la chambre. Son crâne lui semblait sur le point d'exploser, et c'est avec difficulté qu'il se redressa contre ses oreillers, le temps de reprendre ses esprits et que la Terre s'arrête de tourner autour de lui.
Il haleta quand les souvenirs de la veille lui revinrent par flashs. Il se souvenait de tout, à son grand désespoir, et il enfouit sa tête entre ses mains en gémissant légèrement. Les cris des autres, le baiser de Teresa, la colère injustifiée de Newt, tout lui revenait en mémoire, et son estomac se serra sans qu'il ne sache trop pourquoi.
Il osa jeter un regard vers son colocataire, qui dormait encore profondément, nullement dérangé par les éclats du soleil qui éblouissaient Thomas. Ce dernier se leva avec précaution, et se rendit dans la salle de bain pour se passer un peu d'eau sur le visage.
Jetant un coup d'œil à son téléphone, il réalisa que leur réveil devait sonner dans presque dix minutes, et il décida de gagner du temps en s'habillant. Il se sentait bizarrement honteux, et ne souhaitait vraiment pas discuter avec Newt ce matin.
En allant chercher de quoi se vêtir dans son armoire, son regard accrocha sa serviette roulée en boule au pied de son lit, à côté de laquelle se trouvait le tee-shirt que Newt portait la veille au soir. Thomas eut alors l'impression d'avoir reçu un coup de poing dans le ventre, et dû s'accrocher à la porte de son armoire pour ne pas tituber.
Newt avait été obligé de le doucher. Newt était venu dans la douche avec lui, alors que lui-même ne parvenait pas à tenir debout.
La honte lui serrait la gorge, et il se dépêcha de s'habiller pour descendre petit-déjeuner. Il laissa tout de même son téléphone, qui leur servait de réveil, sur la table de chevet de Newt, et sortit doucement de la chambre.
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Une demi-heure plus tard, tandis que Thomas essayait de se noyer dans sa tasse de café en ignorant les ricanements moqueurs des autres garçons, Newt pénétrait dans le réfectoire. Teresa, assise à côté de Thomas, lui donna un discret coup de coude dans les côtes. Thomas releva la tête doucement, et ses yeux rencontrèrent le regard encore brumeux du blond, qui restait debout dans l'encadrement de la grande porte.
Au moment où Newt s'avança vers leur table, Thomas se leva brusquement. Ses amis lui lancèrent un regard perplexe, tandis qu'il reculait comme un lapin pris dans les phares d'une voiture.
Le blond vint s'asseoir à côté de Minho, qui se trouvait en face de la place précédemment occupée par Thomas, et ce dernier se dirigea d'un pas rapide vers la sortie, ignorant les invectives de ses amis.
Sans réellement savoir où il allait, Thomas accéléra le pas pour agrandir la distance entre le réfectoire et lui. Il se mit à courir, et il se retrouva rapidement dans la petite bibliothèque qu'ils avaient visité la veille de la rentrée avec Newt. Les lieux étaient vides en cette heure matinale, et il s'affala dans un fauteuil, tentant de reprendre son souffle.
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La légèreté des sentiments
FanfictionCette histoire, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre. La collision, totalement par hasard, de deux êtres ordinaires dans une école extraordinaire. C'est l'histoire banale de la valse des sentiments, avec le quotidien pour seul métronome. "Parce...