25. Took you like a shot

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Note : Bonjour à tous ! Nous revoici pour le chapitre 25, qui je l'espère, vous plaira !

Mes remerciements sont groupés aujourd'hui, en souvenir du meilleur groupe de discussion n'ayant jamais existé, réunissant Neviy, Akimichi, Chacha, Queen Marjo, le pilote qualifié, et mon humble personne. You keep me right babies.

Ce chapitre pourrait aussi s'appeler « And everything I know tells me that I should walk away », mais nous sommes en pays démocratique et l'opinion populaire a parlé.

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Chapitre 25 – Took you like a shot

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Newt émit un bruit étranglé alors que Thomas le tirait sans ménagement le long du couloir du rez-de-chaussée, sans jamais se retourner pour voir si quelqu'un avait trouvé à redire à leur disparition. Sa poigne était dure sur le poignet de Newt, il en avait conscience, mais il serra les dents en repensant à ce qui l'entrainait à de telles extrémités.

La rage lui brouilla légèrement la vue tandis qu'il poussait brusquement la porte de la bibliothèque, leur bibliothèque, et il avança dans la pièce, Newt à sa suite. Le blond se massait le poignet en lui lançant un regard noir, que Thomas ignora, préférant se retourner vers la pièce qui semblait vide en demandant d'une voix forte : « Y a quelqu'un ? »

Il inspira profondément alors que seul le silence lui répondait, et il se détourna de Newt, commençant à faire les cent pas dans la bibliothèque. Newt, dont le visage arborait maintenant un air davantage inquiet que furieux, ne pipait mot en le suivant du regard. Il attendait, patiemment.

Tandis que ses pas martelaient le sol, le cerveau de Thomas tournait à plein régime. Il ne savait pas par où commencer, par quel mot il pouvait entamer cette conversation qu'il savait douloureuse, et il se mordit la langue pour s'empêcher de parler sans réfléchir. L'heure n'était pas à l'impulsivité.

Alors, afin de trouver de l'inspiration, il regarda autour de lui. Il détailla du regard les hautes étagères en bois vernis, les échelles joliment décorées appuyées sur les rayonnages, les centaines d'œuvres qui n'attendait que d'être feuilletées. Il analysa avec une rigueur scientifique les traces dans la poussière, effacée par endroit lorsque quelqu'un avait emprunté, puis rangé un livre, dans cet endroit presque secret que seule une poignée d'étudiants semblait connaître. Il fit le tour de la pièce, lentement, presque comme un pèlerinage, pour se donner le temps de réfléchir.

Car même s'il se sentait prêt à parler, à poser ces questions qui lui brûlaient les lèvres, imprimées au fer rouge sur ses paupières lorsqu'il fermait les yeux, il savait au plus profond de lui-même qu'il aurait du mal à en entendre la réponse.

Un craquement du parquet attira son attention, mais il n'eut pas le temps de se poser davantage de questions que Newt, dont la patience semblait avoir atteint ses limites, se raclait la gorge. Leurs regards se croisèrent, et Thomas sentit sa bouche s'assécher en avisant le regard timide de Newt, où se mêlaient la curiosité et l'angoisse. Tous les deux savaient que cette discussion aurait un goût amer.

« Tommy... » souffla Newt, faisant mine de s'approcher de lui.

Thomas recula brusquement, comme effrayé par ce contact qui, il le savait, lui aurait fait perdre toute la belle détermination qu'il avait construite de toute pièce. Incapable de faire machine arrière tout comme de trouver quoi dire, il ne put que fixer Newt d'un regard désespéré, tentant de lui faire comprendre de ne pas s'approcher davantage.

La légèreté des sentimentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant