Note : une private joke est insérée dans ce chapitre. Dédicace à toutes les Manon qui ont connu la douleur de se voir appeler Marion au moins une fois dans leur vie (et spéciale dédicace à ma Marion à moi <3)
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Chapitre 16 - I always regret midnight decisions
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Quand Thomas sortit de l'avion, quelques jours après ce réveillon agité, la première chose qui l'accueillit fut une énorme bouffée d'air froid et une grande rafale de pluie. Remontant le col de son manteau, il se dépêcha de rentrer dans le terminal de l'aéroport, pestant contre le temps parisien.
Dans la berline noire qui les ramenait à la maison, Thomas observa les immeubles gris qui s'égrenaient le long des grands boulevards à travers la vitre, un peu décontenancé par ce changement brutal de paysage et de météo.
Une petite quinzaine d'heures auparavant, il faisait ses adieux à Rachel sous un soleil de plomb, acceptant sans broncher les embrassades baveuses de ses petits frères, et il se retrouvait maintenant dans la grisaille monotone de la capitale, détonnant au milieu des habitants par la marque de ses lunettes de soleil.
Jetant un coup d'œil à ses cousins, qui arboraient la même expression blasée que lui, il poussa un long soupir avant de reporter son attention sur la rue.
C'était définitif, il voulait y retourner.
Retourner cramer au soleil sur la plage avec Rachel, retourner faire des batailles d'eau dans la piscine avec Chuck, retourner dans ce coin de paradis hors du temps. Bon sang, il voulait même retourner à ces repas à l'ambiance encore un peu tendue, Beth et lui se regardant en chiens de faïence au-dessus de leur salade composée.
Après un trajet qui lui sembla interminable, la voiture s'arrêta finalement en face de l'immeuble cossu dans lequel Beth et Chuck habitaient, suivie de près par le deuxième taxi dans lequel se trouvaient leurs mères.
Thomas sortit de la berline à la suite de ses cousins, afin de leur dire au revoir. Joséphine le serra dans ses bras, et il sentit la boule dans sa gorge s'agrandir au moment où Chuck se jeta sur lui, des trémolos dans la voix alors qu'il lui demandait quand ils auraient l'occasion de se revoir.
Thomas savait que son départ pour l'Institut avait fait énormément de peine à Chuck. Malgré leur différence d'âge, les deux garçons passaient énormément de temps ensemble lorsqu'il habitait à Paris, et Chuck souffrait de cette séparation imposée. Curieusement, le jeune garçon se montrait incapable de nouer une quelconque relation amicale avec les gens de son âge, préférant de loin la compagnie des adolescents plus âgés, et Thomas avait conscience que son départ avait entraîné pour Chuck un isolement forcé, faisant grandir davantage la sensation de culpabilité qui lui serrait l'estomac.
Il se pencha vers lui, l'entraînant dans une forte étreinte tout en lui promettant qu'ils se verraient avant son départ de l'Institut. Il fallait absolument qu'il se renseigne pour savoir s'il pouvait inviter son cousin passer quelques jours à l'école pendant les prochaines vacances, durant lesquelles il était quasiment certain qu'il ne rentrerait pas.
Il posa sa main sur l'épaule de Chuck tout en se redressant, serrant légèrement son étreinte en entendant les sanglots silencieux du garçon.
Il se tourna ensuite vers Beth, qui venait de finir de vider le coffre des voitures des bagages qui les encombraient. La jeune fille posa les valises sur le trottoir, avant de s'avancer vers lui. Ils restèrent face à face quelques instants, se jaugeant d'un air mal assuré.
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La légèreté des sentiments
FanfictionCette histoire, c'est d'abord l'histoire d'une rencontre. La collision, totalement par hasard, de deux êtres ordinaires dans une école extraordinaire. C'est l'histoire banale de la valse des sentiments, avec le quotidien pour seul métronome. "Parce...