Marron châtaigne

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16.


Je me réveille d'un coup, j'ai du mal à respirer. Mes draps sont trempés de sueur.C'était un mauvais rêve, je le sais mais pourtant ... Nat mourrait devant mes yeux et je le regardais mourir avec un sourire diabolique.Je ne comprends pas vraiment la signification.

J'entends la porte de ma chambre claquée et Aïci me saute dessus :

« Debout Mimi,il est 10 heures passées. Maman a dit que l'on pouvait aller à l'hôpital voir Nat. On y va ? »

Je me lève super vite et trébuche sur mon chausson. Je m'aplatis sur le sol dans un grognement.

Après avoir enfilée un jean noir et un débardeur rouge, on prend nos vélos et en route vers l'hôpital ! Aïci fredonne à mi-voix et je me laisse attendrir par sa voix.

« Comment on sait quand on est amoureuse ?

-Euh en fait ... je n'en sais rien ...

-Mais toi, t'es pas amoureuse de Nat ? »

Je la fusille du regard et pédale pour mettre une petite distance entre nous. Elle me rattrape et s'écrit :

« Mimi,avoues !

-Je n'ai rien à avouer.

-Nat ... tu l'aimes ?

-Non ...

-T'as un petit doute ! Elle est amoureuse, elle est amoureuse.

-Non

-Il te plais ?

-Oui ...

-Donc tu l'aimes. »

Je pousse un soupir et ne parle plus tout le reste du trajet.


Une infirmière nous indique la chambre de Nat en nous regardant tendrement.

« Berk, elle croyait qu'on était ses enfants ou quoi ?!

-Aïci, elle n'a pas d'enfant et elle peut pas en avoir. Comprends là !

-Comment tu sais ?

-ça s'est vu. »

Nous traversons les couloirs blancs aux portes bleues. Nous croisons plusieurs brancards,les évitant de justesse. On déambule dans ce lieu à l'odeur étrange à la recherche de notre ami. On demande de l'aide à un chirurgien qui aboie qu'il n'est pas nounou. Un gentil médecin entrain de finalisé son rapport, prit de pitié par notre air égaré nous amène devant la chambre de Nat. Nous le remercions d'un sourire chaleureux et ouvrons la porte qui grince. Notre ami est debout, il se tient à la fenêtre, observant les voitures passées.

« Merci d'être venu les filles.

-T'aurais du voir Mira quand je lui ai demandé si elle voulait m'accompagner. Elle est tombée de son lit et s'est habillée à une vitesse lumière ! »

Je grogne un « pas besoin de le dire » quand Nat se retourne pour nous voir. Il me sourit et je ne peux m'empêcher de rougir. Embarrassée, je lui cris dessus :

« Tu devrais pas être allonger ?! T'as pas le droit de te lever et de poser le pied. Aller, dans ton lit !

-D'accord maman ! »

Aïci et lui explosent de rire en me regardant. Je passe un bras par dessous l'épaule de Nat et l'accompagne s'allonger. Je soupire de soulagement quand il est bien installé. J'aimerai pouvoir encore le remercier pour ce qu'il m'a fait mais je n'ose pas parler devant ma sœur qui gesticule.

Miss macaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant