Miss macaron

Rose comme un baiser sucré

PdV Mira :

Louis. Son visage est à quelques centimètres du mien tandis qu'il me bloque le passage. Ses yeux, plongés dans les miens, sont comme deux trous noirs dans la galaxie. Il sent l'alcool si bien que les yeux me piquent. Sur son visage, un sourire malicieux est affiché à mon égard. 

Ma bouche se dessèche, et le sol se met à tanguer sous mes pieds. Je contemple ce visage souriant, ces grands yeux sombres, son tatouage dans la nuque. Je fronce les sourcils. Que me veut-il ?

Alors que je respire difficilement son visage s'approche de plus en plus de moi. Ma vue se brouille, mes joues deviennent humides à cause des larmes qui commencent à ruisseler dessus. Mes jambes trembles si bien que j'ai peur de m'effondrer.

"Ne t'en fais pas, murmure t-il. Tout va bien."

Il me serre dans ses bras. Je n'ai pas envie d'être là. Je voudrais être à des milliers de kilomètres d'ici ; loin de lui; loin de tout. Je n'aime pas les fêtes, je n'aurais pas du accepter. Je reste raide comme un piquet, silencieuse, résistante pour ne pas fondre en larmes.

"Tout va bien, Mira, dit-il en me caressant les cheveux. Tout va bien."

J'inspire profondément espérant que ça m'apaise mais ça ne marche pas. Mes larmes continuent à descendre sur mes joues, de plus en plus nombreuses. Il me serre un peu plus dans ses bras en me murmurant des mots doux à l'oreille.

Je ne comprends pas. Qu'est ce qu'il fait ? Il est agressif puis vraiment rassurant et doux. Qu'est ce qu'il attend de moi ? Sa respiration est lente, presque berçante. Son corps m'encercle totalement. Ses bras autour de mes épaules, son torse contre le mien, sa tête sur mon épaule. Il se colle de plus en plus à moi. Il resserre son emprise autour de moi tandis que mes sanglots diminuent.

"Oui voilà, tout va bien. Tout va bien."

Je renifle bruyamment et il s'éloigne de moi pour me contempler. Ses yeux brillent d'un éclat pervers. Il y a quelques secondes, il était gentil et attentionné, il semble maintenant impulsif et pressé.

"Que me veux tu ? Je lui demande avec la voix presque pas tremblante."

Il semble réfléchir à ma question. Ses yeux se lèvent vers le ciel. Il garde le silence un certain temps. Mais alors que je pensais ne recevoir aucune réponse de sa part, un sourire naît sur ses lèvres. Un frisson me parcourt le corps. Je suis soudain prise d'une sensation de peur.

"Toi. C'est toi que je veux."

Ah ... Dommage. Je lui donne un coups de pied dans les parties et sachant que j'ai ma chance, tente de m'enfuir. Cependant, il se relève très vite et m'attrape violemment le poignet. Son regard est soudain froid. Il me tire violemment vers lui si bien que je dois prendre appuie sur son torse pour ne pas tomber. Ne sachant pas quoi faire je lui crache à la figure. Pas bonne idée. Sa rage ne fait qu'augmenter. Oups.

Il ouvre la porte la plus proche de nous et me pousse dans la chambre. Il m'oblige à m'allonger sur le lit. Je ne l'écoute pas et essayer de me libérer de son emprise mais je n'y arrive pas. Mes coups ne l'atteignent pas. Il rit même. Je suis furieuse mais surtout apeurée. Je lui jette un regard dédaigneux et il me pousse sur le lit. Je me mets alors à crier au secours, le plus fort possible. Il plaque sa main sur ma bouche pour que je me taise. Je saute sur l'occasion et le mort le plus fort que je peux. Il crie de douleur et desserre son emprise. J'en profite pour me faufiler. Il reste deux mètres avant que j'atteigne la porte. Seulement deux mètres pour être sauver. Plus qu'un mètre. Je cours le plus vite possible. Ma main est sur la poignée. Je l'abaisse. Je reçois un violent coups derrière la tête. Je m'effondre par terre. Ma vue devient trouble. Je l'entends s'approcher de moi. Il s'accroupit. Je suis comme dans un film, j'assiste à la scène sans pouvoir réagir. J'ai mal. Je n'arrive plus à me concentrer. Il passe ses bras sous mes fesses. Je sens mon corps frémir mais je ne peux plus lutter, je suis assommée. Il me soulève du sol et me pose délicatement sur le lit. Il caresse mes cheveux en s'excusant mille fois.