Jaune comme le soleil

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28.

L'odeur de légumesnfrits pénètre dans mes narines et me plonge dans un bien être fou. Je m'étire sur mon lit. La famille Blake est partie depuis environ une demie heure. Le calme est présent dans notre nouvel appart. Je pourrai m'y habituer en fait. Mes amis me manquent un peu mais je me sens bien ici, je ne sais pas vraiment pourquoi. J'entends la voix de mon père crier que c'est prêt. Je me lève et observe par la bais vitrée le soleil qui rayonne sur l'eau de la piscine. C'est magnifique. Maman n'est même pas entrée dans notre nouvelle maison, elle m'a seulement déposée. Je lui en veut pour ce qui nous arrive, c'est de sa faute.

Ma sœur est entrain de mettre la table. Je souris. Mon père a l'air aux anges. Il danse au rythme de la radio. Il me paraît plus jeune, plus détendu. Ça me fait plaisir. Je m'installe à table, l'eau à la bouche. Il s'est surpassé, lui qui ne cuisinait que très peu à la maison. On mange plusieurs minutes dans un silence complet comme pour savourer la nourriture que nous dégustons. Mon père se racle ensuite la gorge et demande :

« C'est comment ici, Mira ?

-Je ne veux pas déménager, je veux rester avec mes amis, ma vie d'avant me manque.Mais le changement fait entièrement parti de nous alors, je peux m'adaptai je pense. Ici c'est vraiment très beau, charmant, accueillant. La ville est terne et le collège n'est que de filles mais ça ira à mon avis. Ce qui me déçois en fait c'est que vous ne nous avez pas demandé si nous désirions finir notre année scolaire dans notre ancien établissement. Ça m'attriste un peu mais ça aussi, je pense pouvoir le pardonner et m'adapter. »

Mon père qui avait l'air honteux au début affiche à présent un sourire radieux. Il est vraiment heureux ici, et ça me fait du bien de le voir comme ça.

« Je suis désolé les filles, nous ne pensions pas que la maison se vendrait aussi vite. En tout cas j'espère que vous allez être heureuses parce que vous voir souffrir me ferait terriblement mal »

Nous gardons le silence. Contrairement à ma mère, mon père se soucie vraiment de nous et je l'en suis reconnaissante. Je débarrasse quand le repas est terminé et rejoint ma chambre. Il est à peine 13h. Je décide cependant de prendre une douche me rappelant que j'ai dormi dehors ce qui signifie que je ne me suis pas lavée et que j'ai les mêmes affaires que la veille. Je fouille dans mes cartons pour trouver mes vêtements mais après les avoir tous inspectés je n'ai toujours aucune trace d'eux. Je marche jusqu'à devant la chambre de ma sœur et toque délicatement sur la porte. Elle vient m'ouvrir, rayonnante. Je lui demande si elle sait où son mes habits et elle me répond qu'elle les a mis dans mon armoire. Je la remercie et retourne dans ma chambre. Ils sont bien là, mais pas bien rangés, mêmes pas pliés. Je rigole toute seule et attrape un short taille haute noir et un polo rouge, je me dirige ensuite dans ma salle de bain.

L'eau de la douche met un temps fou à devenir chaude. J'attends devant, le portable en main. Nat ne me répond toujours pas. J'entre dans la douce cascade la tête vers le ciel et la laisse dégoulinais sur mon corps. Cette chaleur réconfortante me fait du bien et j'oublie ce qui se passe autour de moi. J'y reste plus d'une demie heure sans m'en rendre compte mais j'ai une idée en y sortant. Je vais aller découvrir la ville. Je me sèche et m'habille très vite. Je rejoins le salon toute heureuse et demande à mon père si je peux sortir. Un peu réticent à la base, il accepte finalement. J'enfile alors mes docs quand Aïci nous rejoint en demandant si elle peut venir avec moi. Mon père est complètement contre. Quand je vois la mine triste de ma sœur je ne peux m'empêcher d'argumenter :

« On fera attention papa, elle sera tout le temps avec moi et à deux ça sera mieux. S'il te plaît.

-Sinon tu viens avec nous! s'exclame ma sœur. »

Miss macaronOù les histoires vivent. Découvrez maintenant