[Lemon] Surprise, Baby !

Troubles

Nathaniel

                     Encore un dossier de complété ! Et comme d'habitude, je suis le dernier à partir. Sergio, le concierge me salue comme à son habitude. Ma cravate défaite et fatigué, je me dirige vers la sortie. Depuis le mariage, j'enchaîne les heures supplémentaires pour ne pas croiser Marianne. Elle fait des efforts pour me séduire mais mon épouse ne me fait pas d'effet. Ses baisers, ses caresses... ça me dégoûte. D'accord, elle est jolie, gentille et a pleins de qualités mais je ne sais pas. Le courant entre nous, est inexistant. Sans parler de mes parents, que je sois marié ou non, ils sont toujours autant présents. Moi qui pensais qu'une fois casé, ils me ficheraient la paix... Faut croire que je me trompais. Enfin... maintenant, je les vois beaucoup moins souvent et c'est un soulagement. Et ce soir, je suis tout seul. Marianne est en visite chez une amie, mes parents vont à une réception et ne pensent pas qu'ils doivent passer à la maison, après. Ouf ! J'ai la maison pour moi seul. Oui, car en attendant d'acheter une maison ou un appartement, nous vivons dans une annexe de la demeure familiale. Dans le parking, je monte dans ma Ferrari California de couleur azur. Je roule un petit moment vers le Symphony Space sur la 2537 de Broadway.

Soudain, je crois apercevoir ce qui me semble être une agression... Je ralentis pour mieux voir la scène et avec l'obscurité, je suis obligé de plisser les yeux pour en avoir la confirmation. Une femme se fait attaquer. Mon pied écrase le frein et je pile. Rien à faire, je dois intervenir ! L'agresseur emmène sa victime dans la ruelle. Discrètement, je les suis (par chance, il ne m'a pas vu). Il est en train de lui faire prendre quelque chose... si je n'interviens pas...

- EH !!!!

Ma voix le fait sursauter, je continue.

- Laissez-la tranquille, j'ai appelé la police ! Elle ne tardera pas à venir...

Ma menace lui fait peur et très vite, une sirène de police retentit au loin. Rapidement, il laisse la jeune femme et me bouscule en s'enfuyant. Dans sa fuite, il s'égratigne le flanc droit, juste au-dessus de l'aine et fait tomber un petit sachet. Quel lâche ! Plutôt que de le poursuivre, il vaut mieux s'occuper de la jeune femme. Je m'approche d'elle et soulève ses cheveux... Oh mon Dieu ! C'est Audrey ! Audrey Montrose !!!

Je ne m'attendais pas à tomber sur elle. Ni même qu'elle se fasse agresser... Pour sa sécurité, je l'ai emmené chez moi. Sofia et Roberto (un autre serviteur) m'aident à installer Audrey sur le lit de la chambre dorée. La couleur de la pièce parle d'elle-même. Elle est spacieuse avec un mobilier aux couleurs lumineuses. Juste en face du lit et au-dessus de la cheminée située à droite, deux grands miroirs aux cadres dorés richement décorés y sont disposés. Je m'assois sur le matelas, à côté d'elle. Instinctivement, mes doigts se glissent dans ses longs cheveux couleur chocolat. Avec ses lunettes sur le nez, elle est très sexy. D'habitude, elle ne les met pas car elle préfère les lentilles. Mais depuis Noël, ses lunettes sont de plus en plus présentes sur son petit nez. Allongée sur l'édredon doré, on dirait une déesse. On frappe à la porte. Je me lève pour ouvrir. Sofia tient un plateau avec un bol de soupe, une miche de pain, une carafe d'eau, un verre, du raisin et un morceau de gruyère.

- Pour Mademoiselle Montrose. Dans son état, il faut qu'elle mange.

- C'est vrai qu'elle a subi un choc... dis-je en la laissant entrer.

- Je ne parlais pas de son agression. Cette petite atteint un enfant...

Le dernier mot résonne dans ma tête. Enfant... enfant... enfant... elle est enceinte ! Sous le choc, je ne remarque même pas Sofia s'éclipser de la pièce. En observant la jeune femme étendue sur l'édredon du lit, je constate enfin son ventre un peu plus arrondi que la normal. Pourtant, elle est magnifique. Audrey respire la beauté et la pureté. Je retourne m'asseoir auprès d'elle. À chaque fois que je la regarde, je ne peux que l'admirer.