[Lemon] Surprise, Baby !

Accident ou... ?

La jeune femme s'avance avec élégance et sensualité dans notre direction. Elle fait ses yeux de biche lorsqu'elle salut Sam.

- Bonjour Sam, ça fait longtemps, dit-elle avec une voix de velours.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? demande mon petit-ami sur un ton froid.

- Tu ne dis pas « bonjour » à ta fiancée ? Tu es bien des choses, Samuel Summers, mais tu n'es pas malpoli.

Des choses ? Comment cela ?

- EX-fiancée. De plus, on ne m'a jamais demandé mon avis, continue Sam.

- Samuel ! s'écrit Monsieur Summers.

Le patriarche s'apprête à en venir aux mains, mais Sarah fait un geste de la main sans lâcher mon compagnon du regard. Ce qui arrête Monsieur dans son élan. Vu la réaction de mon « beau-père », cette femme a l'air redoutable pour que même Monsieur Summers ait peur d'elle. Enfin, plutôt de la crainte que de la peur.

- Pourquoi toute cette haine ? demande Sarah avec un air triste qui semble sincère.

- Tu veux vraiment déballer le linge sale en famille ? réplique-t-il. Je t'ai déjà dit de ne plus jamais m'approcher...

- Sam...

- Ne me touche pas ! s'exclame-t-il tout en se dégageant le bras. Tu n'as aucun droit sur moi ! Une seule personne peut poser ses mains sur moi et ce n'est pas toi.

Dans les yeux de Sam, brillent de la colère. Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre eux ? Mon amoureux n'est pas du genre agressif, alors pourquoi agit-il de cette façon ? Son comportement déstabilise Sarah. S'il continue, je ne suis pas certaine qu'il puisse se retenir encore longtemps. Je me lève et lui tire la main pour qu'il arrête. Mon geste apaise Sam et ne passe pas inaperçu aux yeux de ma rivale. D'ailleurs, depuis son entrée en scène, elle me regarde pour la première fois. Son regard me détaille de nombreuses fois comme une bête curieuse. Je peux lire plusieurs émotions sur son visage : dégoût, colère, pitié... Bon, apparemment j'ai l'air d'être une menace pour elle. Personnellement, je ne vois pas en quoi, c'est plutôt elle qui en est une pour moi. Et encore... Face à elle, je me sens mal à l'aise et minuscule. Toutes ces pensées négatives que j'ai eu du mal à combattre ces derniers mois refont surfaces en sa présence.

Madame Summers invite Sarah à table. Je suis obligée de changer de place pour qu'elle puisse s'asseoir aux côtés de Sam. Évidemment, je vais à l'autre bout. Les Summers sont forts pour vous faire sentir que vous n'est pas à votre place. Amélia et Sarah animent à elles deux la conversation, et de temps à autre, Marianne et les parents Summers interviennent sur certains sujets. L'ex-fiancée fait partie des grandes familles qui dirigent Doubaï. Tu m'étonnes qu'ils voulaient le marier à cette femme. Non seulement, ils auraient empoché un gros capital mais ils auraient également fait partie de la famille royale. Depuis le temps, je ne devrais plus être écœurée par leurs magouilles. Pourtant, peut-être au fond de moi, j'ai confiance en l'humanité. Toutefois, ces gens n'ont plus grand-chose « d'humain ». Je jure intérieurement que mes filles ne seront jamais aussi pourries que ces gens. Pour « m'occuper », puisque je ne dois répondre que lorsque l'on m'adresse la parole... Je regarde les plus silencieux. Nathaniel fixe son assiette ou le mur derrière son frère. De temps à autre, il se crispe... Quant à Sam, il préférait être n'importe où avec moi plutôt qu'ici avec Sarah et sa famille. Tout ça, c'est ma faute. La culpabilité commence à me ronger le cœur. Je n'aurais jamais dû le forcer à venir...

Nous commençons à manger le repas. En entrée, c'est du caviar et sa farandole de sushis. Génial... Du poisson cru. Dire que j'adore ça et que je ne peux pas en manger... Sarah prend un air faussement navré quand elle voit ma tête envieuse.