[Lemon] Surprise, Baby !

Complot et chantage (2/3)

Pendant ce temps...

Nathaniel

Ça y est. Sam est sorti de la pièce, j'ai enfin la princesse pour moi tout seul. Je m'assois sur le bord du lit. Audrey dort comme un bébé. Non, c'est la Belle au bois Dormant réincarnée. Mes mains caressent sa peau blanche. Cette femme a le don d'allumer un feu de désir en moi. Lorsqu'elle dort, la belle révèle sa pureté et son innocence. Je ne peux résister à l'envie de l'embrasser. Quand Audrey est dans les parages, je n'ai aucune envie d'être sage et raisonnable. Comment se fait-il qu'elle soit la seule à me mettre dans cet état ? En fait, elle produit l'inverse de mon frère. Sam se calme et contient son agressivité en sa présence, mais je me demande comment il fait pour évacuer ce trop-plein d'émotion ? Si ça se trouve... Non ! Je ne préfère pas l'imaginer dans les bras d'un autre. Quant à moi, c'est comme si elle me libérait de mes chaînes de self-control qu'on m'avait imposé. La passion tapie au fond de mon être ne demande qu'à sortir et d'en faire ma femme. Rien que de l'imaginer en robe... Non. Elle n'a pas besoin de vêtement aussi grotesque. Audrey est une déesse, elle n'a pas besoin d'artifice pour être belle. Une divinité que j'aimerais enchaîner à mon âme pour l'éternité. Des pensées perverses me traversent l'esprit. Tantôt, j'ai envie d'être son esclave le plus dévoué, tantôt j'ai envie que ce soit elle qui me supplie de lui donner du plaisir. Je soupire. Oui, je dois bien être un sado-maso. Pour autant, je ne veux l'être qu'avec elle et aucune autre femme.

Mon visage s'approche du sien avec tout le flot de perversité qui tournent dans ma tête, elle remue. Malheureusement, elle se réveille juste avant que mes lèvres ne touchent les siennes.

- Va plus loin, et je te jure que tu finiras castré !

Rien que de l'imaginer en train de serrer cette partie de mon anatomie, m'excite au plus haut point.

- C'est mon rêve que tu poses tes mains à cet endroit.

- T'es vraiment un grand malade !

- Malade d'amour pour toi, dis-je en me rapprochant d'elle.

Audrey se redresse pour mieux me dominer, seul son ventre met encore trop de distance entre nous à mon goût. Ses yeux me lancent des étincelles. La colère et la contrariété lui vont si bien. Je me rapproche encore malgré le rocher qui me barre le chemin à ses lèvres pulpeuses. Par chance, elle ne peut plus s'enfuir. Telle une biche prise au piège, je me délecte de ses réactions. La jeune femme n'a pas peur. Au contraire, elle me défie du regard. Je réduis encore l'écart de nos deux bouches. Sa silhouette se fige, je sens le tourbillon de pensées en elle. Tout ça, j'ai envie de le ressentir. Encore et encore.

Soudain, je sens une pression sur mes bijoux de famille. Merde ! Je suis trop excité...

- Je t'ai déjà dit que je ne voulais pas de toi ! Tu n'es qu'une bête sauvage qui ne pense à rien d'autre qu'au sexe. Si je dois te les retirer afin que tu cesses de me harceler, alors je le ferai.

- Recouche avec moi, dis-je subitement tandis que la pression n'a plus rien d'excitant.

- Quoi ?! demande-elle, incrédule.

Je profite de sa surprise pour enlever sa main et retourner la situation en lui prenant son poignet que j'immobilise dans son dos. Audrey est maintenant dos à moi. Son parfum de pomme et de pêche embaume mes narines. Je ne peux m'empêcher de renifler ses cheveux et sa nuque. Cette femme me rend fou. Ma langue parcourt sa peau. Elle a le goût du sucre. Je ne me souviens pas qu'elle était si sucrée. Je suis comme un drogué qui résiste à prendre sa dose. Oui... Elle est mon opium. Rapidement, je saisis de quoi lui attacher les mains.