Pretty Audrey (1/3)

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              Dire que je commençais à me remettre doucement de ma dépression...

Revoir un de ses ex qui vous a jeté comme une merde n'est jamais un bon choix. Quand bien même s'il vous a aimé et que cet amour vous paraissait sincère. Personne ne devrait souffrir, comme moi j'ai souffert. La colère s'empare de moi. J'ai envie de lui hurler dessus, de le gifler, le mordre et surtout de le castrer !

Pour l'heure, il vaut mieux l'ignorer. Toujours avec la main d'Elouan dans la mienne, nous nous dirigeons vers la sortie du parc.

- Audrey ! Attend ! s'écrit le traître.

Je fais semblant de ne pas l'entendre. Seulement, cela ne lui plaît pas. Nathaniel me rattrape et m'agrippe mon bras libre afin que je le regarde. Si mes yeux pouvaient lancer des éclairs, le jeune homme blond serait foudroyé sur place. Il a un mouvement de recul. En cet instant, je n'ai aucune patience pour l'écouter.

- Dégage !

Un seul mot. Clair et net qui veut tout dire. Je sais que ça fait des mois que je le dis et le répète mais je ne veux plus rien avoir affaire à lui.




- Mais t'es folle ?! s'écrit Sandrine. Pourquoi tu n'as pas écouté ce qu'il avait à dire ?

- Je n'ai pas envie de replonger.

Demi mensonge. Je veux retrouver l'amour ainsi qu'une bonne partie de jambes en l'air mais pas me retrouver dans les abysses de la tristesse et du désespoir.

- Sandrine, soupiré-je. Pendant toutes ces années, les hommes de cette famille de riche ont joué aussi bien avec mon cœur qu'avec mon corps. Je leur ai donné ce que j'avais de plus précieux ! Mon âme, mon innocence et eux m'ont prise pour un jouet. Comme si mes sentiments n'étaient que des options que l'on peut négliger. Je ne veux plus... Non. Je n'en peux plus. J'ai tant perdu...

Mon amie ne dit rien mais je vois bien comment elle se mord la lèvre. Quand Sandrine le fait de cette façon, c'est qu'elle sait qu'elle a fait une gaffe. Lorsque la châtaigne fait cette tête, c'est qu'elle souhaite en dire davantage. Pourtant, la peur d'une autre bourde et de me blesser se lit sur son visage.

- Tu sais... Parfois, il vaut mieux ne pas rester sur un malentendu, dit-elle en se caressant le ventre d'un air distrait. Cela peut entraîner des non-dits et te pourrir la vie... Crois-moi, je sais de quoi je parle.

Je regarde mon amie monter les marches avec difficulté tout en prenant son fils dans ses bras. La date de son accouchement approche à grand pas et je vois bien que même de simples tâches, deviennent difficile à exécuter pour elle.

Je la connais, Sandrine est une forte tête quand elle s'y met. Toutefois, cela peut devenir très dangereux pour sa santé. La petite châtaigne n'a plus ses rondeurs d'autrefois mais elle reste fragile. Nous avons plus de points communs que je ne l'imaginais...

Le lendemain

Je vais à Cora®, faire des courses. Grégory est en cours, Sandrine dort et Elouan est avec sa nounou. Ce qui veut dire, que je savoure ce petit moment de liberté. D'après ma psy, faire une chose anodine comme remplir le frigo, me mène sur la bonne voie pour rétablir mon estime et ma confiance en soi. Et soyons honnête, j'en ai assez de plats en sauce et pas toujours équilibrés. Au bout d'un moment, j'en ai marre de manger jambon-coquillettes ou poisson pané-purée. Ce n'est pas sain non plus pour une femme enceinte et son bébé. Et si on ne veut pas reprendre nos kilos perdus, il vaut mieux que je commence à me remettre aux fourneaux. Je paie le tout, toute fière de mes achats. Ce soir, ce sera velouté de légumes, des œufs Orsini, gaufres aux flocons de pommes de terres et une poêlée de courgettes au cumin. Et pour le dessert, ce sera Panna Cotta avec son coulis de framboise ou chocolat.

[Lemon] Surprise, Baby !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant