Chapitre 9 : April

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- Bande d'idiots, je vous dis que je ne peux pas.
- Mais viens ! Puis t'en as même pas besoin de ces cours, tente encore Adam.
- Laisse tomber, finit par dire Allie dans un profond soupir, tu vois bien qu'elle préfère passer du temps avec le beau García plutôt qu'avec nous.

Je ne peux empêcher mes joues de rougir légèrement en entendant les dernières paroles prononcées par ma meilleure amie qui étaient emplies de nouveaux sous-entendus quant à mon professeur d'espagnol.

- Idiote, tu dis vraiment que des conneries.

Je suis surprise d'entendre les mots que je m'apprêtais à prononcer sortir de la bouche d'Adam mais ne dis rien et me contente de profiter de l'étonnement visible d'Allie pour m'enfuir discrètement en direction de la salle où m'attend déjà monsieur García, toujours aussi beau... Oh mon dieu il faut vraiment que j'arrête de fantasmer sur lui bon sang.
Je m'avance vers lui qui se trouve dans l'encadrement de la porte et, une fois devant lui, je vois qu'il n'y a personne d'autre dans la salle. Allez savoir pourquoi mais la nervosité me prend peu à peu en imaginant le fait que les dires qu'il avait proféré et qui n'étaient pour moi qu'une blague pour faire rager les filles de ma classe soit en fait une chose belle et bien réelle.

- Bonjour April, ça va ?

Je sursaute légèrement en entendant sa voix assurée et toujours aussi grave mais je tente de ne rien laisser paraître et lui rends son sourire en même temps qu'une réponse.

- Oui merci et vous ?
- Oui. Tu es prête ?
- Oui !
- Alors commençons.

Il me fait signe de le suivre jusque son bureau où certaines feuilles sont posées et me tire en arrière une chaise pour que je m'assois, ce que je fais tout de suite avant de prendre mon sac à dos rouge sur mes genoux pour en sortir ma trousse ainsi que mon cahier. Il vient prendre place à mes côtés et nous commençons alors tout de suite à travailler. Désormais, il ne me parle plus qu'en espagnol, tout comme je le fais également, et je dois bien avouer qu'au début, je dois vraiment me faire violence pour cacher cette attirance que je ressens envers lui rien qu'à sa façon de parler.
Bizarrement, j'ai l'étrange impression que plus le temps passe, plus nous nous rapprochons l'un de l'autre. Ce n'est très sûrement que dans ma tête mais pourtant, au bout de deux heures à travailler, je me rends compte que nos bras son tous deux collés alors que nos joues se trouvent à quelques centimètres l'une de l'autre. Et le pire dans tout ça, c'est que je le remarque exactement en même temps que lui, ce qui créé un énorme malaise en moi alors que je me décale vivement de lui.

- Bon, je pense qu'on a suffisamment travaillé pour aujourd'hui, dit-il avec un petit sourire en coin, je ne voudrais pas que tes parents s'inquiètent, surtout que la nuit commence déjà à tomber.
- Oui, je vais rentrer !, dis-je en commençant à ranger mes affaires très rapidement.

Pourtant, à vouloir aller trop vite en me levant sans avoir fermé mon sac, je trébuche et tombe presque, laissant mon sac venir s'écraser au sol dans un bruit sourd alors que je viens me blottir dans les bras de monsieur Garcia au lieu de me trouver en plein contact avec le sol. Je prends quelques secondes à réaliser la situation dans laquelle je me trouve désormais et, sous le choc de comprendre que je suis dans les bras de mon professeur qui me fait tant fantasmer depuis le premier jour, je n'arrive même pas à bouger. Je reste donc là, contre son large torse musclé, sans réagir, les joues chauffant de plus en plus sans même que je ne puisse les arrêter.

- Ça va ?, me demande-t-il brusquement, une pointe d'inquiétude dans la voix.

Sa poigne ferme autour de moi laisse bien trop de liberté à mon imagination qui commence alors à me laisser croire qu'il ne veut plus me lâcher. Le pire est que je me surprends même à vouloir que cette idée soit réellement celle qui lui passe en ce moment même par la tête alors que je sais très bien que cela n'arrivera jamais.
Soudainement, alors que je reprenais peu à peu mon équilibre, mes mains toujours contre son torse, la porte s'ouvre et nous nous séparons brusquement, tous deux gênés pour le coup. Ne sachant plus vraiment où regarder, je me baisse pour commencer à ramasser mes affaires lorsque j'entends la voix de madame Richard, ma prof de philosophie, m'appeler avec surprise. Je me relève vivement pour me tourner vers elle et prononcer son nom à mon tour.

Teach Me Love...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant