La sueur me recouvrait le visage. Félix m'avait modifié ! Mais quand ? Ou ? Pourquoi ? Que m'avait il fait ? Je sortis du lit et de la tente. Ou étais je ?
Il y avait devant moi, un incroyable spectacle, une plaine à perte de vue et des dizaines de tentes, plantées la, comme le seul relief de cette étendue verdoyante. Je respirais un grand coup puis me dirigeais vers la seule tente rouge du campement. À l'intérieur, des tapis rouge jonchaient le sol. Depuis que j'étais sortie de la tente, je n'avais vue personne. Je me dirigeais vers l'unique meuble de la pièce. C'était un coffre. Je l'ouvris. Il y avait un miroir, je le pris.
Une jeune femme, belle, attirante, mortelle. C'est comme ça que l'on me décrit. Mais face à moi, mon reflet, j'étais hideuse. Une créature pourvus d'oreilles immenses, de dents pointues et acérée. Une bête laide et repoussante. Une vision d'horreur. Je hurlais. Mais aucun son de sortis de ma bouche, le miroir tomba à terre et se brisa, provoquant un écho dans ma tête. J'eus l'impression de changer de vision, tout se brouilla...-Et ho ! Sally ! Sallyyy ! Réveille toi !
J'ouvris les yeux ! Aussitôt je fondis en larmes.
-C'était horrible, affreux. J'ai eu l'impression de ... ma phrase coupée de sanglots déstabilisa mon sauveur qui me caressa maladroitement la tête ne sachant que faire.
Je levais la tête, le décor dans lequel je me trouvais était identique à celui de mon rêve. Seulement la personne qui me faisait tache me décida à croire que je n'étais plus dans un rêve.-Je suis Eddy. Dit mon sauveur.
-Sally.
-Oui je sais, nous avons dû te secourir donc nous savons qui tu es.
-Désolé qu'on se rencontre en se telle circonstance.
-Ne le sois pas. A moins d'un miracle on ne se seraient jamais rencontrés. Je suis une feuille puissante.
-D'accord. Répondis je ne sachant que dire.Une autre personne entra.
-Ho ! Sally vous êtes réveillez. Je suis l'infirmière de ce campement. Il y a un message pour vous dans le tiroir.
-Merci. Répondis je.Eddy et l'infirmière me regardèrent, attendant ma réaction. J'approchais ma main, tremblante, du tiroir. Je retirais le microphone dans lequel deux messages étaient enregistrés.
J'appuyais sur le bouton qui permettait d'allumer le microphone. Ma main tremblait beaucoup et de la sueur coulait sur mon visage. Juste pour allumer un interphone. Juste pour vérifier... juste pour voir si mon rêve était tel que la réalité.
Le premier message s'enclencha... le même que dans mon rêve. A chaque mot près. Étais ce la l'œuvre de Félix ?
Je n'écoutais plus le message. Il ne m'intéressait pas... j'éteignais le microphone. Eddy et l'infirmière me regardèrent... essayant de déceler chez moi un quelconque trouble. Mais rien.
-Tout va bien ? Demanda Eddy.
-Oui ça va il faut que je me repose.
-Madmoiselle, le patron vous attend dans la tente principale, vous la reconnaîtrez facilement elle est...
-...Rouge. Terminais je.-Oui je sais.
-Mais...
-Docteur il faudra que je vous dise plus tard ce qui ne va pas... dite moi juste si on a décelé quelque chose d'anormale chez moi .... demandais je suppliante.
-Non vous n'avez rien d'anormale.La réaction que j'eus fut naturellement différente de celle attendue.
-Es ce le patron de l'agence dans la tente ?
-Non il ne se déplace jamais c'est simplement le chef d'expédition, un certain Bastien, nommé récemment. Répondis Eddy.
-Bastien ! Il faut que je le vois immédiatement alors !
-Mais vous deviez vous reposer ! Cria l'infirmière paniquée.
-Ce que j'ai dit hier n'est plus valable demain et ce que je dit demain peut se réaliser aujourd'hui.
-Belle citation. Argumenta Eddy avec amusement.
-Merci c'est juste pour qu'elle comprenne.Nous sortîmes tout les deux devant les yeux effaré de l'infirmière.
La tente rouge était la même que dans mon rêve.
-Bonjour Bastien ! Cria Eddy pour attirer l'attention de celui ci penché sur une carte.
Je me surpris à penser que nous étions dans un mauvais film vieux, et très cliché. Vous savez, quand le général qui s'apprête à lancer l'assaut se penche sur sa carte et demande à son colonel quel est la meilleure stratégie, il déplace ses petits drapeau sur la carte et annonce : donnez l'assaut ici ! En pointant un nouveau point. Bref.
Bastien se retourna et sourie en me voyant.
-Ha petit Bastien est devenu grand. Dis je en soupirant.
Il rigola puis s'approcha de moi en chuchotant pour que moi seule l'entende:
-Nous savons que Félix n'en a pas fini avec toi.L'ombre d'un instant je crus que Bastien n'était pas celui que je connaissais, mais son regard fuyant et les traits de son visage était les mêmes qu'il y a trois jours. Quand se petit pot de colle faisait tout pour rester avec moi.
Il parla ensuite avec Eddy du chemin le plus prudent pour retourner au musée puis il nous congédia.
J'accompagnais Eddy jusqu'a sa tente.
-Tu es sur que ça va aller ? S'assura t'il.
-Oui je te dis. Le rassurais je.
-Ho mais je suis bête. Il se tapa la tête avec sa main.- Tu n'as pas de tente.
-J'irais dormir à l'infirmerie. Lui dis je.
-Bon dans ce cas à demain. Il passa sa main dans ses cheveux et entra dans sa tente.Je soupirais et allais vers l'infirmerie provisoire.
Je poussais un petit cri de surprise en découvrant qu'elle avait été démontée.
-Ho zut. Ralais-je en prolongeant bien le u pour exprimer mon agacement.Je retournais à la tente d'Eddy. Je secouais les pans de la porte en toile pour attirer son attention.
-Eddy, Eddy. Chuchotais je.
Une voix ensommeillée me répondit:
-Qu'est-ce qui a ?
-Ça alors tu n'es pas croyable ! Tu dormais déjà.
-Non tu vois j'étais en train de faire mes exercices de yoga sur une chaise à pics, à l'envers et sur un doigt. Viens- entre.Je poussais la toile et ce que j'y découvris me fis exploser de rire :
Eddy tenait en tailleur sur une chaise à pics et faisait une grimace inimaginable pour tenir en équilibre.
-Ta fini de rire. Dit il.
-Oui, désolé. Répondis je encore hilare.Il descendit de sa chaise avec une nouvelle grimace, puis m'entoura de ces bras musclés.
-Et calme toi. Lui murmurais-je.
-Je ne peux pas.
-Je ne peux pas faire ça.
-Pourquoi...
Je le repoussais violemment.
-Pourquoi ! Pourquoi ! On se connaît à peine.
-C'est pas ce que tu disais il y a cinq ans.
-Arrête tes bêtises on ne se connaissait pas y a cinq ans !
-T'en ai sur ? À te dit pas quelque chose Saldy ?
-Saldy...Il fait chaud, beaucoup trop chaud. Mes amies s'amusent à choisir avec qui j'irais le mieux. Un dénommé Eddy sera l'heureux élu apparement.
Elles nous ont même trouver un surnom : Saldy. Je trouve ça très moche mais tant que ça leur fait plaisir. Je ne suis pas le genre d'amie qui a peur de sortir avec un garçon. Au contraire !
-Bon il est beau votre Eddy la ?
-Un vrai canon.
-Ok, ok ça me va.
Nous rigolâmes beaucoup.
Finalement je ne suis jamais sortis avec lui...-Alors ? Ça te reviens ?
-Mais c'était pour rire, on était gosses a l'époque et, je ne savais pas que sept ans plus tard tu reviendrais avec cette histoire.
-Cinq ans. Et tu n'as jamais pensé à moi ? A ce que mes amis de l'époque m'avait fait endurer. Chaque jours ils venaient me voir pour me demander quand es ce que je sortirais avec toi. J'ai été trop con de me dire que j'avais une chance, un jour je me suis mis en tête que je t'aimais, trop tard, tu sortais avec ton nigaud de Félix !
-Tu as attendu trois ans pour me dire que tu m'aimais ! Trois putain d'années ! Et la tu viens me demander comme si de rien n'était si je voulais être ta copine ! Mais tu vas pas bien.Sans attendre sa réponse je sortis furieuse de la tente avec l'intention de trouver Bastien. J'espérais que lui serais mon ami...
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Rouge, sang
Action/Terminé/ Sally Peterson est une agent au service d'Épiosa une organisation secrète un mystérieuse. Torturée par son passé et démons de son avenir elle devra affronter les araignées une organisation parallèle à la sienne qui risque de mettre à jour...