Chapitre 7

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Bastien n'était pas dans sa tente, à quoi bon le chercher... je me plaçais à l'extérieur du campement pour profiter des étoiles. L'air était plutôt frais, les odeurs de l'herbe et le parfum des fleurs m'enivrais. Je me sentais libre.

-Lisa ... murmurais je tout bas.
La fatigue me gagna et je pus enfin me reposer comme je ne l'avais pas fait depuis des années.

-Hey qui voilà !
-Félix ! Hurlais Je avec enthousiasme.
-Tu m'as manquée ma petite perle.
-Toi aussi tu m'à manqué. Je me collais contre son torse et fermais les yeux.

-Sally, réveille toi.
J'eus un petit temps de réaction puis je fondis en larme sur mon interlocuteur inconnu.
- J'en ai marre, je n'en peu plus il me hante.
-Tout vas bien aller.
Je me reculais pour voir son visage. C'était Bastien.
-Comment tu m'as trouvé ?
-Quelqu'un ta vu me chercher et m'en a informé. Et je t'ai chercher et ... me voilà ! Il afficha un sourire fière.
-Idiot. Rigolais je.
-Et pourquoi ? Dit il avec une moue d'enfant.
-Parce que. Dis je en imitant sa voix d'enfant. -Es ce que Lisa va bien. M'informais je en redevenant sérieuse.
-Oui elle est en sécurité, d'ailleurs vous ne seriez pas jumelles ?
-Non nous sommes cousines.
-Sœurs alors ? Tenta t'il.
-Non plus.

Nous restâmes un petit moment sans rien dire, profitant juste de l'air qui nous entourait. Finalement Bastien se leva tendis sa main et me demanda :
-On ne va tout de même pas rester dehors ?
Je lui souris malgré moi et pris sa main.
Il me souleva comme si je n'avais été qu'une poupée désarticulée.

-Quel force ! M'exclamais je riante.
-Des heures d'entraînement à la salle ! Plaisanta t'il.

Nous traversâmes le camp pour nous rendre à la tente rouge.
Alors seulement sur un ton de confidence il me chuchota :
-Nous n'avons pas pu guérir Lana et Éléonore.
J'ouvris grand les yeux.
-Mais... et pour Gregor, vous aviez dit que ...
-C'est le chef qui nous a ordonné ça, nous n'avions pas trouvé l'antidote et il a dit :Au cas où Gregor leur ferais part des informations, ... tuez le ! La stratégie était de leur faire croire que nous avions un remède. Leurs agentes, ont été mise dans une cellule dans laquelle elle sont indétectables, au cas où Félix leur aurait implanté des traceurs.
-Lana et Éléonore ... n'ont pas été guéris.
-Non mais cela fait d'elle des pions essentielles pour notre agence, elles sont passés Couronne Puissante grâce à leur mutation.
-J'ai été modifié ... articulais je lentement.
-Tu n'as jamais su mentir. Répondit Bastien.
-Non je te jure que c'est vrai...
-Nous n'avons rien détecté qui ressemble à une mutation chez toi. Affirma t'il.
-J'ai fais un rêve, quand j'étais endormis dans la tente "infirmerie", j'ai rêvée que j'étais ici, et que j'écoutais les deux messages enregistrés à mon attention. Je me réveille, je suis dans ce campement auquel j'ai rêvé et les messages sont les mêmes. Au mot près !
-Mais ... cela ne veux pas dire que tu as été modifié.
-Le message de Félix le dit très clairement : Tu as été modifiée ! C'est cool non ! Ben en tout cas je suis le seul à savoir ce qu'il t'on fait. Je suis le seul ! Tu m'entends le seul ! Tu es obligé de me garder si tu veux savoir !
-Et tu t'en souvient ?
-Oui, il a aussi dit que c'était irréversible.
-Merde !

Je le regardais, affalé sur le sol, la tête entre les mains, il réfléchissait.

Une cloche sonna. Le temps s'arrêta, comment je le sais ? Plus personne ne bougeais, plus personne ne respirais, à part moi, dehors une feuille qui tombait était arrêtée dans sa chute.

Un homme en manteau noir s'approcha.

-Ha la petite perle. S'exclama l'homme.
-Félix ?
-Oui... tu veux connaître ton pouvoir ?
Je ne bougeais pas.
-Tu en as envie hein ! Il ricana.-Il faut que tu vienne avec moi pour le savoir.
- Je veux juste savoir pourquoi je t'intéresse ! Crias je hors de moi.
-Je pense que je peux bien te le dire: et bien tu es spécial, j'ai détecté ce potentiel, tu peux subir n'importe quoi, sans broncher. Même un homme endurcit ne peux pas supporter ça. Mais toi oui, tu es unique, tout ce que tu as vécu est... à forger ton caractère. Mais je t'ai trouver une faille.
-Tu te trompe Félix, je ne suis pas unique, je ne suis pas spécial, je n'ai rien vécu, et tu ne connaît pas mon point faible.
-Si je le connais, ça commence par un L... ensuite il y a un I puis un S et pour finir un A ! S'exclama t'il.
-Ho non, que vas tu lui faire.
-Si tu ne viens pas avec moi, c'est elle qui aura le droit à pleins de jolis petites greffes ! Dit il triomphant.
-D'accord je viens avec toi, mais à une condition.
-Tout ce que tu veux princesse. Dit il en s'inclinant.
-Je te rejoindrais quand je le voudrais.
-D'accord mais fait vite. Et moi aussi j'ai une condition. Il marqua une pause attendant ma réaction.-Tu ne dois parler à personne de cette discussion.
-C'est d'accord.

Il claqua des doigts, disparut, et le temps revint à la normale.

Je retournais dans la tente ou Bastien se roulait toujours par terre.
-Bastien ! Écoute moi ! J'ai trouvée mon pouvoir : je résiste aux pouvoirs des autres !
Il me regarda. Ouvrit grand les yeux, fut un grand sourire puis annonça :
-Oui c'est ça ! On ne peux pas le détecter car il ne s'active qu'en présence d'un mutant !

Son idée était tout à fait plausible, mais restait à savoir une seule chose :
M'avais t'il fait autre chose ?

*****

De retour à la base la première chose que je fis, était bien évidemment d'aller dans mon bureau, il était encombré de papiers administratifs. Je poussais un long soupir puis mis ma main sur un des murs afin d'ouvrir ma cachette secrète. A l'intérieur, il y avait un immense dressing, un canapé très confortable et un grand frigo.

Après m'être reposé quelques minutes je décidais de rendre visite à ma cousine. Peut être pour la dernière fois. Je me sentais obligée d'occuper le rôle de la grande sœur pour ne pas qu'elle souffre.

Lisa Armoz

L'inscription sur la porte resterais à jamais dans ma mémoire, comme le dernier souvenir de mon enfance. Je voulus frapper à la porte, mais je me ravisais.

-Reprend encore du gâteau Lisa ! Tu es toute maigrichonne.
-Mais je suis Sally ! Et non merci.
La vieille dame ajusta ces lunettes.
- C'est fou la ressemblance avec ta cousine. Lisa vient ici, vient voir grand mère.
La petite tête blonde arriva.
Grand mère nous plaça côte à côte.
-Ce sont les mêmes ! Rigola t'elle.

Une explosion ce fit entendre et grand mère fut projeté la tête en avant.
La mère de Lisa nous prit par la main.
J'entendis une dernière fois la voix de mon père :
-Même dans le bled le plus paumé et en repas de famille ils arrivent à nous retrouver, Élise, va mettre les filles à l'abri ! Cria t'il à l'intention de la mère de Lisa.

Elle nous emmena dans le salon, poussa un mur et nous poussa à l'intérieure, elle nous regarda longuement, comme si c'était la dernière fois qu'elle nous voyait.

-Les filles, la partie a commencée, je commence à compter, si n'importe quels personnes vous trouve, vous avez perdues,
Elle ferma le passage, nous laissant seules.

Nous entendîmes seulement son décompte : -28...27...26...

Lisa et moi nous nous tenions, si fort, et nous avancions, comme un même personne. Ce sont peut être des heures qui sont passées durant lesquels nous avons attendues, puis Lisa à chuchoter :
-Sally, je crois que nous avons gagnées, nous devrions sortir.

Dehors tout n'était que chaos, pourtant nous n'avons pas pleurées.

Je ne toquais pas à la porte, je restais là, indécise, je ne voulais pas la faire souffrir. Elle était là personne la plus importante à mes yeux.

Rouge, sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant