Rouge, sang

Chapitre 25

La descente des escaliers me parut une épreuve de jeu olympique. J'allais supporter ça pendant encore sept mois.

Je comprenais l'importance de l'arrêt maladie ou toutes ces petites choses qui permettent aux femmes enceinte d'aller mieux. Moi il ne me restais plus que sept mois et je les comptaient en serrant les dents.

-Bon mamie on se dépêche ! Hurla Maria du bat de l'escalier.

Je ne répliquais pas.

*****

Dans la voiture le silence pesait un peu. Je décidais de rompre la glace.

-Que feras tu une fois que Lisa et toi serrez de nouveau ensemble ?

Il ne répondit pas tout de suite. Allait il pleurer ? Il ne se ragaillardit qu'une seconde et répondit :
-Je pense que nous prendront des vacances.

J'approuvais de la tête et m'adressait à Maria.
-De quelle origine es tu ?

Elle hésita quelques secondes.
-Africaine.

-Tu es vraiment magnifique.

Elle sourit. Un sourire triste. Sa différence la mettait mal, elle devait sûrement subir toutes sortes d'injustices.

-Comment as tu fais pour revenir nous voir en si peu de temps ?

-C'est... un secret... j'interrogeais Bastien du regard. Il approuva ma décision de lui cacher certaines choses. Mais on cache beaucoup de choses aux enfants. Dans un élan de sympathie pour elle qui subissait des injustices je lui répondit : -C'est un secret... mais j'ai envie de te le partager. Bastien vira au cramoisie mais respecta mon choix.- J'ai des sortes de pouvoirs. Mon corps a été disons.. modifié pour que je puisse avoir des capacités supérieures a celle de ton père ou même aux tiennes.

Elle pesa chacun de mes mots. Mon air sérieux l'empêchait de rire. Ses yeux réclamaient une preuve de ce que j'affirmais.

Je me concentrais. Fermais les yeux et laissait le voile rouge m'envahir. J'avais l'impression de voir à travers les paupières. Les objet, la voiture, je voyais les tours des objets comme une aura. Je voyais l'intérieur de la voiture et avais l'impression de pouvoir tout changer et manipuler chaque vices du moteur. Je pouvais bouger toutes ses choses. Au dessus du tableau de bord il y avait une petite poupée qui gigotait au rythme du balancier de la voiture. Je la fis doucement de soulever dans les airs. Elle se dirigea vers Maria qui l'observait mi-enthousiaste mi-terrifiée.

Elle eu un long soupir d'admiration. Je souris puis me mis en quête de sommeil. J'avais très ... très sommeil.

******

-Sally. Faut se réveiller. On est arrivé.

Je frottais doucement mes yeux encore endormi.

-Déjà ?

-On est dans un hôtel... oui on y es déjà.

Il me renseigna vite sur l'endroit où nous nous trouvions puis me mena jusque là chambre réservée lors du check in.
Le lit semblait me tendre les bras. Je m'effondrais dedans. Mais à peine installée j'entendis un petit bruit.

Pshhhhhhiiiiiiiiit, pshhhhhhiiiiiiiit,...

-Ho non ! J'en ai marre !