Chapitre 3

76 14 9
                                    

Je la pris sur mes épaules et la déposais dans son lit. Elle délirait. J'entendais des petits cris au milieu de ses phrases. Elle devait rêver. La trousse à pharmacie était l'objet le plus utilisé par un agent de l'Épiosa. Rares étaient ceux qui rentraient sans la moindre égratignures après une mission. Une des citation de l'agence était :
Plus tu as d'égratignures mieux tu as réussit la mission.
Ils nous prennent vraiment pour des cons.

J'entendis Lisa crier dans la chambre. Avec rapidité, je pris la boîte à pharmacie et entrais dans la chambre de ma cousine. Celle ci était tombée de son lit et s'agitait de partout.

-Il va falloir que je t'emmène à l'agence toi. Me dis-je.

Ma pauvre Lisa, j'avais si peur pour elle. Ma seule famille... je la remis dans son lit.

Dans la cuisine je préparais une mixture dont le goût m'était encore inconnu. En la mettant dans la cafetière, je repensais aux phrases de Lisa:
Félix te veux. Après ça elle avait ajoutée quelque chose comme : Il te connaît et ta vu à l'œuvre. Tu es... mortelle...
Elle avait dit tout cela avec une telle lenteur.
Et pourquoi "mortelle" ?

Je m'asseyais sur le canapé. Massant délicatement mes tempes. Un affreux souvenir me revint en mémoire :
Félix m'attrape le bras . Il dépose un baiser sur mes lèvres.
-Sally il faut qu'on parle.
-Vas y... je t'écoute. Dis je désireuse de reposer mes lèvres sur les siennes.
-Je pars, je démissionne. Viens avec moi !
-Non ! Non ! Je ne peux pas. Tu sais très bien que je dois rester.
-Alors je pars sans toi. Mais un jours tu reviendras avec moi. Et ce jour là...
Je m'étais enfuie sans attendre la fin... Félix moi qui t'aimais tellement.

La cafetière fumante me tira de ma rêverie. J'enlevais la mixture du feu et la versais dans un gobelet.

-Ho mon dieu ! Je fis tomber le gobelet par terre et filais dans ma chambre.
Je fouillais les poches de mon tailleur et découvris la pierre araignée que j'avais gardée. Ce n'était pas une pierre ! C'était un traceur. J'hésitais entre le détruire et l'emmener à l'agence. Il était plus judicieux de le détruire et c'est ce que je fis.

-Félix, je ne te reviendrais jamais.

Une fois remise de mes émotions, je pris une nouvelle fois un gobelet pour y remettre la mixture.
J'entrais dans la chambre de ma cousine et déposais le verre en plastique prêt d'elle.

-Pourquoi un verre en plastique ? Articula t'elle difficilement après cette un peu remise.
-Parce que notre cuisine ne comporte pas de lave vaisselle et que ladite vaisselle n'est pas prête d'être nettoyée.

Elle sourit puis soupira.
Je la laissais seule quelques instants.

Un bruit suspect venant de la chambre me fis sursauter. J'allais voir ce qui si passait.

A l'intérieur, une grande femme se tenait. Je ne la reconnue pas tout de suite.

-Lana ?
-Chut ! Souffla t'elle en mettant son doigt sur sa bouche. J'haussais un sourcil signe d'incompréhension.
Elle regardait la fenêtre. En me penchant dans sa direction je pus voir... rien du tout, juste la rue passante et le jour qui commençait à se lever. Je ne voyais rien de suspect.
-Lana ? Redemandais je.
Elle leva les yeux au ciel puis fini par dire.
-Annie à activée un code noir près de chez toi, comme on a appris tout ce qui ce passait avec Félix, Anna m'a demandée d'aller te surveiller.
-Qui est Annie ?
-Annie Duval ! Vraiment tu ne la connaît pas ! Tu me désespères !
-Oui donc qui est-ce ?
-Agente du mois, la plus jeune couronne puissante !
-Ha. Faut dire que je ne me tiens pas trop au courant en ce moment.
-Je vois ça oui. Elle leva les yeux au ciel.- Là bas ! S'exclama t'elle.
Je plissais les yeux et vis en effet une personne louche se diriger vers notre rue. A sa démarche je dirais que c'est une femme.
Lana aussi l'avait remarquée. Elle sauta par la fenêtre et courus sur les toits.

Rouge, sang Où les histoires vivent. Découvrez maintenant